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Dans la Loire, l’heure est au développement des AMAP...

Prochaine réunion du réseau des AMAP mercredi 1er octobre à St-Etienne...

vendredi 26 septembre 2008, par Marc Bardin

Lancé en 2005 avec la naissance de l’AMAP de Montbrison et celle du Crêt de Roch à St-Etienne, le mouvement de création des AMAP dans le département de la Loire s’est accéléré dans la dernière période. Normal, après une phase d’expérimentation, on y voit plus clair, et comme le développement se fait par connaissance, les initiatives se multiplient maintenant.
Ainsi, après les AMAP de River de Gier, de St-Chamond Fonsala et de St-Etienne Beaubrun, des AMAP sont nées à La Talaudière,et à St-Roch puis dans le quartier de La Rivière à St-Etienne. Une autre a commencé en 2008 à la Maison de la Nature, rue de la Richelandière. Début septembre 2008, l’AMAP du Creux à St-Chamond et l’AMAP du café-lecture Le Remue Méninges à St-Etienne ont démarré à leur tour. D’autres démarreront prochainement à Cote-Chaude (Amicale laïque + Maison de quartier) et à la MJC des Tilleuls. Une autre est en cours d’organisation au café culturel coopératif “Les Pères Peinards”, à St-Etienne aussi. On sait par ailleurs qu’une AMAP fonctionne sur Roanne. Bref, fin 2008, la Loire comptera donc au moins 12 AMAP en activité.

Les raisons de cet engouement pour les AMAP se comprennent facilement : pour tous, une volonté de se nourrir autrement, avec des produits de qualité, bio ou issus d’une agriculture paysanne en qui on peut avoir confiance. Le refus des OGM, bien sûr, le rejet des pesticides et d’une agriculture industrielle dont les ravages sur la santé et la nature sont de mieux en mieux connus.
Pour beaucoup, donc, l’AMAP est aussi un engagement en faveur d’un autre type d’agriculture, respectueuse de la vie et de l’environnement, et un engagement en faveur des paysans, dont l’utilité publique est de mieux en mieux comprise, et qui doivent pouvoir vivre de leur travail, ce qui suppose qu’ils ne soient plus étranglés par l’agro-industrie et les centrales d’achat de la grande distribution. Et du côté des paysans, de plus en plus de producteurs voient l’intérêt des circuits courts, qui permettent de valoriser leurs produits et de créer d’autres rapports avec celles et ceux qui vont les consommer.

Voilà pourquoi les AMAP essaiment. Du coup, les AMAP connaissent des problèmes de développement. Evidemment, cela demande du travail de mettre en place une AMAP mais les volontaires sont là. D’autres difficultés tiennent au manque de paysans, notamment pour le maraîchage, et pour les fruits. Et derrière ça, le problème du foncier, des terrains agricoles. Autour des villes, la pression est énorme pour faire des lotissements et des routes et repousser toujours plus loin les paysans, en saccageant des terres agricoles de qualité. Pour faire face à la demande de développement des AMAP, il est devenu nécessaire d’aider à l’installation de nouveaux paysans, au moment ou la politique agricole française et européenne - la PAC - est une machine à supprimer des fermes ici, et à détruire les systèmes agricoles du Sud là-bas. Le droit à l’autonomie alimentaire s’annonce comme la question n°1 des prochaines années...
D’ores et déjà, on peut dire que la création des AMAP dans la Loire a contribué au maintien et à l’installation de paysans, mais ce n’est qu’un début.

Au plan régional Rhône-Alpes, c’est l’association Alliance PEC-Paysans/écologistes/consommateurs qui impulse et coordonne le développement des AMAP. En mars 2008 a eu lieu une première réunion d’échange entre les animateurs des AMAP de la Loire, et décision a été prise de mettre en place un travail en réseau, avec des réunions régulières et une liste d’information. Une nouvelle réunion du réseau des AMAP a eu lieu en juin 2008. A la réunion de juin, il a été décidé que dans le département, cette coordination se ferait dans Alliance PEC-Loire, à laquelle les AMAP participeront.

La prochaine réunion du réseau des AMAP de la Loire aura lieu mercredi 1er octobre à 18h30, à la Maison de la Nature, 4 rue de la Richelandière à St-Etienne.
Cette réunion permettra comme les précédentes un échange d’expériences entre animateurs des AMAP. On fera le point sur les AMAP en cours de création et sur les projets. On fera le point sur les nouveaux paysans intéressés pour travailler en AMAP, et aussi sur le manque de maraîchers et producteurs de fruits, problème qui soulève la question du foncier agricole que nous avons déjà évoqué.

A noter qu’une action spécifique de développement - qui va durer un an - va commencer au mois d’octobre, un comité de pilotage et en cours de mise en place ; l’objectif est d’intégrer des partenaires associatifs et institutionnels... L’idée est qu’il y ait un impact sur le territoire sur les questions des circuits courts et des productions locales.
Un autre rendez-vous prochain est la participation des AMAP à la Biennale du design au mois de novembre.

Marc Bardin

Contact : marc.bardin@sfr.fr