400 personnes, demandeurs d’asile et leurs familles, en train d’être mises à la rue dans la Loire...

Dernière minute
Enormément de monde ce mercredi soir 29 mai à la réunion qui s’est tenue à la Bourse du Travail. Au moins 120 personnes... Quelques familles de demandeurs d’asile, des militants d’associations, beaucoup d’enseignants, beaucoup de jeunes...

Tout de suite, les actions qui ont été décidées :
 Ce vendredi après-midi, rassemblement devant la Préfecture. Des demandeurs d’asile et des associations y seront dès 15h, et ont demandé à être reçus par la Préfète de la Loire. Mais un rassemblement plus important aura lieu à 17h, pour permettre à plus de personnes de venir après la sortie du travail et des écoles.
 Ce jeudi 30 mai à 13h30 à la Maison de l’emploi, une délégation de responsables d’associations demandera à être reçue par M. Lamy, ministre de la ville, en visite à St-Etienne, à la Maison de l’Emploi au Clapier (18 avenue Augustin Dupré)
 Vendredi 7 juin, des goûters auront lieu dans des écoles, pour entourer et défendre les enfants et jeunes, scolarisés dans ces établissements, et qui sont en train d’être jetés à la rue.
Et d’autres actions sont envisagées...

Télécharger la pétition qui sera remise à la Préfecture

Des familles de demandeurs d’asile - à qui le statut de demandeur d’asile a été refusé - ont reçu l’ordre de quitter leur chambre d’hôtel ou leur logement, à partir du 23 mai. Environ 400 personnes sont ainsi mises ou promises à la rue, dont de nombreux enfants, scolarisés dans des écoles du département.
Ces personnes viennent s’ajouter aux familles qui étaient déjà à la rue, ou dans des hébergements de fortune, alors qu’elles devraient être logées pendant l’instruction de leur dossier par les services de l’Etat.
Cette situation est sans précédent à ce niveau de gravité. Et c’est avec un gouvernement de gauche que ça se passe...

Beaucoup de ces personnes dépendent de l’association “Renaître”, chargée de cette question par l’Etat. Renaître justifie sa décision par la baisse des crédits accordés par l’Etat pour faire ce travail. La préfète de la Loire Mme Buccio dit que ce n’est pas vrai, sans doute sa main gauche ignore-t-elle ce que fait sa main droite.
Elle dit aussi qu’il y a beaucoup de demandeurs d’asile. C’est vrai, et c’est d’abord le reflet de la situation du monde. Des dégâts du néolibéralisme, du pillage des pays du Sud par les multinationales et les gouvernements qui les servent, pillage qui se poursuit, et de la déstructuration de leurs sociétés et des guerres qui y sont liées.
La préfète dit aussi que ça coûte cher - 11 millions d’euros. Notamment l’hébergement en hôtels. Mais cela fait des années maintenant que le collectif “Pour que personne ne dorme à la rue” et différentes associations demandent des lieux d’hébergement autres que les hôtels, sans être entendus.

Un rassemblement avec les demandeurs d’asile aura lieu ce vendredi 31 mai à 15h devant la Préfecture.