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Rhône-Alpes : la résistance aux OGM s’organise...

270 hectares OGM de trop... Prochain rendez-vous à Chabeuil, Drôme, ce samedi 15 à 11h

mardi 11 septembre 2007

Rappel : pour la Loire, une réunion pour envisager la constitution d’un collectif “Loire sans OGM” aura lieu jeudi 20 septembre à 20h, à l’AL de Beaubrun 14 rue Claude Deverchère à St-Etienne. Toutes les personnes, associations et élu-e-s intéressé-e-s sont invité-e-s

Mi-juillet, une première réunion régionale...


Voir la carte des OGM : OGM : 20.000 hectares de trop en France, dont 270 en Rhône-Alpes 

Le 12 juillet a eu lieu une réunion régionale à Chonas l’Amballan, au sud de Vienne. C’est une sorte de collectif anti-OGM Rhône-Alpes qui s’est mis en place dans les faits...
Cinquante personnes étaient présentes, de tous les départements de la région, militants d’associations de toutes sortes et paysans, faucheurs volontaires, apiculteurs, militants de la Confédération paysanne. Certains parmi les présents sont nouveaux dans la lutte contre la contamination OGM. D’autres ont vu le problème dès le début, il y a 10 ans déjà, comme Jacques Roux, l’un des 3 de St-Georges d’Espéranche, le 1er fauchage d’OGM en France, par la Confédération paysanne, en 1997. C’était du colza de Monsanto, “tolérant” au roundup - c’est à dire imbibé de roundup -, ogm interdit depuis...
Cette réunion fait suite à la publication toute récente, le 4 juillet, du registre des cultures OGM autorisées par le gouvernement : 21 000 hectares de maïs Monsanto 810 en 2007, dont 270 en Rhône-Alpes ! C’est la menace immédiate. Un coup de force pour rendre la pollution irréversible. Ceci malgré les actions citoyennes, les prises de position de nombreuses communes, et du Conseil régional Rhône-Alpes lui-même.
Le Mon810 est un maïs Bt, c’est à dire un maïs manipulé pour produire un insecticide. La plante et l’épi en sont imprégnés. Greenpeace vient de montrer que la concentration en pesticide était aléatoire et variait de 1 à 100 selon les épis. L’Allemagne a suspendu l’autorisation de Mon810. Plusieurs pays d’Europe ont décidé un moratoire. Le gouvernement français, lui, couvre. Et on sait qu’il y a aussi des essais, et des champs de semences pour étendre les cultures l’an prochain.
Il faut donc s’échanger des informations et discuter de la nouvelle étape de la lutte anti-OGM : comment faire devant de telles surfaces ? “Cette fois, les multinationales et les transgéniculteurs et les hommes politiques qui les servent sont passés à une nouvelle phase : créer un fait accompli massif de diffusion et de contamination”, dit Jean-Luc Juthier, coordinateur des faucheurs volontaires. 6 000 hectares en Haute Garonne par exemple... Dans ces conditions, le fauchage ne peut être la seule réponse. Récemment à Toulouse, c’est un fauchage symbolique qui a eu lieu : un épi par personne.
Et d’abord où sont ces cultures ? Même les voisins de ces champs OGM ne savent pas. Car ne sont connues que le nombre de parcelles et leur surface, par canton. Leur emplacement précis est gardé secret par les transgéniculteurs - quelqu’un dit : “ce ne sont plus des paysans, ils ont franchi la barrière de l’espèce” - et les semenciers. La loi européenne impose pourtant de rendre public l’emplacement de ces parcelles.

Olivier Keller, de la Confédération Paysanne, rappelle que “la France est dans une situation unique en Europe : nous n’avons pas de loi pour traiter de la question OGM. La France a l’obligation de transcrire la directive 2001/18 (1), un projet de loi à cette fin est passé devant le Sénat au printemps 2006, mais n’est pas passé devant l’Assemblée nationale. A cause de la mobilisation, et des sondages qui montraient que les Français ne voulaient pas d’OGM ni dans leurs champs ni dans leurs assiettes, et du contexte politique du moment. Le gouvernement a donc publié des décrets a minima qui sont bien inférieurs dans leur contenu au projet de loi.
Pour ce qui est la directive européenne 2001/18, elle contient notamment deux articles : les art 23 et 26 bis, qui constituent une sorte de clause de sauvegarde qui donne le droit à toute population et/ou tout territoire de s’exprimer et de convaincre par tout argument environnemental, juridique ou sanitaire du danger potentiel des OGM sur tel ou tel territoire.“

En Europe cinq pays ont déjà décidé un moratoire...

Une des urgences est de localiser les parcelles. Aussi bien pour se protéger que pour organiser la mobilisation. C’est l’objectif des inspections citoyennes et de l’utilisation des tests de Greenpeace, qui permettent d’identifier facilement le Mon810.
En même temps, des apiculteurs vont multiplier les analyses dans les ruches, pour repérer et prouver les contaminations.
Normalement, c’est le SRPV (service régional de protection de la végétation) qui devrait le faire. Mais il n’a aucun moyen humain ou financier de prévu pour faire les contrôles et suivre la contamination...
Comment localiser les parcelles ? Est-ce que les Directions départementales de l’Agriculture connaissent les parcelles ? Il semble que les déclarations de cultures OGM aient pu être faites en passant par dessus des DDA, pour réduire le nombre de personnes mises au courant !

Quelle aide la Région Rhône-Alpes, qui s’est prononcée à deux reprises contre les OGM depuis 2004 et appuie l’association Res’OGM, peut-elle apporter ? Gérard Leras, conseiller régional Verts était présent. La région appuie les collectivités territoriales, les élus, qui prennent des décisions d’actions judiciaires. Gérard Leras a aussi informé que la Région était sollicitée pour subventionner un projet de soutien à l’agriculture biologique dans le Val de Drôme (projet “Biovallée”). Or le canton de Villeneuve de Berg où a été semé le maïs OGM en fait partie ! Que doit faire la région puisque la bio ne peut pas exister avec les OGM ?
Une lettre aux Président de la Région J-Jacques Queyranne est décidée pour demander le soutien et l’engagement, y compris financier, de la région.

La discussion a permis ensuite de faire le tour des initiatives en préparation dans les départements, où des collectifs anti-OGM se mettent en place. Depuis mi-juillet, cette mobilisation s’étend.

Dans l’Ain, la Bresse est en danger

Dans l’Ain, c’est la surprise et l’émotion après l’annonce des 135 hectares semés de maïs OGM en plein coeur de la zone AOC du poulet de Bresse. Et sans dire où précisément ! Gérard Boinon, paysan, et membre de Res’OGM, explique que toute une filière économique est en danger. La volaille de Bresse sera-t-elle bientôt nourrie aux OGM ? “Si l’objectif est de ruiner la filière, ce sera une réussite”. C’est ce qui menace avec la contamination des champs de maïs par les cultures OGM. 
Donc la résistance s’organise : réunion par canton, puis dans de nombreuses communes... Un collectif “OGM non merci !” s’est créé et contacte les maires des 67 communes concernées.
(voir en pj La lettre du collectif “OGM non merci !” au CIVB-Comité Interprofessionnel de la Volaille de Bresse.)
On a appris dans les semaines suivantes que dans l’Ain la parcelle OGM de Faramans, découverte par les faucheurs volontaires au cours d’une inspection citoyenne, avait finalement été broyée par Monsanto avant la floraison du maïs...
Pour ce qui est des 135 hectares de cultures commerciales Mon810, 8 parcelles sont actuellement détectées (début septembre), à Pirajoux, Cormoz et Domsure.

Danger pour les abeilles, et ruine des apiculteurs et de l’agriculture bio...

« Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre », prophétisait Einstein... Est-ce qu’on y est ?
Il y a 8 000 apiculteurs en rhône-alpes, dont 200 professionnels. Plusieurs apiculteurs sont présents, dont le président et le vice-président du SAPRA : syndicat des apiculteurs professionnels de Rhône-Alpes, qui représente le tiers des ruches dans la région. Les abeilles, qui jouent un si grand rôle pour l’agriculture, risquent de devenir un des principaux disséminateurs d’OGM. 
Comment ? Il n’y a certes pas de nectar dans le maïs et les abeilles ne récupèrent donc pas de nectar sur le maïs OGM pour faire du miel. Mais les abeilles récupèrent le pollen du maïs OGM. Et il y a un peu de pollen dans le miel, c’est même comme ça qu’on repère son origine. Il y aura donc un peu de pollen OGM de Mon810 dans le miel ! Et surtout, le pollen est récolté ( A l’entrée des ruches sont disposées des “trappes à pollen” à travers lesquelles doivent passer les abeilles en laissant tomber une partie du pollen qu’elles transportent) et vendu par les apiculteurs pour la consommation humaine directe. Près des champs OGM on aura donc du pollen OGM. Pourtant le Mon810 insecticide - autorisé pour la consommation animale - est interdit à la consommation humaine directe !
Et en plus, le pollen est utilisé pour nourrir le couvin, d’où sortent les nouvelles abeilles. Problème, en France la mortalité est déjà montée parfois à 60%, ce qui est presque limite pour le renouvellement des ruches. Qu’en sera-t-il avec du pollen OGM ? Aux USA la mortalité est de plus de 80%, et alors c’est la mort de la ruche.
Que vont faire les apiculteurs ? Le problème est aussi qu’ils ne savent pas où sont les champs OGM (on ne connaît que la surface et le nombre de parcelles à l’échelle des cantons). Alors, où installer les ruches pour les éloigner des champs OGM ? En fait, la coexistence n’est pas possible, surtout que la contamination aux OGM va se répandre au fil des ans dans les champs de maïs.
Chose incroyable, l’apiculteur du Lot et Garonne Maurice Coudoin, qui avait attaqué en justice le transgéniculteur Ménara (100 ha d’OGM) pour pollution de ses ruches (constat d’huissier en 2006) et demandé la destruction des parcelles de maïs transgénique, a été débouté. Il lui a été reproché d’avoir mis ses ruches itinérantes volontairement près des cultures OGM pour prouver la contamination. Il n’avait qu’à les mettre ailleurs... La cour d’appel a indiqué dans son arrêt que Maurice Coudoin pouvait "s’abstenir" pendant "la période critique de la pollinisation" de déposer des ruches "à proximité de ces parcelles parfaitement identifiées". Mais comment doivent faire les autres apiculteurs puisque l’emplacement des parcelles OGM est gardé secret ? Que répondra la justice à des apiculteurs sédentaires contaminés ?
En Allemagne, les apiculteurs viennent de remporter une victoire : obligation de détruire les cultures OGM suite à la réclamation d’un apiculteur.
Les apiculteurs vont donc s’efforcer de prouver (avec des tests et des constats et interpellations d’huissiers) - en justice - les contaminations.

La fin de l’agriculture bio ?

C’est ce que montre la vidéo  “Le pollen de la discorde”  (dont la 1ère partie, qui est aussi disponible en DVD, vient de sortir). Elle montre comment les abeilles de Maurice Coudoin à Grézet Cavagnan ont ramené du pollen OGM dans leurs ruches... “La culture OGM a un aspect totalitaire et menace toute les production de qualité et la liberté de produire sans OGM”.

Voir la vidéo “Le pollen de la discorde"

La dissémination des OGM, c’est bien à court terme la fin de l’agriculture biologique. Transporté par le vent et par les abeilles et autres insectes, le pollen OGM va tout contaminer. Des OGM dans les produits bio ! Ceux qui promeuvent les OGM savent bien que la coexistence avec l’agriculture bio est impossible, parce que la contamination est irréversible. C’est pourquoi les ministres européens de l’Agriculture ont décidé le 12 avril 2007 de donner leur accord à la proposition de la Commission européenne d’adopter un nouveau règlement sur l’agriculture biologique. Ce règlement interdit certes l’“utilisation délibérée” des OGM, mais admet un seuil de “présence fortuite” d’OGM de 0,9%. En dessous de ce seuil, le produit n’est pas déclassé. Le logo AB sera ainsi vidé de son sens. Il faut savoir que fin mars, le Parlement européen s’était prononcé contre ce seuil de 0,9%, et avait réclamé un seuil de 0,1%. Le nouveau règlement entrera en application le 1er janvier 2009.

L’Ardèche défend son agriculture de qualité

Colère en Ardèche : un premier canton, celui de Villeneuve de Berg, en sud-Ardèche, entre Le Teil et Aubenas, est contaminé par les OGM. 3 parcelles, 1,7 hectares, à Lussas. Alors même que les parlementaires, le conseil général et de très nombreuses communes ont pris position contre les OGM en plein champ. Coup de force.
“En Ardèche où l’Agriculture a tout misé sur la carte qualité des produits, seule susceptible d’assurer son avenir avec un accompagnement à haut niveau des collectivités territoriales (Conseil général, Région notamment), cette situation est vécue comme un coup de poignard dans le dos” dit le collectif anti-OGM de l’Ardèche qui s’est constitué et a annoncé son intention de porter plainte pour contamination, notamment des ruches (“Jusqu’où une entreprise individuelle peut-elle aller en contaminant d’autres activités économiques et en empêchant ainsi la liberté d’entreprendre des autres paysans ?”), pour “atteinte à l’image d’un territoire puisque le tourisme est une activité économique essentielle à l’Ardèche”, et “pour perte de valeur des produits ardéchois. Puisque plusieurs démarches « qualité » (Goûtez l’Ardèche, Régal Viande, Agriculture biologique, Produits fermiers...) permettent aux paysans ardéchois de vivre de produits ayant une valeur ajoutée certaine. Et aucun cahier des charges ne tolère la présence d’OGM. Le risque que les paysans ardéchois ne puissent plus vendre les produits à leur juste valeur est donc important et signifie la mort de l’agriculture ardéchoise.”


Au cours des semaines suivantes, les actions se sont multipliées crescendo. Voir le site du Collectif anti-OGMM de l’Ardèche - http://splite07.free.fr/

Le 15 juillet a eu lieu une première manifestation à Villeneuve de Berg. Le collectif a demandé aux élus de localiser et de neutraliser la parcelle d’OGM, en négociant avec le transgéniculteur et en l’indemnisant (exceptionnellement), avant que le maïs ne soit en fleurs, pour tenter de régler légalement le problème mais en préservant le département de l’Ardèche.

15 juillet - Villeneuve de Berg

Voir la vidéo de La Télévision paysanne (Eric Boutarin) sur l’action du 15 juillet à Villeneuve de Berg

Ces négociations n’ont pas abouti, Limagrain ne voulant pas discuter.

Du 24 au 26 juillet a eu lieu une marche de défense du territoire, de Privas à Villeneuve de Berg. Le 26 juillet, à Lussas, 500 personnes, parmi lesquelles José Bové ont réalisé une opération de pollinisation volontaire d’une des 3 parcelles, sans rentrer dans le champ, en agitant des maïs (semences paysannes) en fleurs, dont le pollen a été porté par le vent sur la parcelle OGM.

Voir le reportage FR3 sur la pollinisation volontaire

Du 20 au 25 août ; le collectif a organisé un festival anti-ogm, avec des débats “les OGM, c’est quoi ?”, Privas, Aubenas, et à Lussas où se tenaient les Etats Généraux du documentaire. Avec aussi un référendum sur le moratoire, référendum auquel le député et président du conseil général de l’Ardèche Pascal Terrasse est venu voter.
Des prélèvements de pollen dans les ruches dans l’entourage des parcelles OGM ont été faits avec huissier et ont prouvé une contamination des ruches aux OGM, sans surprise.
Le collectif a redemandé aux transgénéïculteurs de neutraliser eux-mêmes les parcelles. Le problème n’était toujours pas réglé. On a appris ensuite que dans la nuit du 1er au 2 septembre, les 3 parcelles OGM de Lussas (1,7 hectare) avaient été fauchées.

89,5 hectares dans l’Isère

89,5 hectares de maïs Mon 810 ont été semés, dont 21 parcelles (et 58 hectares) dans le seul canton de Roussillon. 1 sur Vienne Nord (3,2ha), 6 sur Vienne Sud (15,26ha) et 2 sur Saint Jean de Bournay (10,42ha).
Une coordination Iséroise de résistance aux OGM - CIRO - a été créée. Des collectifs locaux se mettent en place dans les cantons isérois.
A Bourgoin-Jallieu, la mobilisation de la population, des élus, et le soutien de la région ont abouti à ce que les 7 essais OGM annoncés ne soient finalement pas semés, suite à une manifestation qui a réuni plus de 1200 personnes. Les multinationales sont allées voir ailleurs...
Le 30 juillet a eu lieu un rassemblement à Roussillon.
La mobilisation touche les milieux économiques. Par exemple, les amidonniers (qui vendent beaucoup d’amidon de maïs en Italie, l’Italie qui ne veut pas d’OGM dans les pâtes) ne veulent pas d’OGM en Isère, et demandent l’application du seuil de 0,1% et non celui de 0,9% de contamination involontaire tolérée.
Dans l’Isère, une première parcelle a été détectée aux Cotes d’Arey où une soirée-débat aura lieu le 17 septembre.

Rassemblement à Chabeuil dans la Drôme ce samedi 15 septembre

L’agriculture biologique est très présente dans la Drôme également, avec 530 agriculteurs bio. Or 42 hectares d’OGM ont été semés, alors même que 108 communes ont pris des arrêtés d’interdiction de cultures transgéniques !
Un collectif “OGM Drôme en danger” a été mis en place. Qui s’est adressé aux 370 maires du département.
Samedi 15 septembre aura lieu à Chabeuil un rassemblement d’élus et de citoyens. Dans un canton OGM où travaillent de nombreux maïsiculteurs bio.
Rendez vous à 11h. Avec pique-nique.
Une démonstration de lutte biologique contre la pyrale du maïs aura lieu, avec présentation du trichogramme, insecte qui détruit la pyrale. Pas besoin de maïs empoisonné aux insecticides !
Voir une présentation du trichogramme

Après la journée des faucheurs volontaires du 4 Août (initiative régionale “la route des OGM” qui a visité plusieurs cantons, dans le rhône (2,9 hectares OGM), et l’Isère, entre St-Symphorien d’Ozon et St-Jean de Bournay), le rendez-vous de Chabeuil sera aussi un rendez-vous régional.


4 août, "la route des OGM"...

Les coordonnées des différents collectifs sont inscrites sur les tracts à télécharger.

Pour joindre les faucheurs volontaires : voir sur le site www.monde-solidaire.org

Pour signer la demande de moratoire : www.moratoireogm.fr

 Des neutralisations d’OGM en France et ailleurs ces dernières semaines  

Les médias en parlent assez peu, mais :

- Des actions de neutralisation sont menées au Portugal et en Suisse.

- Le 18 août, 2000 m2 d’essai de Monsanto ont été neutralisés à Poinville (28 - Eure et Loire).

58 faucheurs ont été placés en garde à vue et sont convoqués au Tribunal de Chartres. Certains le seront aussi pour refus de prélèvement de leur ADN.

- Le 18 Août, à la fête de la Confédération paysanne dans l’Aubrac, José Bové a appelé à des actions anti-OGM généralisées
"tous les citoyens, tous les paysans, tous les militants à aller dans les champs et à mener le combat (anti-OGM), à détruire les essais, les semences inacceptables des multinationales" (...) On n’accepte pas les situations d’injustice et on n’accepte pas un Etat qui met en place des lois contre l’intérêt des citoyens" (...) "en tant que militants syndicaux, en tant que citoyens, notre devoir c’est de désobéir à ces lois injustes, pour faire triompher le droit, pour faire triompher la justice"

- les 20-21 août, 4 essais OGM de Monsanto et un essai Biogemma ont été neutralisés dans le Gers.

- Le 5 septembre, Greenpeace a découvert et marqué un champ OGM non déclaré, illégal, dans le Gers.

- Les 7-8 septembre, 2 parcelles de 11 hectares au total de semences OGM Mon810 de la coopérative Terrana (de quoi semer plus de 1000 ha d’OGM l’an prochain) ont été neutralisées dans le Maine et Loire, à Charcé St-Ellier. Les essais et les cultures de semences OGM préparent une pollution génétique généralisée...
Des traces d’OGM ayant été retrouvées dans le pollen, le syndicat des apiculteurs professionnels du département ont demandé la destruction du maïs transgénique.
http://fr.biz.yahoo.com/05092007/155/des-apiculteurs-demandent-la-destruction-de-mais-transgenique.html

- Le 13 septembre aura lieu à Montpellier le procès de 2 directeurs de Monsanto qui ont fait appel de leur condamnation pour vente illégale de semences OGM. 
- Le 19 septembre s’ouvrira à Carcassonne (Aude) le procès de 5 militants : J. Bové, Arnaud Apotheker de Greenpeace, O. Keller, JB Loubiban, Michel David de la Conf Paysanne11.

(1) “Directive sur la dissémination d’organismes génétiquement modifiés (OGM)”
“Conformément au principe de précaution et au vu des risques pour l’environnement et la santé humaine que peut entraîner la dissémination d’organismes génétiquement modifiés (OGM), la présente directive vise à renforcer le cadre législatif relatif à la dissémination volontaire et à la mise sur le marché des OGM. En particulier, la directive améliore l’efficacité et la transparence de la procédure d’autorisation de dissémination volontaire et de mise sur le marché des OGM, met en place une méthode commune d’évaluation des risques et un mécanisme de sauvegarde, et rend obligatoire la consultation du public et l’étiquetage des OGM.
voir la directive européenne 2001/18 que la France n’a pas transcrite