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Ce mardi 31 janvier à 20h au cinéma Le France, soirée autour du film de la réalisatrice syrienne Hala Al Abdalla : “Je suis celle qui porte les fleurs vers sa tombe” - Discussion sur la révolte populaire et la situation en Syrie

mardi 31 janvier 2012

Le collectif Liberté Justice Palestine poursuit ses soirées ciné+débat mensuelles (cycle “Palestine-Israël”) au cinéma Le France.
Ce mardi 31 janvier à 20h sera projeté le film de 2006 de la réalisatrice syrienne Hala Al Abdalla : “Je suis celle qui porte les fleurs vers sa tombe” (Voir)

Entrée 5 euros
Au France, 8 rue de la Valse à St-Etienne.

La projection de ce film, en solidarité avec la révolte populaire, sera suivie d’une discussion sur la situation en Syrie.

Depuis 10 mois, la révolte ne faiblit pas, malgré un terrible répression qui a fait des milliers de morts.
Au lieu d’utiliser pour engager un dialogue avec la société le capital de confiance que le positionnement international de la Syrie lui donnait (à cause de son opposition à la politique US et israélienne - avec un fossé entre les discours et les actes d’ailleurs), Bachar Al Assad et le régime syrien ont choisi la répression barbare contre les aspirations du peuple. La Syrie risque de basculer dans la guerre civile totale.
S’accroissent aussi les menaces d’intervention extérieure, dont on se doute bien que l’objectif n’est pas la liberté du peuple syrien (voir ce qui se passe aujourd’hui en Libye) mais des calculs des Etats-Unis et d’autres gouvernements occidentaux dont le gouvernement français, d’Israël, et aussi des monarchies ultra-réactionnaires du Golfe comme l’Arabie Saoudite (qui écrase la révolte populaire au Bahreïn) ou le Qatar.
Si des hommes de paille de ces puissances-là prenaient le contrôle de la Syrie, ce serait aussi bien sûr un coup porté aux printemps arabes, et au combat pour les droits du peuple Palestinien.

Deux principaux blocs politiques parlent au nom du mouvement de révolte en Syrie : le Conseil national syrien (CNS), essentiellement depuis l’étranger, et le Comité de coordination nationale (CCN), essentiellement depuis l’intérieur. Le premier est favorable à une intervention militaire extérieure. Le second refuse toute idée d’intervention militaire étrangère en Syrie.
Haytham Al-Manna, du Comité de coordination nationale mettait en cause récemment “Ces pays (qui) tentent de faire de la Syrie un champ de bataille de leur affrontement avec l’Iran. Mais nous refusons de devenir les victimes d’une guerre par délégation. Nous voulons la démocratie et la liberté en Syrie. Nous ne voulons être utilisés par aucune puissance qui agit pour ses propres intérêts”.

Alain Gresh écrivait mi-janvier : “Aucun père Noël ne viendra sauver la Syrie, explique Al-Manna.Seules la mobilisation pacifique intérieure et des pressions continues sous forme de sanctions, la présence d’observateurs arabes et la dénonciation des exactions permettront d’assurer au pays une transition vers la démocratie. Et permettront au peuple syrien de choisir lui-même son destin.”


dessin : Latuff : http://latuff2.deviantart.com

 Pour plus d’informations, lire :   

- Alain Gresh : “Impasses syriennes”

- Ramzy Baroud : “La révolution sera télévisée et manipulée
L’auteur, directeur du site www.palestinechronicle.com analyse le rôle d’Aljazeera dans la couverture des évènements dans le monde arabe...

Lire aussi, à propos des interventions militaires (et notamment de celle en Libye) :
- Rony Brauman : “c’est parce que la guerre est mauvaise en soi qu’il ne faut pas la faire”