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Ce vendredi 1er et ce samedi 2 décembre : 4ème week-end de jeûne pour des paysans de la Confédération paysanne. Gisèle Vavian, Olivier Deloire et André Gardet s’installent devant la sous-préfecture de Roanne...
jeudi 30 novembre 2006
Le week-end dernier, c’était une 3ème fois à St-Etienne, place Jean Jaurès toujours. Alexandra Pitaval (de St-Christo en Jarez), Jean-Yves Lyonnet (de Balbigny) et Michel Gandhilon avaient pris le relais et jeûnaient à leur tour pour dénoncer l’injustice des aides de la PAC et exiger une autre politique agricole au niveau français et européen.
Place Jean Jaurès, Jean-Yves Lyonnet, Alexandra Pitaval et Michel Gandhilon...
Concernant les aides de la PAC en France, 80% des aides publiques vont à seulement 20% des paysans. Bien entendu au détriment de ceux qui font vivre une agriculture paysanne et refusent une dérive industrielle et productiviste.
Place Jean Jaurès, l’accueil a été bon et beaucoup de monde est venu discuter avec les paysans, qui vérifient ainsi que les habitants des villes sont très loin de mépriser leur travail, et même que beaucoup y réfléchissent...
Chaque week-end (Voir et Voir aussi), ce sont plus de 300 personnes qui ont signé la pétition proposée, c’est dire qu’il y a eu un flot quasi continu de visites et de discussions autour de la table des jeûneurs.
Il faut savoir que cette action de jeûnes collectifs, lancée dans l’ouest de la France, a essaimé ensuite dans plusieurs autres départements. Elle va se terminer un peu partout ce week-end.
Dans la Loire, ce sont les paysans du roannais qui prennent le relais.
Gisèle Vavian, Olivier Deloire et André Gardet s’installent ce vendredi matin face à la sous-préfecture de Roanne, et vont jeûner durant 36 heures parce que les paysans ont faim d’une politique agricole plus juste.
"Dans le nord du département, oser parler d’installer des jeunes, de reprendre
des fermes, relève d’un acte de résistance. Ainsi, dans ce secteur où les fermes
grossissent de façon éhontée, la Confédération paysanne de la Loire prône une
plus juste répartition des aides afin de maintenir des paysans nombreux équitablement répartis sur l’ensemble du territoire.
Et parce les aides DPU sont des aides au revenu,
Parce que elles doivent aller vers les exploitations en ayant le plus besoin,
Parce que le revenu des paysans a, en moyenne, chuté de 28% depuis 1998,
Parce que l’agro-alimentaire vampirise le revenu des paysans,
Parce qu’il est possible d’actionner des leviers permettant aux paysans de
retrouver leur revenu,
Parce qu’ils souhaitent à nouveau pouvoir vivre de leur travail,
Parce que la confédération paysanne apporte des solutions et des réponses,
Il est important de venir soutenir les jeûneurs dans leur action de contestation
des DPU" (aides au revenu).
La semaine prochaine, la Confédération paysanne de la Loire remettra ça une dernière fois à St-Etienne.
