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café citoyen

Autour de “Résister c’est créer”, de Miguel Benasayag et Florence Aubenas.

Mercredi 2 avril à 19h, au Remue méninges

mardi 25 mars 2008

Ce sera le 3ème rendez-vous “café citoyen”, organisé par les Réseaux citoyens de St-Etienne et le Café lecture “Le Remue-méninges”, 59 rue Désiré Claude à St-Etienne.
Ces cafés citoyens veulent contribuer à “penser notre réalité et élaborer nos pratiques, d’autres pratiques”, comme y invitait Benasayag.
Et justement le rendez-vous du 2 avril se fera autour du livre “Résister c’est créer”, publié en 2002-2003 par M. Benasayag et Florence Aubenas.
A noter dès maintenant : Miguel Benasayag sera à St-Etienne le samedi 7 juin à 15h, pour le 5ème café citoyen (qui aura lieu exceptionnellement un samedi), au Remue-Méninges. Pour une discussion autour de Che Guevara (voir son livre “Che Guevara : Du mythe à l’homme - Aller-retour”).

"Résister c’est créer" : ce livre voulait repérer les traits de cette “nouvelle radicalité” dont Miguel Benasayag et Florence Aubenas dataient symboliquement l’apparition au 1er janvier 1994 (insurrection zapatiste au Chiapas - Mexique), après 15 ans d’offensive capitaliste néolibérale.
5 ans après sa publication, il est intéressant de regarder comment les analyses et les hypothèses de ce livre vieillissent. Plutôt bien, en fait, même si cette “nouvelle radicalité” que Bénasayag repérait, et “l’alternative”, comme il l’appelle parfois, avancent moins vite qu’espéré, voire même donnent parfois l’impression de patiner. Mais qui a dit que les difficultés devaient - et en plus rapidement - trouver des “solutions” ? Dans la réalité, les choses ne se passent pas toujours comme ça.
Peut-être Miguel Benasayag écrirait-il les choses de façon moins “optimiste” (?) aujourd’hui, voir ce qu’il disait dans une interview à Regards en 2008 : nous vivons “une étape obscure de l’histoire”, c’est à dire “un moment dans lequel l’hégémonie dominante ne paraît pas dépassable”. (Voir : la résistance, la vie, la lutte politique ici et maintenant...
Reste que les questions posées dans ce livre sont bien toujours d’actualité. Et les pistes proposées fécondes. Il se pourrait bien d’ailleurs que dans les profondeurs des sociétés, les choses avancent...

Ci-dessous la présentation du livre par l’éditeur en 2002-2003
Publié à La Découverte, le livre coûte 6,40 euros.

Résister, c’est créer


Depuis quelques années, dans les sociétés du Nord comme dans celles du Sud, une contre-offensive souterraine est en marche. Une contre-offensive qui est loin de se limiter à ses expressions les plus visibles, celles des mouvements « anti-mondialisation ».
Dans cet essai, le philosophe Miguel Benasayag et la journaliste Florence Aubenas en proposent une analyse originale, nourrie de nombreux exemples. Ils montrent que les formes de cette « nouvelle radicalité » sont multiples et très diverses : certaines sont éphémères, d’autres s’inscrivent dans le long terme ; certaines revendiquent une « subjectivité contestataire », d’autres se veulent simplement pragmatiques. Mais tous ceux qui les portent partagent, sans nécessairement en être conscients, des traits communs. Ils s’inscrivent en rupture par rapport à l’individualisme triomphant des dernières décennies et le néolibéralisme n’est plus pour eux un « horizon indépassable ». Et ils rompent également avec les formes anciennes de la contestation : ils n’agissent plus en fonction de modèles de société prédéfinis ou de directives d’un parti à la conquête du pouvoir. C’est un nouveau « désir de lien » que recherchent aujourd’hui des millions de personnes à travers le monde.
Des universités populaires en France et en Argentine aux expériences de psychiatrie alternative, des mouvements de paysans sans terre latino-américains aux mobilisations européennes pour les sans papiers, les auteurs montrent comment ce désir de lien a commencé à saper le projet majeur du capitalisme, celui d’un monde unique et centralisé. Et comment cette multiplicité joyeuse ouvre la voie d’une lecture alternative de l’économie.