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Projection de “Jinga 48” d’Ula Tabari, et d’autres films et vidéos, discussions...

Journée de la Terre 2012 : Pour que finissent l’apartheid et l’occupation en Palestine...

Samedi 31 mars de 14h à 19h au France, à l’invitation du Collectif Liberté Justice Palestine

jeudi 15 mars 2012

Pour sa prochaine rencontre, et en communion avec la Journée de la Terre en Palestine, le Collectif Liberté Justice Palestine donne rendez-vous au cinéma Le France le samedi 31 mars 2012, de 14h à 19h pour un après-midi de projections de films et vidéos, et de discussions...

- Vers 15h sera projeté le film “Jinga 48”, d’Ula Tabari (76 minutes), documentaire sur la Journée de la Terre. Ce film a été tournée à Nazareth et dans toute la Galilée, en particulier dans les trois villages qu’on appelle le triangle : Sakhnin, Arrabeh et Deir Hanna.
Cette région est un haut lieu de la résistance des Palestiniens d’Israël, en particulier au moment de la grève générale en 1976.
On sait que la ville de St-Etienne est jumelée avec la ville coloniale construite sur les terres de Nazareth : Nazareth Illit...

Au cours de l’après-midi seront aussi projetés
- des extraits vidéo de Mehdi Baouzzi, des rencontres tenues par le collectif au France et à St-Etienne en 2010, 2011 et 2012 (avec Samir Abdallah, Eyal Sivan, Nahla Chahal, etc...)
Et puis sera projeté également
- “A l’autre bout du paysage”, le film documentaire fait avec Amal Rattrout par les stéphanoises Gaëlle Vicherd et Alissone Perdrix, au retour de leurs rencontres avec des enfants de camps de réfugiés palestiniens de Cisjordanie en 2011. (Voir)
- Et puis un document exceptionnel : “Au Caire de la Révolution”, documentaire de 33 minutes filmé par Samir Abdallah les jeudi 10 et vendredi 11 février 2011, sur la Place Tahrir au milieu de centaines de milliers d’Egyptiens, dont certains étaient là depuis 15 jours...
Ce sont les heures au cours desquelles s’est jouée la chute de Moubarak. Samir Abdallah était là. Il a commencé à filmer le jeudi dans la nuit : le discours de Moubarak retransmis en direct, la réponse du peuple : “dégage ! Dégage !”... Et puis le jour qui se lève, et Moubarak jette l’éponge. “ça y est, le peuple a viré le régime !”, “l’Egypte est libre !”. Des centaines de milliers de personnes de tous âges dansent place Tahrir, jusque tard dans la nuit...

Il y aura de quoi se restaurer, et des boissons.

 Entrée pour l’après-midi : 5 euros.  

Jinga 48, un film documentaire d’Ula Tabari

En Israël, tout aura été fait pour que les Palestiniens qui n’ont pu être chassés au moment de la Nakba en 1948 oublient leur histoire, perdent leurs repères, se résignent.
Mais la mémoire est restée entretenue et vivante dans les familles.
Le film documentaire d’Ula Tabari, « Jinga 48 », raconte l’enquête menée (à Nazareth surtout) par deux adolescentes palestiniennes, adeptes de Capoeira, autour de cette journée mythique dans l’histoire et l’existence des Palestiniens citoyens d’Israël, la journée de la terre du 30 Mars 1976.
Pourquoi “Jinga” ? “Jinga est le nom d’une figure fondamentale, d’un mouvement de base, dans la Capoeira, un art martial afro-brésilien, crée au Brésil par les esclaves d’origine africaine. Jinga est un mouvement d’attaque et de défense à la fois...”
Ula Tabari est née en 1970 à Nazareth.


Voir aussi http://www.myspace.com/ulatabari

Pour les Palestiniens, la journée de la Terre 2012 est la 36ème. Et pas la dernière ! C’est chaque année un moment important de la résistance. En 2012, cette résistance continue, contre la colonisation et la démolition des maisons palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem, contre les lois d’apartheid en Israël, contre le blocus et pour la liberté de Gaza, pour le retour des millions de réfugiés.

Le Comité national palestinien qui anime la campagne “BDS-Boycott, désinvestissement, sanctions” a appelé à prendre partout des initiatives pour cette journée de la Terre 2012.
Voir : Commémoration de la journée palestinienne de la terre : rejoignez la journée d’action mondiale BDS le 30 mars 2012 !

Vient d’autre part d’être annoncé qu’un Forum Social Mondial “Palestine Libre” aura lieu à Porto Alègre, au Brésil, en novembre 2012 (Voir : Appel au Forum Social Mondial Palestine Libre)

Un peu d’histoire...


Ces photos sont extraites du site http://desertpeace.wordpress.com qui en publie un grand nombre sur la Journée de la Terre à Sakhnin, Galilée, en 2010

Le 30 mars est chaque année une journée particulière en Palestine, et pour tous les Palestiniens, qu’ils vivent en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, dans les camps de réfugiés des pays arabes, ou dans la diaspora dans le monde entier. C’est “la journée de la Terre”.
Ceci depuis le 30 mars 1976.
Avant, pendant et après la guerre de 1948, environ 400 villages Palestiniens avaient été rayés de la carte, rasés, détruits, leurs habitants expulsés, leurs terres confisquées. Mais dans certains secteurs, il restait encore beaucoup de Palestiniens. Le gouvernement israélien a donc entrepris un plan de “judaïsation de la Galilée”, élaboré dès 1953 et appliqué par Ben Gourion.

Extraits : "Bien que la Galilée occidentale ait été occupée, elle n’a toujours pas été libérée de sa population arabe, ainsi que cela s’est produit dans d’autres parties du pays. Il y a toujours 51 villages et la ville de Nazareth dont les habitants ne sont pas partis.
En tout, il y a là 84 000 Arabes, sans compter Saint Jean d’Acre, qui contrôlent 929 549 dunums”
(soit environ 92 955 hectares - 1 dunum, unité de mesure au Moyen-Orient = 1000 m2) “... L’existence même d’un groupe arabe homogène dans cette partie du pays est une invite aux Etats arabes à avancer leurs revendications sur cette région... Il est donc essentiel de disloquer cette concentration d’Arabes au moyen de colonies juives..."
Le 19 février 1976, le Gouvernement travailliste israélien annonça sa décision de confisquer 25 000 dunums de terre en Galilée.
Les Palestiniens décidèrent alors d’organiser une grève générale, lancée par la Conférence Nationale pour la Défense des Terres Arabes (Front constitué en septembre 1975, réunissant des militants étudiants et villageois, maires et conseillers municipaux des principaux villages arabes, en Galilée et dans la région dite du Triangle (il s’agit de la seconde région de peuplement arabe en importance à l’intérieur d’Israël).
La grève générale eut lieu le 30 mars 1976. L’armée israélienne réprima brutalement ce mouvement : massacre à Sakhnin, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nazareth : 6 morts, des centaines de blessés, et des centaines d’arrestations.
Les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza s’étaient eux aussi mobilisés en soutien aux Palestiniens d’Israël.

“Le Jour de la Terre devint ainsi, celui de la résurrection politique des Arabes d’Israël, ces oubliés que l’on croyait éteints, brisés, résignés sinon intégrés" (Ilan Halevi dans "Sous Israël la Palestine").
Depuis, la dépossession des Palestiniens d’Israël s’est poursuivie (531 villages palestiniens ont été rasés depuis 1947). Les Palestiniens d’Israël sont soumis à des lois de discrimination, d’apartheid. 600 000 colons ont été installés sur les terres des Palestiniens en Cisjordanie. 1 million et demi de Palestiniens sont enfermés dans la prison de Gaza. Des centaines de milliers de Palestiniens vivent toujours dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, et des millions sont éparpillés de par le monde...

Mais la résistance continue, et l’exigence doit grandir que justice soit rendue et qu’il soit mis fin à l’apartheid en Palestine.
Et ceci ne concerne pas que les Palestiniens !