Mon site SPIP

Accueil > Collectif "personne à la rue !" > Cet Etat nous fait honte. "L’Etat doit appliquer la Loi !"

Collectif pour que personne ne dorme à la rue

Cet Etat nous fait honte. "L’Etat doit appliquer la Loi !"

lundi 26 avril 2010

Depuis de nombreux mois maintenant, sur l’agglomération stéphanoise comme un peu partout en France, des demandeurs d’asile inscrits à la préfecture depuis leur arrivée à Saint-Etienne sont laissés à la rue, par familles entières, avec des bébés. Les services préfectoraux, qui ont l’obligation légale de loger ces familles, font le strict minimum, et encore sous la pression, laissant aux associations et aux citoyens le soin de mettre à l’abri ces personnes, de répondre aux urgences... en fait, de faire le travail que l’Etat refuse de faire.

Depuis quelques semaines, la situation sur notre agglomération est de plus en plus difficile, avec plusieurs familles à la rue, sans solution de logement. Face à l’incurie de l’Etat, citoyens et associations font preuve de solidarité, mais cela ne peut durer bien longtemps.

La Préfecture obéit bien évidemment aux orientations politiques et idéologiques du pouvoir en place. Mais cela ne peut dispenser d’appliquer la loi et de respecter la parole de la France !
En signant les conventions de Genève sur le droit d’asile, la France s’est engagée solennellement à suivre quelques règles ; en particulier, tout demandeur d’asile doit être pris en charge par l’Etat pour son hébergement en attendant qu’il soit statué sur sa situation. En ne se donnant pas les moyens de loger ces personnes, l’Etat ne respecte pas la loi. Il ne se sent pas obligé de respecter les grands principes humanitaires et des droits de l’homme.

Régulièrement, la Préfecture et ses services invoquent le coût que représente l’hébergement des demandeurs d’asile pour justifier son incapacité à respecter la loi. Ceci n’est qu’un prétexte. Lorsqu’il s’agit de traquer, arrêter, mettre en centre de rétention et expulser des sans papiers, la Préfecture sait se donner les moyens. Ce n’est donc pas un problème d’argent mais bien un choix politique et même idéologique.
L’Etat refuse de mettre de l’argent dans l’accueil des demandeurs d’asile dans l’espoir de décourager les candidats à l’asile. Et tant pis pour les principes, pour les valeurs, pour la parole de la France. Et surtout, tant pis pour toutes ces familles qui vivent aujourd’hui dans la rue, victimes du mépris et des choix politiques de ceux qui nous gouvernent.

Nous demandons que le Préfet dégage les moyens pour loger ces familles notamment en créant les places nécessaires dans les nombreux logements et bâtiments vacants de notre agglomération.
Le logement est un droit fondamental pour tous. Les difficultés de logement pour les demandeurs d’asile sont la conséquence d’un dysfonctionnement plus large du logement.
Le samedi 12 juin, nous manifesterons et débattrons pour nous donner la force de faire entrer dans les faits ce droit fondamental au logement pour tous, ce qui est maintenant la loi.

Collectif pour que personne ne dorme à la rue
Le 27 avril 2010