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Hollande à St-Etienne. Une photographie du désastre en cours ?

mardi 8 octobre 2013

Il y a à peine un an et demi, tout juste 17 mois, une mobilisation massive dans les urnes permettait de sortir Sarkozy. C’était sans grosses illusions, c’est vrai (voir par exemple), mais quand même, pas mal de gens - et au premier rang les jeunes - espéraient que certaines choses s’arrangeraient un peu, qu’on mettrait un peu de justice, et qu’il serait plus facile de vivre, de faire des projets, de construire des alternatives dans cette société trop dure.

Ce mardi 8 octobre 2013, le Président de la République F. Hollande est passé par St-Etienne. Il paraît qu’il a serré quelques mains dans un lieu trié pour ça. Et puis il est venu à la mairie, normalement “maison commune”. Là, pas de bain de foule prévu. C’est même un véritable glacis qui avait été organisé : la place de l’hôtel de ville coupée en deux par des barrières, et les gens parquées à bonne distance de la mairie.
Dans ce no man’s land, des groupes de policiers en civil. Les casqués étant eux nombreux à l’étage au-dessous, dans le parking.

A partir de 16h30, environ un millier de personnes se sont rassemblées, dont peut-être 250 venues manifester, à l’appel de la CGT surtout, avec une grande banderole sur le chômage. Quand François Hollande est arrivé vers 18h30, la plupart des manifestants étaient partis, lassés d’attendre. Il devait rester environ 500 personnes, à 80% des jeunes, venus là souvent en groupes de copains.

Qu’allait-il se passer ? Ce fut une explosion de sifflets et de huées à l’arrivée du cortège officiel, là-bas, au fond, et quand Hollande et le Maire ont monté les marches de l’Hôtel de Ville.
Ces jeunes n’ont rien à voir avec l’UMP ou le FN, ça c’est sûr ! Leur réaction dit seulement ce qu’ils pensent de l’action et des décisions d’un président de la République et d’un gouvernement qu’ils avaient "vocation" à soutenir, comme dirait l’autre, et que maintenant ils méprisent.
Pas réjouissante, la situation.