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Autour du film « Au tournant de la paysannerie roumaine »

Soirée d’information et d’échanges avec les Rroms

Le 23 novembre à l’église de Montplaisir

mercredi 14 novembre 2007, par Georges Günther

Pour mieux comprendre l’histoire et la vie actuelle de ce peuple européen en Roumanie, les raisons de leur exode ; pour mieux connaître la situation des familles à Saint Etienne et réfléchir à des solutions humaines et durables...
la soirée aura lieu vendredi 23 Novembre de 19h à 21h 30, dans l’église de Montplaisir, 73 rue de Terrenoire à St Etienne (près de l’esplanade de Montplaisir)

- Projection du film « Au tournant de la paysannerie roumaine » de Johanna Graugnard et Caroline Villond (durée 52 minutes, 2005).
Ce film associatif en deux parties, propose un voyage au cœur de la Roumanie où une agriculture traditionnelle est en train de disparaître pendant que des jeunes innovent dans l’agriculture biologique ou biodynamique. Scènes rurales, paroles de paysans, exode et résistances ... comment les paysans roumains décideront-ils de leur avenir ?

- Débat / Echange de vues avec :

- Johanna Graugnard et Caroline Villond réalisatrices du film
- Yannick Lucas de l’association ASAV partenaire du CCFD
- Des familles Rroms et des membres du Réseau de solidarité de Saint-Etienne

Entrée pour payer les frais : 2 €.

Cidessous en document à télécharger le tract invitation rec/verso.

Voir aussi sur le site du Portail pour l’accès aux droits sociaux, un texte de Adeline COMBAT et Anne-Sara LE CARDIET : « L’hébergement des Roms en question à Saint-Etienne " Réaction à l’article paru en Octobre 2007, dans la revue municipale « Aujourd’hui Saint-Etienne »

L’expulsion des familles rroms : une politique inhumaine, coûteuse et sans issue

Travaillons à des solutions humaines et durables

Environ 30 familles roms roumaines, 150 personnes dont 36 enfants sont installées dans les bâtiments de l’ancienne école de Montplaisir. D’autres sont disséminés dans d’autres squats dans la ville.

Ces familles se retrouvent à Montplaisir pour une partie parce qu’elles ne pouvaient plus rester dans la porcherie où la mairie les avait placées fin 2006 et pour une autre partie parce que la mairie les a contraintes à s’y entasser, suite à leur expulsion du local EDF de la rue Béraud en août 2007. Une décision prise contre leur avis et celui du réseau de solidarité qui avait indiqué que ce regroupement aggraverait les problèmes et les difficultés humaines au lieu de les résoudre.

Elles partent de Roumanie parce qu’elles y sont victimes du racisme et de la misère. Elles viennent donc dans les pays riches de l’Europe chercher la possibilité de vivre et d’être reconnus comme êtres humains ayant le droit d’exister, de se loger, de travailler...
Roms roumaines elles sont membres de L’union Européens depuis janvier 2007 et bénéficient de la liberté de circulation dans l’Union Européenne.

Aujourd’hui elles se heurtent ici à un traitement inhumain dont le seul objectif est de les chasser.
Tous les moyens sont bons y compris les pires : contrôles policiers quasi quotidiens et fichages, remises de dizaines d’Obligations à Quitter le Territoire (OQTF), retours « humanitaires » sous la menace d’expulsions. Et depuis un mois, le maire ose utiliser l’arme du froid : il a fermé le chauffage et coupé l’électricité dans un des bâtiments de Montplaisir qui héberge 55 personnes dont 7 enfants.

De telles méthodes aggravent les problèmes au lieu de commencer à les résoudre.
Elles détruisent tout ce que la solidarité a pu construire en matière de scolarité des enfants, de suivi médical, de soutien scolaire, de logement, d’emploi...
Il s’agit en fait d’expulser le maximum d’étrangers, de faire du chiffre, et les roms sont une proie facile.

Cette politique est inhumaine mais aussi coûteuse et sans issue.
Toutes ces familles sont membres de l’Union Européenne et bénéficient de la liberté de circulation en Europe. Dès lors, s’il n’y a pas un début de solution aux discriminations dont elles sont victimes en Roumanie et construction de projets leur permettant de vivre dans leur pays d’origine ou ici, à quoi va servir de mettre tout cet argent pour les expulser ? On ferait mieux de l’utiliser à construire des projets
pour résoudre les problèmes.

Malheureusement le maire comme le préfet refusent, pour l’instant, toute discussion sur des solutions durables en matière d’hébergement, de logement, d’aide à l’emploi et à la formation...
Pourtant dans d’autres régions plusieurs municipalités, avec parfois l’aide de la préfecture ou du conseil général, ont commencé à mettre en œuvre des solutions d’accueil dignes avec un soutien social (à Aubervilliers, Saint-Maur, Achères, Lieusaint dans la Région Parisienne, à Nantes ...)

L’ancienne école de Montplaisir n’est pas une solution, les locaux n’ont pas été conçus pour héberger des familles et ils doivent être démolis. Les familles continuent donc d’agir, avec l’aide du réseau de solidarité, pour obtenir des lieux d’hébergements, des logements pour celles qui peuvent payer un loyer, l’aide à leurs projets.
Des rencontres ont été demandées au Maire de St Etienne et au Préfet pour travailler à des solutions.

Pour s’informer et mieux comprendre les familles Rroms et le réseau de solidarité vous invitent à une Soirée de discussion Vendredi 23 Novembre 19h - 21h 30, autour du film « Au tournant de la paysannerie roumaine »