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Ouverture de la Maison Relais Malescourt d’Habitat et Humanisme à St-Etienne

Le Collectif “pour que personne ne dorme à la rue” a interpellé le préfet de la Loire

mardi 9 novembre 2010

Vendredi 5 novembre a été inaugurée la maison relais aménagée par Habitat et Humanisme à St-Etienne, 2 rue Malescourt, dans le quartier de Beaubrun. Elle offre 24 logements. Elle sera gérée par l’Association Service Logement dans le cadre du logement social.
Cette maison augmente les capacités pour les personnes SDF ou en difficulté d’accès et de maintien dans un logement.
Le délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées, le préfet Alain Régnier, dont la présence était annoncée, n’est finalement pas venu. Une bonne vingtaine de militants du Collectif “Pour que personne ne dorme à la rue”, qui avaient annoncé leur présence et leur volonté d’interpeller les représentants du gouvernement, étaient bien présents, eux, par contre. Et une assez longue discussion s’est engagée, devant la maison, avec le Préfet de la Loire, M. Soubelet, sur la situation de l’hébergement et du logement d’urgence dans l’agglomération stéphanoise et sur les familles à la rue...
En particulier, des militants du collectif ont redit au préfet la nécessité d’arrêter l’hébergement en hôtel inadapté et extrêmement coûteux, et de le remplacer par un logement en appartements, plus nombreux et moins coûteux. Le préfet a demandé que le collectif lui fasse passer ses calculs...
Le collectif a distribué à tous les présents le texte ci-dessous.
A suivre...


Le texte du collectif “Personne à la rue”...

Le collectif « Pour que personne ne dorme à la rue » se félicite de l’ouverture de la Maison Relais Malescourt et salue l’engagement de Habitat et Humanisme et de l’Association Service Logement contre le mal logement.

Mais, face à l’impossibilité dans laquelle notre collectif se trouve d’ouvrir une réelle réflexion avec les acteurs institutionnels sur le manque crucial d’hébergement pour les demandeurs d’asile et plus largement toutes les personnes à la rue, vous comprendrez qu’à l’occasion de cette inauguration, ses associations membres aient souhaité interpeller publiquement l’Etat.

Depuis plusieurs années, notre collectif alerte la préfecture sur la situation intolérable de nombreuses familles laissées à la rue dans le plus grand mépris de leurs droits élémentaires et des lois françaises.
Cette année plus de 20 référés ont été déposés au tribunal administratif. Pour tous, le préfet (donc l’Etat) a reçu une injonction de loger les familles.
Et comment croyez-vous que la préfecture ait réagi ?
D’abord en obtempérant avec mauvaise volonté mettant parfois près d’un mois avant d’obéir à la justice (!!) ; ensuite en récidivant à de multiples reprises dans son attitude hors-la-loi.

On ne peut pas à la fois se poser en garant de la loi et freiner les décisions de justice ; cela devient insupportable lorsqu’il s’agit de familles entières contraintes de dormir avec leurs enfants sur les trottoirs ou les places de nos villes, de se réfugier dans les jardins publics...
Avec l’hiver qui approche, cette mise en danger des personnes est encore plus préoccupante.

Depuis de nombreux mois le collectif a multiplié les démarches à la préfecture, des contacts ont été pris avec plusieurs communes et bailleurs sociaux de l’agglomération, pour obtenir une mutualisation des efforts. A ce jour aucun retour de la préfecture.

Nous demandons à l’Etat, donc au préfet, de réagir de sortir de sa position de hors la loi et de se donner les moyens de remplir sa mission.
La présence aujourd’hui à Saint-Etienne du préfet Délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées devrait logiquement l’encourager à cette attitude.