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RESF partout !

Omar va pouvoir préparer son bac, il vient d’obtenir "une carte de séjour temporaire étudiant-élève d’une durée d’un an"

jeudi 25 octobre 2007

“La solidarité n’est pas un délit !”. Entre 3 et 4 000 personnes ont manifesté à Aix ce lundi 22 octobre pour soutenir Florimond Guimard, ce professeur des écoles qui n’a pas accepté l’arrestation et l’expulsion du père de deux élèves de son établissement scolaire.

Au Tribunal, pendant l’audience, l’examen des vidéos de la manifestation du 11 novembre 2006 à l’aéroport de Marignane a clairement montré que les accusations retenues à l’encontre de Florimond ne reposaient sur aucune réalité. Et le procureur lui-même a qualifié la procédure judiciaire de "ni fait ni à faire". Il a déclaré qu’il était dans l’impossibilité de requérir sur le chef d’accusation retenu, il a estimé que les violences volontaires reprochées n’étaient pas constituées et devaient être requalifiées en rébellion, et a conclu en requérant "une peine symbolique de 2 mois de prison avec sursis" et aucune amende.
Les trois avocats de Florimond ont plaidé sur les faits, sur la personnalité et le parcours personnel de Florimond et sur l’engagement des enseignants dans le RESF, pour les droits des enfants et, plus généralement, en rendant hommage à la profession d’enseignant et à ses combats pour toutes les solidarités. Le RESF a été redéfini en « Réseau Espoir Sans Frontières ».
Le jugement a été mis en délibéré et sera prononcé le 21 décembre.

Plus d’informations sur le site web de RESF : http://www.educationsansfrontieres.org 

Florimond Guimard doit être relaxé !
Le prochain procès d’un “délinquant de la solidarité” est celui de François Auguste, vice-président de la région Rhône-Alpes, accusé de “détournement d’un aéronef", pas moins (!), parce qu’il a protesté dans un avion contre une expulsion. Le procès se tiendra a Lyon le lundi 26 novembre a 13h. Et évidemment, rendez-vous à la manifestation, même heure, devant le tribunal.
Samedi 20 octobre, des manifestations contre la nouvelle loi Hortefeux-Sarkozy ont eu lieu dans plusieurs villes de France, rassemblant plus de 25 000 personnes, dont 15 000 à Paris et environ 3 000 à 4 000 à Lyon. La résistance à la politique xénophobe grandit.

Rassemblements devant les tribunaux de St-Etienne et de Montbrison

Une délégation de RESF42 a participé à la manifestation d’Aix en Provence. Le même jour, 70 personnes se sont rassemblées vers 17h30 devant le Palais de Justice de St-Etienne, en soutien à Florimond Guimard.
Vers 17h, une délégation était allée porter en Préfecture de la Loire environ 700 signatures sur la pétition de RESF contre les expulsions et la politique du chiffre de Sarkozy et Hortefeux.

Un rassemblement avait lieu au même moment devant le Tribunal de Montbrison.
Environ 70 personnes aussi : des jeunes, des profs du collège et du LP. Ce rassemblement était en même temps un soutien à Mme Salihi, menacée d’expulsion avec ses 9 enfants. 430 euros ont été collectés. Les gestes de solidarité se multiplient avec cette famille qui a reçu une OQTF (“obligation de quitter le territoire français”, sous un mois. Pour aller où ?).

Devant le Tribunal de Montbrison, le 22 octobre. Les photos sont un peu floues. Mais la détermination, elle, est nette...

Le manifeste des innombrables

On peut télécharger ce Manifeste, lancé par RESF, au bas de cette page, ou déjà le signer en ligne sur le site de RESF puis le télécharger pour le signer et le renvoyer : http://www.educationsansfrontieres.org

Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30.000 €uros. 
Article L622-1 CODE DE L’ENTRÉE ET DU SÉJOUR DES ÉTRANGERS ET DU DROIT D’ASILE

"Je déclare comme des milliers d’autres personnes résidant en France avoir soutenu, soutenir actuellement et/ou être prêt à soutenir un jeune majeur scolarisé, un enfant et sa famille sans titre de séjour pour leur permettre de poursuivre leur vie en France dans la dignité.

Au nom de l’Humanité, je continuerai à aider des personnes dites sans-papiers à faire face aux décisions arbitraires et brutales qui brisent leur avenir et violent leurs droits fondamentaux.

Je déclare refuser de me plier à des mesures indignes et inhumaines et agir ainsi, comme d’autres innombrables l’ont fait en d’autres périodes de l’histoire, en accord avec les principes du droit international qui protègent les migrants, les droits de l’enfant et la vie privée et familiale, comme avec les valeurs universelles de fraternité, d’égalité, de liberté et d’accueil dont se réclame notre République.

Je soussigné....
Adresse
Date
Signature

Les signature(s) sont à renvoyer à : RESF c/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris

St-Etienne : Omar Oumattotto va pouvoir rester à St-Etienne et préparer son bac !

Ça y est : Omar vient d’obtenir de la Préfecture de la Loire la délivrance d’un titre de séjour (d’un an), pour continuer ses études. C’est une grande nouvelle, qui réjouit tou-te-s celles et ceux qui se sont mobilisés pour empêcher l’expulsion d’Omar : sa famille et ses ami-e-s, les enseignants de son ancien lycée Benoit Fourneyron à St-Etienne, de nombreux enseignants de son nouveau lycée Claude Lebois à St-Chamond (où Omar a commencé l’année 2007-2008 alors même qu’il était sous la menace d’une arrestation et d’une expulsion), et les centaines de personnes qui se sont mobilisées avec RESF sous une forme ou sous une autre depuis fin juin : plus de 800 personnes avaient signé la pétition de soutien à Omar.
L’histoire d’Omar en dit long sur ce qui est en train de se passer en France. Voici comment tout a commencé : Omar doit rester avec nous à Saint-Etienne !

Après son arrestation le 27 juin dans l’Isère, son transfert à la prison pour étrangers (CRA-centre de rétention administrative de Lyon-St-Exupéry) puis sa remise en liberté avec assignation à résidence, Omar est passé au Tribunal administratif le 2 juillet, mais le TA n’a pas annulé le recours contre l’APRF- arrêté préfectoral de reconduite à la frontière - signé par le Préfet de l’Isère.
Quand quelqu’un est pris au piège, ils ne le lâchent pas facilement. La principale raison avancée était qu’Omar (confié par Kafala à 15 ans à la famille de son oncle à St-Etienne), serait entré en France de manière illégale. Ce qui n’est d’ailleurs pas exact : il est entré avec son père et le passeport de son père, alors travailleur émigré au Portugal. En bref, il aurait fallu qu’Omar soit d’abord expulsé pour ensuite faire une demande de visa pour espérer pouvoir revenir vivre avec les siens et poursuivre ses études...
Après le refus du Tribunal Administratif, Omar a fait appel, mais ce n’était pas suspensif.

Le 10 juillet, Omar recevait le résultat de son CAP de métallerie. Réussi avec 13,86 de moyenne. Mais ce genre de nouvelle n’arrête pas la mécanique de la chasse aux “étrangers”.

Alors la police est venue le chercher, par deux fois, le 25 juillet pour embarquer le jour même, faisant même pression sur sa famille. Puis le 31, pour embarquer le 3 août. Les billets d’avion étaient prêts pour envoyer Omar de l’autre côté de la Méditerranée. Peu importe ce qu’il y serait devenu, alors que sa vie est maintenant ici.
Voilà ce que c’est la politique des quotas, la politique du chiffre. Heureusement, Omar n’était pas là quand la police est venue le chercher. Et il a passé l’été en redoutant d’être arrêté à un moment ou à un autre.

Omar était inscrit pour l’année 2007-2008 au lycée Claude Lebois a St-Chamond pour préparer un Bac pro “structures métalliques”. Que faire à la rentrée ? La rentrée au lycée, c’était le 5 septembre. On pouvait penser qu’il valait mieux qu’Omar reste à l’abri, en attendant le résultat de nouvelles démarches auprès de la Préfecture de la Loire, cette fois. Mais Omar a voulu aller au lycée dès le 6, pour commencer tout de suite avec ses camarades son année scolaire. Les enseignants FSU et CGT de la cité scolaire Claude Lebois ont distribué un tract, avec RESF, à l’ensemble du personnel du Lycée professionnel et du Lycée technique, pour expliquer la situation, et lancé une pétition.
Un nouveau dossier de demande de titre de séjour scolaire-étudiant (sa demande de titre de séjour pour vie privée et familiale avait été refusée à la veille de ses 18 ans) a été réalisé par Malika et Peggy de RESF, et déposé auprès de la Préfecture avec l’appui du député de la Loire Régis Juanico, qui a apporté une aide très efficace. C’est le 15 octobre qu’Omar a été informé de la décision du Préfet de la Loire, qui lui a donc accordé “à titre exceptionnel” et “pour lui permettre de poursuivre sa scolarité en France”, une “carte de séjour temporaire étudiant-élève d’une durée d’un an”.
Omar, qui remercie toutes celles et tous ceux qui l’ont soutenu, peut donc maintenant aller au lycée sans risquer à chaque moment l’arrestation et l’emprisonnement. Il va pouvoir enfin vivre parmi les siens.

Réunions avec RESF au Chambon-Feugerolles, à Andrézieux, à St-Bonnet le Château...

Une réunion va avoir lieu au chambon-Feugerolles. Une autre à St-Bonnet le Château. Après Montbrison, un collectif va se mettre en place à Andrézieux.
Partout où la politique de Hortefeux et de Sarkozy fabrique du malheur et de la misère, il y a des gens : enseignants, parents, militants d’associations, qui se lèvent pour réagir et résister.
A St-Etienne, 4 familles sont menacées dans le quartier de Montreynaud, dont celle de M. Mayimona qui va passer au TA prochainement.
En novembre, un jeune : M. Guy-Alain Mtika, est convoqué lui au Tribunal correctionnel le jeudi 8 à 13h30. C’est nouveau dans la façon de faire à St-Etienne : d’habitude, un “sans-papier” (il faudrait dire cent-papiers car tout le monde en a plein, des papiers) est jugé en Tribunal administratif (s’il fait un recours), pour être ou non expulsé. Maintenant, on va aussi essayer de le mettre d’abord en prison (puisqu’il est en “situation irrégulière”) avant de l’expulser. France Terre d’asile... Guy-Alain Mtika, qui participe à l’activité de plusieurs associations sur le quartier de Montreynaud, est poursuivi pour entrée sur le territoire sans visa et présence sur le territoire sans papiers et il risque 2 ans de prison (et une expulsion à la sortie). Soyons à ses côtés au Tribunal de St-Etienne le 8 novembre !

 Pour joindre RESF et participer à son action :  
- une permanence RESF d’accueil des familles a lieu chaque vendredi de 18h à 19h salle 66 de la Bourse du travail de St-Etienne (côté droit, 1er étage), suivie d’une réunion pour faire le point, de 19h à 20h.
- Un bulletin va être édité régulièrement par le réseau. Contact pour le bulletin : ramon@no-log.org
- Une liste d’info et de discussion “resf-militants” fonctionne (inscription sur demande) et une autre liste d’information “RESF mobilisation” permet à tous de recevoir les infos du réseau. Pour s’abonner à RESF-Mobilisation, il suffit d’envoyer un mail vide à resf42_mobilisation-subscribe@googlegroups.com
- Des pétitions de RESF42 sont à signer en ligne sur le site national de RESF : http://www.educationsansfrontieres.org/?rubrique261
- Pour écrire à RESF : Resf42@yahoo.fr - Tel : 04.77.41.33.21 - 06.75.81.77.07 - RESF42 Bourse du Travail 4, cours Victor Hugo 42000 Saint-Etienne

Le prochain rassemblement avec RESF a lieu Place Jean Jaurès le samedi 3 novembre à 10h30 (comme tous les 1ers samedis de chaque mois). Pour soutenir les élèves et jeunes scolarisés sans papiers et leurs familles.

Messages

  • Guy-Alain Mtika : comparution reportée au 7 février 2008
    Une dizaine de militants de RESF étaient présents ce jeudi 8 au Tribunal de St-étienne. Le jugement a été reporté au 7 février.

    • Soutien aux enfants et familles sans papiers de Montreynaud
      Une réunion d’information et de soutien aux familles sans papiers ayant des enfants scolarisés dans les écoles de Montreynaud et au collège Marc Seguin aura lieu ce lundi 12 novembre de 17h à 18h30, à l’AGEF (maison de quartier 1 rue Georges Bizet)
      Votre présence est importante, notre soutien peut fortement aider à la régularisation de ces familles menacées d’expulsion.
      Merci.