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La manifestation avec les Faucheurs Volontaires à la Direction régionale de l’Agriculture, à Lyon ce lundi 20 février...

Pour l’interdiction immédiate - et solide - du maïs pesticide Monsanto810 !

Le gouvernement annonce un arrêté qui fait l’impasse sur les abeilles...

mardi 21 février 2012

Lyon, lundi matin 20 février. Plus de 30 Faucheurs Volontaires de Rhône-Alpes entrent au siège de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, à la cité administrative de la Part Dieu, s’installent dans une salle de réunion, et demandent à parler avec le Directeur régional, M. Pellurson.
Au même moment, une centaine de personnes se réunissent place Guichard. Après quelques prises de parole, tout le monde se dirige non pas vers la préfecture, comme prévu initialement, mais vers la DRAAF, pour aller prêter main-forte à celles et ceux des Faucheurs qui occupent. Après un petit tour devant le 165 rue Garibaldi - mais l’entrée est barrée par un cordon de policiers - le cortège se rend sur l’Esplanade, à l’arrière du bâtiment. Là, pendant près d’une heure, les présents rappelleront en slogans, en chansons, et en prises de parole, les raisons de leur action.
A l’intérieur, le Directeur de la DRAAF M. Pellurson, a accepté sans problème la discussion qui lui était demandée. Et à un moment, il partira contacter le ministère, pour transmettre les demandes des anti-OGM - parmi lesquels plusieurs apiculteurs - et rapporter les réponses du Ministère de l’agriculture. Martine Chevalier a présenté les demandes des anti-OGM, et pendant plus d’une heure, c’est une discussion très précise qui a eu lieu entre les militants et le directeur de la DRAAF.
Les Faucheurs Volontaires ont également transmis un projet d’arrêté, rédigé par eux, et étayé juridiquement pour résister aux assauts de Monsanto.

Télécharger le projet d’arrêté d’interdiction du Mon810 transmis au ministère de l’Agriculture

Une vidéo de la discussion avec le directeur de la DRAAF

Filmée par Eric Boutarin - La Télévision Paysanne


Les faucheurs à la DRAAF par latelevisionpaysanne

Cette action a eu des échos assez importants dans les médias régionaux. Voir les vidéos et liens ci-dessous
Ce mardi 21 février, c’est la DRAAF de Toulouse qui est occupée par une centaine de Faucheurs Volontaires, d’apiculteurs et de militants de la Confédération Paysanne.

TLM : La colère des anti-OGM (Lyon)

FR3 19/20


Pour accéder au Journal de FR3 : Entrer dans le site en cliquant sur la photo. Dans la colonne de gauche, cliquer sur "journaux" puis sur "Editions régionales", puis sur "Rhône-Alpes. Choisir Soir 3 du 20 février. C’est à 1 minute 30 du début


photo Etienne Bouy, collectif Virgule - www.collectifvirgule.fr


photo extraite de TLM

Le gouvernement demande à l’Europe l’interdiction du Mon810

Lundi en soirée, on apprenait que le gouvernement français vient de demander à la Commission Européenne de prendre des mesures d’urgence dans toute l’Europe pour interdire les cultures de Monsanto 810, pour faire face aux risques environnementaux, conformément à l’article 34 du règlement CE 1829/2003. Il n’y a aucune chance évidemment que la commission européenne suive cette demande, alors même que l’autorisation du Mon 810 (qui doit être renouvelée tous les 10 ans), est caduque depuis plusieurs années. Mais Monsanto le cultive massivement en Espagne, au Portugal et en Roumanie...
Si la Commission Européenne ne donne pas suite à la demande française, le gouvernement annonce qu’il interdira “temporairement la culture du maïs Mon810 sur le territoire national afin de protéger l’environnement”. Et il lance une “consultation du public” sur ces mesures d’urgence.
Voir : http://agriculture.gouv.fr/consultation-mesure-d-urgence-MON810

En clair, ça veut dire que le gouvernement français va prendre prochainement un arrêté interdisant les semis de Mon810. Très bien, est-on tenté de dire !
Mais en réalité, c’est un peu plus embrouillé que ça. Tout se passe comme on pouvait le craindre au vu des informations disponibles : (voir http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=2551)
L’arrêté d’interdiction ne sera pas béton, et sera probablement éphémère, parce qu’il n’utilise pas les arguments juridiques imparables maintenant à disposition : notamment la contamination du miel et la question des abeilles, et la question de la coexistence OGM-non OGM, impossible si l’on veut maintenir les filières agricoles non OGM, comme la Loi française le permet.
C’est pourquoi la Confédération paysanne, tout en se félicitant de l’annonce d’un prochain arrêté d’interdiction du Mon810, demande que cette interdiction soit “consolidée” en l’appuyant sur la nécessité de protéger les abeilles et les apiculteurs. Dont on ne trouve pas un mot dans l’argumentation gouvernementale !...




photos Fabienne Goutille

La Confédération Paysanne :

“Le gouvernement doit consolider son interdiction du Mon 810 pour protéger efficacement les abeilles et les apiculteurs”

La Confédération Paysanne se félicite de la demande du gouvernement d’interdire d’urgence la culture du maïs MON 810 dans l’Union Européenne et appelle la Commission européenne à qui elle est adressée à y répondre favorablement. Tout en soulignant la forte légitimité des arguments environnementaux avancés, elle renouvelle cependant ses craintes sur leur solidité juridique face à des lois et règlements totalement insuffisants et inacceptables mais toujours en vigueur.

Depuis la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 6 septembre 2011, la commercialisation du pollen de maïs MON 810 et de tout miel en contenant le moindre grain est interdite et serait soumise à obligation d’étiquetage OGM si Monsanto obtenait une autorisation pour sa consommation. Pour un produit naturel comme le miel, un étiquetage OGM est de fait une interdiction de vente. L’interdiction de la culture du MON 810 n’empêche aucun maïsiculteur de poursuivre son activité avec l’une des multiples autres variétés de maïs disponibles. L’annulation de cette interdiction interdirait par contre, dans les zones de cultures OGM, l’apiculture et la culture des maïs "sans OGM" et des maïs "population" dont la récolte est chaque année destinée à être utilisée en partie ou en totalité comme semences pour les années suivantes.

Afin de se prémunir contre toute possibilité d’annulation de l’interdiction du MON 810, suite aux procédures juridiques annoncées par la FNSEA, la Confédération Paysanne appelle à nouveau le gouvernement à prendre les mesures suivantes, équitables, proportionnées et juridiquement beaucoup plus solides en application des règlements européens et des lois françaises :

- prendre immédiatement une mesure conservatoire nationale d’interdiction de culture du MON 810, sans attendre la réponse de la Commission européenne qui pourrait arriver après le début des semis

- interdire immédiatement la commercialisation des semences de MON 810 qui continuent à être distribuées dans les exploitations et seront prochainement semées légalement si l’interdiction de culture venait à être annulée

- appuyer la suspension de l’autorisation de culture du MON 810 sur les risques environnementaux résultant de l’absence de pollinisation des flores sauvages et cultivées par les abeilles qui résulteraient de la disparition des ruchers professionnels des zones de cultures de MON 810,

- compléter le projet d’arrêté sur les mesures de co-existence qu’il a envoyé pour consultation à la Commission européenne le 19 janvier dernier en interdisant la culture du MON 810 à moins de 10 km de toute ruche ainsi que de toute parcelle de maïs "population" et à moins de 800 mètres de toute parcelle de maïs "sans OGM".

La Confédération Paysanne ne comprendrait pas que le gouvernement persiste à refuser de prendre ces mesures, seules à même de protéger efficacement les structures agricoles existantes, les écosystèmes locaux et les filières sans OGM. 

Guy Kastler, commission OGM : 06 03 94 57 21
Véronique Léon, secrétaire nationale : 06 22 16 13 99

Confédération Paysanne
104 rue Robespierre - 93170 Bagnolet
Tél. 01 43 62 04 04 - Fax. 01 43 62 80 03
contact@confederationpaysanne.fr
www.confederationpaysanne.fr



photos Neal Badache

Un voeu du Conseil Régional Rhône-Alpes

Sur proposition des élu-e-s Europe Ecologie, le Conseil Régional Rhône-Alpes a voté le 10 février à une très forte majorité (80%) un voeu qui indique :

 Le Conseil Régional demande donc au gouvernement français :
- De soutenir la filière apicole française et de protéger les espèces sauvages d’abeilles et autres pollinisateurs,
- De veiller à l’application de la loi 2008-595 du 25 juin 2008 notamment l’article L 531-2-1.

A cet effet :

- d’interdire la culture en plein champ des OGM et notamment celle du MON 810,
- d’interdire la commercialisation et le transport des semences du MON 810 sur l’ensemble du territoire."

Pour aller plus loin sur les activités de Monsanto : lire un dossier de Soren Seelow dans Le Monde.fr : Monsanto, un demi-siècle de scandales sanitaires