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Les Faucheurs volontaires ont déposé à la gendarmerie de Vienne la liste des participants à la neutralisation d’une parcelle de colza muté OGM en Lorraine

dimanche 10 janvier 2016, par Annick Bossu

(Communiqué remis à la presse)
Le collectif des Faucheurs volontaires est allé ce samedi 9 janvier 2016 déposer collectivement la liste des participants au fauchage, le 1er avril 2014, d’une parcelle d’essai de colza muté génétiquement modifié (OGM) sur la plateforme d’essai du CETIOM (centre interprofessionnel des oléagineux, aujourd’hui Terresinovia) à Fontenoy sur Moselle ( Meurthe et Moselle).
Le CETIOM a porté plainte. La liste est déposée au commissariat de police de Vienne (38)

Cette neutralisation avait été réalisée pour :
- dénoncer la culture de Colza OGM en France : le colza détruit est du colza muté pour tolérer un herbicide, ce colza, protégé par un brevet est reconnu OGM par la législation européenne mais il n’est pas appelé OGM ,
- dénoncer le passage en force des semenciers et autres opérateurs de la filière,
- demander un moratoire sur les variétés mutées rendues tolérantes aux herbicides ou VrTH (colza et tournesol).

Les Faucheurs volontaires ont choisi le commissariat de Police de Vienne pour déposer leur liste car c’est dans cette ville qu’a eu lieu le procès contre le premier fauchage d’OGM (en 1997) et il s’agissait déjà du colza.
Les Faucheurs rappellent que le colza se croise avec un grand nombre de variétés sauvages et cultivées. Pour cette raison, le gouvernement français alerté par la profession agricole avait alors interdit la culture des colzas transgéniques tolérants aux herbicides.

Cependant pour répondre aux besoins de l’agriculture industrielle, une nouvelle technique : la mutagenèse provoquée (par des agents mutagènes) a permis d’obtenir artificiellement des variétés de plantes tolérantes aux herbicides (colza et tournesol). Rappelons que le tournesol muté VrTH est largement cultivé en Rhône-Alpes.
Ces plantes VrTH brevetées sont issues de manipulations génétiques et définies comme OGM par la directive européenne 2001/18 mais exclues du champ d’application de celle-ci et de ce fait elles n’ont jamais été évaluées et ne sont pas étiquetées en tant qu’OGM. Ce qui est contraire au principe de précaution puisque ces deux plantes servent à produire des huiles alimentaires qui se retrouvent dans nos assiettes.
Rappelons aussi qu’il est aujourd’hui scientifiquement reconnu que la mutagénèse provoque plus d’effets induits non désirés que la transgénèse.
D’autre part, ces plantes tolèrent un herbicide qui se retrouve dans celles-ci et ensuite dans la chaîne alimentaire.

Nous venons déposer cette liste quelques semaines après avoir appris que la Grande Bretagne a découvert des semences de colza transgénique (OGM interdit à la culture en Europe) dans un lot de semences conventionnelles importé de France et en provenance de la société RAGT.
Les Faucheurs volontaires avaient pourtant lancé l’alerte de la contamination possible !

Nous nous inquiétons aussi au sujet des nouvelles biotechnologies qui préparent des plantes génétiquement modifiées (GM) qui risquent d’envahir nos campagnes sans s’appeler OGM comme les VrTH. La Commission européenne doit donner un avis juridique en février-mars. Il y a un grand risque que ces plantes soient exclues de la législation européenne sur les OGM et donc autorisées à la culture et ce sans évaluation préalable.

Pas d’OGM dans nos champs et nos assiettes
Qu’ils soient issus de transgenèse de mutagénèse ou de nouvelles biotechnologies

Le collectif des Faucheurs volontaires

Télécharger le dossier sur cette action en Lorraine