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Pour le respect du droit au logement pour tous, un rassemblement a eu lieu ce vendredi 2 avril devant la Préfecture.

Les familles Rroms d’un immeuble de la rue A. Durafour (une cinquantaine de personnes dont 20 enfants) mises à la rue sans solution jeudi matin ont été mises à l’abri dans une ancienne maison de retraite jeudi soir...

vendredi 2 avril 2010

Vendredi 2 avril - Les expulsions c’est parti. La trêve hivernale étant terminée, le Préfet est passé rapidement aux actes. Mais les militants et les associations du collectif “Pour que personne ne dorme à la rue” sont sur le pont eux aussi.
En réaction à l’expulsion des familles Rroms de la rue Durafour ce jeudi matin, un rassemblement de protestation organisé en quelques heures a eu lieu ce vendredi soir devant la Préfecture. Une bonne quarantaine de personnes du réseau de solidarité avec les familles Rroms et des associations du collectif “personne à la rue” étaient là.
Une délégation a été reçue en Préfecture. L’occasion de réaffirmer le refus de toutes les expulsions sans solutions de relogement, et l’exigence que tout le monde aie un toit, d’autant que les logements et immeubles vides ne manquent pas dans la région stéphanoise.







(Jeudi 1er avril) - Le réseau de solidarité avec les roms organise un rassemblement aujourd’hui vendredi à 17H 30 devant la préfecture pour demander le respect du droit au logement pour tous.
Hier matin, 50 personnes dont 20 enfants ont été expulsés de l’immeuble vide de l’organisme HLM Cité Nouvelle rue Antoine Durafour, sans qu’aucune solution ne soit proposée. Dans les prochains jours entre 150 et 200 personnes risquent de subir le même sort puisque EDF a coupé l’électricité de l’immeuble occupé par une dizaine de familles rue Desjoyaux, et la police est venue dire aux familles installées dans celui de la rue Preynat de partir sinon ils les expulseraient.

Le plan hivernal a également pris fin le 31 mars. L’accueil de nuit à l’asile de nuit (deux appartements hébergeant une dizaine de personnes) a été fermé. Que vont devenir les 75 personnes hébergées dans les algécos au camping Chantegrillet ? 256 personnes avaient été hébergées dans le cadre du plan hiver.
Il faut ajouter que depuis le 15 mars plusieurs personnes ont été expulsées de leurs logements à St Etienne.

C’est donc pour exiger de la préfecture le respect du droit au logement et l’application de la loi, des solutions d’hébergements et de logements dans les nombreux immeubles et logements vacants, que le réseau de solidarité avec les roms a pris l’initiative d’organiser ce rassemblement.

Georges Günther

Les familles Rroms expulsées de l’immeuble de la rue Antoine Durafour ont été mises à l’abri dans le bâtiment vide de l’ex-maison de retraite de Terrenoire.

Depuis hier les familles roms expulsées de l’immeuble de la rue Antoine Durafour ont été mise à l’abri dans le bâtiment vide d’une ex- maison de retraite à Terrenoire.
Quelques personnes s’y étaient installées déjà depuis mardi soir.
L’immeuble est en excellent état. Il illustre les nombreuses possibilités existantes sur l’agglomération stéphanoise pour créer les capacités d’hébergements et de logements permettant de trouver des solutions pour tous.
L’immeuble est situé à Terrenoire en descendant vers le bassin de Janon à droite juste à coté de l’école, au 12 rue Paul Langevin.


Les enfants rroms expulsés d’un immeuble de la rue Durafour jeudi matin, sur le trottoir de l’avenue Augustin Dupré jeudi après-midi, avant d’être mis à l’abri dans un ex-maison de retraite de Terrenoire jeudi soir...



La villa Janon, une ex-maison de retraite à Terrenoire. 15 pièces équipées chacune d’une salle de bains et d’un WC. Plus des locaux collectifs. Nickel. Propriété de la ville de St-Etienne. Vide depuis 2 à 3 ans. Et cet hiver il a fallu faire des pieds et des mains jour après jour pour loger des personnes à la rue dans des hébergements de bric et de broc. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond...

Des journées ordinaires avec le collectif “Pour que personne ne dorme à la rue”...

Le collectif "pour que personne ne dorme à la rue" est sur le pont chaque jour. Dans ces derniers jours, par exemple...

Vendredi 26 mars, 2 familles réfugiées kossovares viennent demander de l’aide à la permanence RESF à la Bourse du Travail. 6 et 7 personnes, dont 9 enfants. Pourtant, ce sont des demandeurs d’asile que la Préfecture a obligation légale de loger.
Agnès Mounier et Catherine Argoud appellent au 115. Réponse "nous sommes au courant de la situation de ces 2 familles mais n’avons aucune possibilité actuellement". . A la Préfecture : pas de réponse.

Liliane Boghossian informe de son côté que Gérard Riffard, prêtre a Montreynaud a déjà du accueillir 11 personnes dans les jours précédents. Pas possible d’en accueillir d’autres pour le moment, donc.
Finalement, elles passeront une nuit à l’Hôpital Nord.

Lundi 29, lors d’un débat sur l’état du mal-logement à la mairie de St-Etienne avec Marc Uhri de la Fondation Abbé Pierre, Claude Merle du collectif demande ce qu’allaient devenir les familles hébergées dans le cadre du plan hiver. Marie-Aude Champalle, responsable à Renaître de l’accueil d’urgence et du SAMU social, répond qu’aucune personne ne serait remise à la rue et que des solutions seraient trouvées pour toutes. Apparemment l’ex-article 4 de la loi DALO de non remise à la rue (maintenant intégré dans le code de l’action social et des familles), serait respecté...

Mardi 30, toujours pas de solution pour ces deux familles. Lydie Plé-Couble et Jamal Rami décident d’aller avec elles rencontrer le Procureur de la République, M. Jacques Pin, qui les reçoit et prend son téléphone. Au 115, pas de place. Toujours rien à proposer du côté de la Préfecture. Mais une porte du côté de la direction de l’Hôpital Nord qui finalement accueillera ces familles pour la nuit, jusqu’à 6h30 du matin.
Rendez-vous est pris pour le lendemain avec Jean Rocher, au Secours Catholique, pour préparer un référé devant le Tribunal administratif pour obliger le Préfet à les loger. A noter qu’il y a deux semaines seulement, le Préfet de la Loire a été condamné par le Tribunal Administratif de Lyon à reloger 2 familles - sous astreinte de 100 euros par jour - suite à un "référé liberté" déposé par Jean Rocher. Les deux familles ont été relogées rapidement dans la région lyonnaise...

Mercredi 31, Paul Boiron apprend qu’apparemment l’accueil de nuit de l’asile de nuit fermerait le soir même, qu’une affichette apposée à l’entrée en informe les personnes qui y sont hébergées (une douzaine ?...).

Jeudi 1er avril, Yves Scanu et Georges Gunther accompagnent FR3 voir comment les choses se passent dans les algécos installés au camping municipal de Chantegrillet, vers la Maison de la culture. FR3 a le plus grand mal à pouvoir faire son travail, le responsable présent prétend interdire au journaliste de filmer...
Finalement, c’est là que les 2 familles kossovares sont accueillies... Mais normalement, dans quelques jours (le 10 avril ?), fini les algécos du plan hiver. Où vont aller les 75 personnes qui y sont ?

Le même jour, les familles Rroms qui logeaient dans un bâtiment de la rue A. Durafour sont expulsées par les forces de police (ce qui signifie : décision du Préfet de la Loire). Sans aucune proposition de relogement, évidemment. La première “solution” d’urgence envisagée est de s’installer dans un immeuble vide de l’avenue Augustin Dupré vers le Clapier. Les familles s’y rendent avec les enfants. Mais ce même jour elles y trouvent les ouvriers d’une entreprise du bâtiment qui commencent des travaux de réhabilitation. Elles décident donc de chercher une autre solution. Elles seront finalement mises à l’abri dans une résidence pour personnes âgées vide à Terrenoire.

Le même soir au cinéma Le France, une soixantaine de personnes sont présentes à la projection débat organisée par RESF et la Cimade autour du film "Harragas" qui parle des milliers de réfugiés qui meurent en essayant de franchir les barbelés installés aux frontières de l’Europe. La veille, le ministre Besson a proposé au conseil des ministres une nouvelle loi pour aggraver encore les choses et industrialiser un peu plus les expulsions...
Au cours du débat animé par Michel Rouanet de la Cimade et Yves Scanu de RESF, on parle aussi bien sûr de la façon dont sont traités ici ceux qui ont pu rentrer, notamment pour le logenent...

Des journées ordinaires dans une ville passée de 220 000 habitants à 175 000 en 35 ans, et qui compte des dizaines de bâtiments totalement vides, dont de nombreux bâtiments publics certains déjà tout équipés...