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OGM : mobilisation citoyenne ce samedi 2 juin pour une inspection dans la plaine de l’Ain.

mercredi 30 mai 2007

“Où se cachent les parcelles de maïs OGM ?”. Le Collectif des faucheurs volontaires 69/42 invite à une action citoyenne ce samedi 2 juin pour dénoncer la loi du silence qui entoure les essais et cultures OGM, essais qui mettent en péril les agricultures de qualité.

“Le 19 mars, le ministre de l’agriculture autorise 13 essais de cultures d’OGM en plein champ. Ces dossiers concernent 5 sites sur 3 communes de la région Rhône-Alpes : Bourgoin, dans l’Isère, St Maurice de Gourdans et Faramans dans l’Ain.
Il est maintenant démontré (Canada, Espagne, Aquitaine...) que la coexistence de ces cultures avec les systèmes de production de qualité est impossible à cause de la contamination inévitable et irréversible.
Par ailleurs, la localisation de ces parcelles n’est pas dévoilée, et les agriculteurs voisins ne sont pas avertis. C’est la loi du silence, celle de l’Etat qui protège les intérêts des firmes semencières au détriment des paysans, des consommateurs, et de notre environnement.
Ce passage en force s’accentue dans l’Isère par le semis annoncé d’une centaine d’hectares de maïs OGM (Mon 810) en culture commerciale. Les transgéniculteurs, forts du soutien du gouvernement précédent qui a décidé en catimini d’autoriser les OGM par décrets n’assurent pas leur obligation de déclaration des parcelles à la DDAF.
Nous venons par ailleurs d’apprendre que l’Allemagne vient de décider un moratoire sur cette variété, ce que nous demandons depuis longtemps au gouvernement français (appel d’Orléans), ainsi que 82% des consommateurs et 62% des paysans.”

L’action de ce samedi 2 juin a donc pour but de rechercher et de localiser les parcelles d’essais OGM en plein champ.
Il n’y aura aucune neutralisation de culture OGM.

Il est urgent :
- de dénoncer le passage en force des OGM et la loi du silence qui l’entoure
- de refuser la coexistence
- de mettre en place un moratoire sur les cultures de PGM, ce que vient de décider l’Allemagne.

Contact Collectif des Faucheurs Volontaires : 04 74 87 35 84

 Nouvelles...  

L’Allemagne vient de décider un moratoire sur le maïs OGM Monsanto 810 (MON810)

Le gouvernement français annonce une Grenelle de l’environnement et a reçu récemment des organisations de l’environnement, mais du côté des actes, rien de bon en prévision, notamment concernant les OGM. 
Au même moment, l’Allemagne vient de décider d’un moratoire sur les OGM. Un décret du 27 avril suspend la commercialisation de semences de maïs OGM MON810 de Monsanto, le seul OGM autorisé à la culture en Europe et qui pourrait être cultivé en France sur 30.000 ha en 2007 selon les semenciers.

Greenpeace indique que l’Allemagne a pris cette décision sur le fondement de « la clause de
sauvegarde » prévue à l’article 23 de la Directive européenne 2001/18, qui
permet à un gouvernement d’interdire un OGM si des études scientifiques
parues depuis l’autorisation de l’OGM indiquent qu’il existe des risques
pour la santé et l’environnement. Le gouvernement allemand estime que,
depuis l’autorisation donnée en 1998 au maïs OGM MON810, de nouvelles
études montrent son impact sur les organismes non ciblés (papillons,
insectes prédateurs...) et sur les sols.
L’interdiction de ce maïs est aussi justifiée dans le décret par l’absence d’un plan de biovigilance que Monsanto
aurait dû fournir afin d’évaluer les éventuels impacts de cette culture, et qui est obligatoire selon la même directive.
Ainsi, l’Allemagne réalise ce que les associations de protection de l’environnement et les défenseurs de l’agriculture biologique ne cessent de réclamer pour la France.

« C’est sans doute utile de discuter aujourd’hui d’un Grenelle de
l’environnement
, déclare Arnaud Apoteker, de Greenpeace France, mais il
est urgent d’empêcher cette contamination génétique de l’environnement que
tentent d’imposer les semenciers. C’est aujourd’hui qu’il faut un
moratoire sur les cultures d’OGM en plein champ, avant la pollinisation.
Avec l’Espagne, la France risque d’être l’unique pays européen qui cultive
à grande échelle des organismes génétiquement modifiés. »

Il ne s’agit pas de « mettre la France à l’écart de la
recherche sur les organismes génétiquement modifiés »
, comme le prétend A. Juppé, mais bien au contraire
de tracer la limite entre la recherche, qui ne doit se faire qu’en milieu
confiné, et ses applications, qui, lorsqu’elles consistent à disséminer
dans l’environnement des OGM incontrôlables, sont clairement
inacceptables.

Procès d’Orléans : lourdes peines de prison avec sursis et amendes pour 32 faucheurs volontaires d’OGM

24 mai - Orléans. - 32 faucheurs volontaires d’OGM ont été condamnés à des peines de deux à quatre mois
de prison avec sursis, d’amendes et ont été privés de leurs droits
civiques. Ils ont décidé de faire appel.

Ils étaient jugés en première instance pour "destruction du bien d’autrui
commise en réunion" le 14 août 2006 sur la commune de Villereau (Loiret) ; il s’agissait d’une parcelle (culture expérimentale en plein champ) de maïs transgénique appartenant au semencier américain Monsanto.

Deux faucheurs ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis, à
amende de 3.000 euros et à deux années de privation des droits civiques,
civils et de famille.
Trois autres ont eu la même peine plus deux mois
d’emprisonnement avec sursis pour le refus de prélèvement d’ADN.
Treize autres ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis, 1.500
euros d’amende, un an de privation des droits civils, civiques et de
famille ainsi que deux mois de prison avec sursis pour le refus de
prélèvement d’ADN.
Les quatorze restants ont été condamnés à trois mois de prison avec
sursis, 1.500 euros d’amende et une année de privation des droits
civiques, civils et de famille, toujours pour refus de prélèvement d’ADN.

Procès de Marmande : l’apiculteur qui voulait faire interdire le maïs OGM a été débouté, mais ce n’est pas fini..

MARMANDE, Lot-et-Garonne, 24 mai. Le tribunal de grande instance de Marmande a débouté Maurice Coudoin, un apiculteur lot-et-garonnais qui avait demandé en référé l’interdiction pour un agriculteur d’ensemencer ses champs en maïs OGM.
L’apiculteur et les associations qui s’étaient portées parties civiles (Syndicat national de l’apiculture, l’association Bio d’Aquitaine, la Fédération nationale des associations de l’agriculture
Biologique), ont été condamnées à payer solidairement 5.000 euros de frais
de justice au producteur de maïs OGM !
"Le tribunal a estimé que nous avions amené volontairement nos ruches à
proximité des champs de maïs OGM pour démontrer la contamination, alors
que nous pouvions les mettre ailleurs. Autrement dit, on n’a pas le droit
de montrer qu’il y a un problème"
, a dit Maurice Coudoin à l’Associated Press.
En juillet 2006, sous contrôle d’huissier, M. Coudoin avait installé trois
lots de ruches tests à 400 mètres, 1.200 mètres et 1.500 mètres des
cultures OGM de Claude Ménara. Des échantillons avaient ensuite été analysés par le laboratoire Atlangène de
Saint-Herblain, près de Nantes. Ils ont révélé la présence de 34% de
pollen OGM à 400 mètres, 39% à 1.200 mètres et sous forme de traces à
1.500 mètres.
Selon AP, C. Ménara “est connu pour avoir été le premier producteur de maïs OGM à
présenter ses parcelles de cultures transgéniques aux médias. Ses champs
ont été partiellement fauchés par Greenpeace, puis photographiés par Yann
Arthus-Bertrand à l’été 2006. Ils avaient ensuite été la cible des
faucheurs volontaires.”

L’apiculteur et les associations ont décidé de faire appel. En s’appuyant aussi sur un jugement rendu début mai par le tribunal d’Augsburg en Bavière qui a donné raison à un apiculteur, considérant que "les
apiculteurs comme les producteurs de maïs doux ont le droit d’exiger
d’avoir une récolte exempte de la moindre trace de pollen de maïs OGM"
.

La FAO encourage le développement de l’agriculture bio

Voir http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000550/index.html

L’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient de conseiller aux Etats du monde entier (et pas seulement ceux des pays développés) d’intégrer l’agriculture biologique dans leurs priorités nationales. « En gérant la
biodiversité dans le temps (rotation des cultures) et l’espace (cultures
associées), les agriculteurs bio utilisent la main-d’œuvre et les services
environnementaux pour intensifier la production de manière durable. Autre
avantage : l’agriculture biologique rompt le cercle vicieux de l’endettement
pour
l’achat d’intrants agricoles, endettement qui entraîne un taux alarmant de
suicides dans le monde rural »

En ce qui concerne le problème de l’approvisionnement mondial (on sait que l’argumentation développée pour l’agriculture industrielle et les OGM prétend que c’est la seule façon de nourrir la planète), le rapport cite des
Modèles récents qui montrent que l’agriculture biologique peut produire assez pour
nourrir la population actuelle de la planète.
Le rapport invite donc les gouvernements à « allouer des ressources à
l’agriculture biologique et à intégrer ses objectifs et ses actions dans
leurs
stratégies nationales de développement agricole et de réduction de la
pauvreté,
en mettant l’accent sur les besoins des groupes vulnérables »
.
120 pays pratiquent l’agriculture biologique sur un total de 31 milliards
d’hectares. Le marché mondial atteint 40 milliards de dollars (30 milliards
d’euros).