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Ecole Jacquard à St-Etienne : NON à la suppression d’une classe pour la rentrée scolaire 2011/2012

vendredi 8 avril 2011

Les parents d’élèves et les enseignants de l’école Jacquard, à St-Etienne sont eux aussi mobilisés contre la fermeture d’une classe à la rentrée 2011.
Après le rassemblement départemental contre les fermetures de classes qui a eu lieu le 2 avril devant l’Inspection d’Académie (compte rendu ci-dessous par les parents de Jacquard), une nouvelle manifestation a eu lieu mercredi 6 avril dans la grande-rue de St-Etienne (photos ci-dessous)...


Rassemblement du 2 avril : compte rendu des parents d’élèves de l’Ecole élémentaire Jacquard de Saint-Étienne

Au cours du rassemblement le 2/04/2011, devant l’inspection Académique de la Loire, pour dénoncer les suppressions de classes (et le refus d’ouverture de classes supplémentaires dans les écoles en sureffectif d’élèves) dans le département de la Loire, étaient représentées de nombreuses écoles du département ainsi que des associations, groupements et syndicats représentatifs.

L’école élémentaire Jacquard est représentée par sa Directrice, nombre d’enseignants et quelques parents d’élèves.

10h45 : Les représentants des écoles sont reçus par l’inspecteur Académique de la Loire assisté de son adjoint. La délégation est constituée de parents d’élèves, d’élus, d’enseignants et de représentants syndicaux. Chacun prend la parole pour, tour à tour, dénoncer la situation qui prévaut dans son établissement.

D’un établissement à l’autre, les situations sont différentes mais la même incompréhension et la même indignation dominent. Tous insistent sur la détérioration des conditions de travail au détriment de la qualité de l’enseignement : de plus en plus d’élèves par classes, de moins en moins de postes spécialisés, de moins en moins d’activités annexes (art, musique, sport, langues, voyages, ...).

Les vraies victimes de ces restrictions étant les enfants de nos écoles. Nos enfants !

Beaucoup d’écoles rurales sont là ; leurs représentants insistent sur la mort programmée du village qui accompagnera inéluctablement la fermeture de l’école (car il s’agit parfois de fermer purement et simplement une école de village afin d’organiser le regroupement avec l’école voisine). De nombreux représentants de ces écoles insistent sur le fait que leur établissement accueille des enfants en difficultés qui nécessitent un encadrement particulier incompatible avec toute réduction d’effectif de l’équipe pédagogique.

Il a, en outre, été maintes fois précisé que la dégradation des conditions d’enseignement dans les écoles de la république entraîne la fuite d’élèves vers les établissements privés.

Concernant les écoles de centre ville à Saint-Etienne, la nôtre devrait subir la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine. Cette décision est à la fois incompréhensible et illogique.

Lors de notre prise de parole, il a été redit notre solidarité avec tous les autres établissements, ruraux comme urbains. Redit aussi l’engagement et la motivation de l’équipe pédagogique. Chiffres à l’appui, il a ensuite été démontré que cette proposition de fermeture d’une classe n’était en rien le reflet de la situation : notre quartier est en pleine mutation (plan de rénovation du quartier / EPA Saint-Etienne) et sa population augmente régulièrement, le nombre d’élèves inscrits aussi.

Entre septembre 2010 et mars 2011, 29 nouveaux élèves ont été inscrits à l’école Jacquard, ce qui représente l’équivalent d’une classe entière. L’école accueille de nombreux ENAF, 7 élèves cette année et 5 places sont réservées d’office à l’inscription des enfants du foyer Benoit Charvet.

L’école élémentaire Jacquard est à l’image du quartier, cosmopolite et riche de sa diversité ; elle participe de l’équilibre du quartier en favorisant la mixité sociale. La fermeture d’une classe, en dégradant les conditions de travail des enseignants comme celles des élèves, entraînera le départ d’enfants vers les écoles privées du quartier freinant la mixité sociale et culturelle.

L’enjeu dépasse de loin notre seule école : il s’agit de préserver l’équilibre d’un quartier en pleine restructuration en donnant à l’école de la République tous les moyens nécessaires pour remplir sa mission dans les conditions les meilleures. Ceci afin d’offrir à tous les enfants du quartier les mêmes chances d’intégration par la culture et l’enseignement.

Si nous ne réagissons pas immédiatement, la fermeture programmée de cette classe aura lieu et les conséquences en seront désastreuses. L’enjeu est crucial et déterminant pour aujourd’hui comme pour demain.

Mobilisons-nous !