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"Une journée portée disparue" : Paris, le 17 octobre 1961. Rassemblement à 15h30 ce dimanche 17 octobre à Lyon.

jeudi 14 octobre 2004

Paris, 17 octobre 1961 : ce jour-là des centaines d’Algériens ont été massacrés, jetés dans la Seine lors d’une manifestation pacifique.
43 ans plus tard, ce crime contre l’humanité n’est toujours pas reconnu officiellement par l’Etat français.

A Lyon, le collectif "17 octobre 1961" - qui réunit "Ici et Là-Bas", "Place des fêtes", et Divercité - ainsi que Espaces Projets Interassociatifs et Palestine en marche, appellent à "commémorer cette date sanglante pour dénoncer ce crime d’état et restaurer une mémoire occultée."

Un rassemblement aura lieu à 15h30, place Gabriel Péri (Place du pont) - Métro / Tramway (ligne1) : Guillotière -
Il sera suivi à 20h d’une projection-débat du film documentaire "Une journée portée disparue" de P.Brooks et A.Hayling (1993), au TJA (théâtre des jeunes années) - 23 rue de Bourgogne 69009 Lyon (Métro : Valmy).

Contacts : 0603925969. 0612511881. 0683922132. icietlabas@voilà.fr
Site web d’Ici et Là-bas


A Paris, un collectif d’associations dont le MRAP, la LDH, le Cedetim, Au nom de la mémoire, Sud-ducation... appellent à un rassemblement ce samedi 16 octobre à 17 heures sur le pont Saint Michel, "pour la reconnaissance par l’État du 17 octobre 1961".
"(...) Il ne peut
subsister dans notre pays une mémoire à deux vitesses : celle reconnaissant
la période vichyste et celle occultant la période coloniale.
Les Français qui font l’objet des discours intégrationnistes depuis vingt
ans ne peuvent prétendre à une réelle citoyenneté, si les silences d’État
perpétuent les occultations de l’Histoire de France, telle que sa période
coloniale, les tortures commises par l’armée française durant la guerre d’Algérie, ainsi que le massacre du 17 octobre 1961 à Paris.
Ces dernières semaines, les plus hautes autorités de l’État ont affirmé leur
volonté d’affronter toutes les facettes de l’histoire de notre pays. Ainsi,
emboîtant le pas au président de la République, le premier ministre,
Jean-Pierre Raffarin, déclarait à Toulon, lors des cérémonies du
débarquement de Provence en août 2004, à propos des relations
franco-algériennes : « Nous franchissons une étape historique, qui est la
reconnaissance d’une histoire qui a porté sa part de blessures, de
cicatrices. Il faut savoir se souvenir, il ne faut pas oublier. »

Depuis quarante ans, nous n’avons pas oublié les dizaines d’Algériens -
Français musulmans d’Algérie à l’époque - assassinés au coeur de la capitale...
Leur disparition n’a pas été reconnue par l’État français : ils sont morts
deux fois. Ils constituent l’une de ces cicatrices et de ces blessures dont
parle le premier ministre..."

Au moment où la création d’un lieu de mémoire de l’immigration a été annoncée, ces associations "demandent solennellement :
- que cette nuit tragique du 17 octobre 1961 à Paris soit enfin reconnue
et les responsabilités condamnées par les autorités de notre pays,
- que le libre accès aux archives permettent d’écrire son histoire
et celle des guerres coloniales,
- et que l’enseignement de ces événements soit introduit et
développé dans les programmes et les manuels scolaires."

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