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Monique Burnichon condamnée à une saisie sur salaire. Dimanche, mobilisons-nous pour barrer la route à Sarkozy, le candidat qui refuse le moratoire sur les OGM.

mercredi 2 mai 2007

Comme on pouvait le craindre, Le Tribunal du Chambon a condamné Monique Burnichon à une saisie sur salaire pour permettre à Limagrain de récupérer 6 180 euros suite au fauchage d’une parcelle de maïs OGM déclarée ensuite illégale par la Justice. Ainsi va la Justice au pays dirigé par Sarkozy et ses amis (voir ci-dessous la déclaration des faucheurs). Un appel à la solidarité avec Monique est lancé (du nouveau prochainement).
Ceci nous rappelle l’immense enjeu du vote de ce dimanche, dans le domaine de l’agriculture et des OGM aussi. Sarkozy est le candidat des firmes des multinationales de l’agro-industrie. Alors même que plus de 8 français sur 10 sont contre les OGM en plein champ, il ne veut pas entendre parler d’un moratoire. On peut très facilement imaginer ce que deviendra notre paysage agricole s’il devenait président de la République. Une catastrophe pour la bio et tous les labels de qualité refusant les ogm dans leurs cahiers des charges...

 Le Collectif des faucheurs volontaires informe :   

Le Semencier LIMAGRAIN fauche le blé des citoyens volontaires

Le 16 avril 2007, le tribunal du Chambon Feugerolles avec un zèle et une rapidité exceptionnels a mis en place la saisie sur salaire pour Monique BURNICHON, habitant à Firminy, suite à la condamnation des « 15 de Nonette ».
Saisie pour la somme de 6180,52 euros de dommages et intérêts à la firme LIMAGRAIN. Cette somme sera prélevée mensuellement pendant 13 à 14 mois sur son salaire.

Monique Burnichon avait participé en août 2005, à une action collective et non violente, visant à dénoncer la dissémination volontaire de transgènes médicamenteux en Auvergne.
Le groupe Limagrain avait en effet mis en place des essais de maïs OGM destinés à la production de médicaments en plein champ, alors que des alternatives sont possibles en milieu confiné.
Pour dénoncer la contamination irréversible des systèmes agraires existants, et préserver les droits des producteurs et des consommateurs, 400 personnes avaient participé à la neutralisation d’une de ces parcelles à Nonette (63). A la suite de celle-ci, 15 personnes avaient été mises en garde-à-vue, traduites en comparution immédiate et 12 d’entre elles condamnées par le tribunal de Clermont-Ferrand.
En avril 2006, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a annulé les autorisations d’essais de cultures d’OGM médicamenteux menés dans le Puy-de-Dôme.
Malgré cela, les 12 de Nonette continuent à être poursuivis et Monique Burnichon subit aujourd’hui une saisie sur salaire pour ces essais déclarés illégaux.

Le Collectif 69/42 des Faucheurs Volontaires :
- s’indigne de cette instrumentalisation de la justice et exprime sa totale solidarité avec Monique Burnichon ainsi qu’avec les autres citoyens menacés de saisie.
- dénonce le déni de démocratie. En effet, pendant que 86% des Français se déclarent hostiles aux OGM, que des centaines de maires et de nombreuses régions posent des arrêtés pour des territoires sans OGM, l’Etat passe en force et publie des décrets (avril 2007) autorisant les cultures OGM en plein champ, au mépris des débats parlementaires et citoyens,
- s’insurge contre la volonté des firmes visant à créer un point de non-retour, et soumettre à l’ensemble des paysans la dépendance semencière.
- rappelle que la coexistence est impossible entre les plantes GM et les systèmes de culture existants : agriculture paysanne, biologique, apiculture, Aoc,… et que les droits des paysans seront bafoués avec le développement des OGM.
- réaffirme avec une douzaine d’autres organisations, et suite à l’appel d’Orléans et à l’action des grévistes de la faim de Montreuil, que la seule voie légale possible, c’est l’application d’un moratoire. Le candidat Sarkozy reste le seul qui ne se soit pas prononcé dans ce sens.
- s’oppose à la mise en place d’essais de maïs OGM sur 3 communes de la région, ainsi qu’à toute culture commerciale, et reste déterminé à mettre en place toute action permettant de faire respecter le principe de précaution inscrit dans la Constitution Française.

Le 26 avril 2007