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Collectif Liberté Justice Palestine - Cycle Palestine-Israël

Rencontre autour du film “Rond-point Chatila”, en présence du réalisateur libanais Maher Abi-Samra

Mardi 28 février 2012 à 20h au cinéma Le France

dimanche 26 février 2012

Chatila, à Beyrouth : le lieu évoque les massacres et les morts. En septembre 1982, l’armée israélienne envahit le Liban, l’OLP-Organisation de Libération de la Palestine, est obligée de quitter le Liban. Des milices libanaises d’extrême droite, soutenues par les israéliens, commettent des massacres dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, à Beyrouth faisant des milliers de morts, hommes, femmes, enfants...

Mais ce film s’intéresse aux vivants, à celles et ceux qui vivent depuis et aujourd’hui à Chatila, dans ce camp de 1 km de long et 600 mètres de large, créé en 1949 par l’UNWRA (office de l’ONU pour les réfugiés de la Palestine), pour accueillir les réfugiés palestiniens en attente de leur droit au retour en Palestine. 63 ans après, les réfugiés et leurs descendants sont toujours là. Après 1982, une autre époque a commencé, avec encore des massacres mais surtout une vie de prisonniers, au fond.
Les Palestiniens des camps du Liban sont interdits de travailler, interdits de vie sociale, économique, politique. Et en 2002 a même été votée une loi pour leur interdire le droit de propriété. Ceci au nom du “droit au retour” et aussi au nom de "l’équilibre entre les communautés" libanaises.




Aujourd’hui, les survivants des massacres et leurs enfants résistent en survivant. Le film montre “des fragments de vie saisis dans un espace délimité : les 150 mètres de la rue principale du camp, ainsi que le premier étage de l’hôpital de Ghaza. Il y a l’attente, la cause à défendre, le retour des réfugiés et la révolution. Les personnages racontent des bribes de leur histoire dans le camp. Le film creuse dans le présent et la vie quotidienne de ces personnages. A Chatila le temps est suspendu et ces personnage se figent dans le vide ; ils n’ont plus rien à attendre"...
Quelqu’un parle du camp comme d’une prison, d’un endroit où l’on tue le temps...

A travers la vie dans ce camp, c’est de la situation des réfugiés Palestiniens dans tous les camps de réfugiés qu’il est aussi question. Avec derrière tout ça, le problème de la région : l’Etat colonial qu’est Israël.
Quelles solutions Maher Abi-Samra voit-il pour ce drame qui dure depuis plus de 60 ans ? Le droit effectif des Palestiniens au retour sur la terre dont ils ont été chassés par la guerre. Et aussi, pour ce qui est du Liban, le droit à la nationalité libanaise...

Lire une interview de 2006 de Maher Abi-Samra sur le film : http://divergences.be

Maher Abi-Samra sera présent à St-Etienne le 28 février

Nous pourrons parler avec lui de ses films, de la situation des Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés au Liban, en Palestine, en Jordanie, en Syrie... de ceux qui vivent en exil sur toute la planète (1). Et de la situation aujourd’hui en Palestine, au Liban, en Syrie, et dans toute la région.

A 20h au Cinéma Le France - 8 rue de la Valse à St-Etienne
Entrée : 5 euros.

Maher Abi-Samra est un réalisateur libanais né à Beyrouth en 1965. Il a étudié le théâtre à Beyrouth puis a terminé ses études à l’Institut National de l’Image et du Son (FEMIS), à Paris. Il a débuté comme photographe pour des quotidiens puis pour l’agence Reuters et l’Agence France Presse. Puis il a réalisé plusieurs films documentaires ou de fiction dont certains ont été diffusés sur des chaînes de télévision telles que Arte, CBS et RTF. Et ont été programmées dans des festivals tels que l’IDFA en Hollande, le Tokyo Film Festival au Japon, et le Festival du Film Méditerranéen en Italie...

Ce film documentaire, de 52 minutes, a été réalisé en 2004. Il a obtenu le Prix Ulysse du Documentaire au Festival Cinéma Méditerranéen à Montpellier, 2006.

Les films de Maher Abi-Samra :
- Chronicle of Returning (Le Syndrome du retour), 52’, 1994
- Bâtir sur des vagues (Aging on Sea Waves), 26’, 1995
- Femmes du Hezbollah, 50’, 2000
- Being in Palestine, 2001, en co-réalisation
- Inhabitance of Shatila Hospital, 2001
- Mon ami (My Friend), 7’, 2003, essai-vidéo
- Rond-Point Chatila, 52’, 2004
-  Mariam, 2006
- Juste une odeur (Merely a Smell), 2007 - http://merelyasmell.blogspot.com/. Grand Prix du Court Métrage International au Dok Leipzig. Mention Spéciale du Jury au Norwegian Short Film Festival en 2008.
- Nous étions communistes (Sheoeyin Kenna), 2009.
Voir : http://www.film-documentaire.fr
Et aussi http://www.khiasma.net

Voir plus d’informations sur les films de Maher Abi-Samra à : http://www.africultures.com/php/index.php?nav=personne&no=14475

 (1) Les trois composantes du peuple palestinien :  

On peut dire que le peuple Palestinien est formé aujourd’hui de 3 composantes : la minorité palestinienne en Israël, les Palestiniens de Cisjordanie et Gaza, les Palestiniens de la diaspora dans le monde entier.

- Les Palestiniens d’Israël luttent contre la discrimination raciale et pour leurs droits nationaux en tant que minorité.

- Les Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza luttent contre l’occupation militaire et coloniale de leurs terres et le blocus de Gaza

Environ 5 millions de Palestiniens vivent aujourd’hui dans la Palestine historique, entre la Méditerranée et le Jourdain.

- Les Palestiniens de la diaspora (environ 5 millions aussi) sont ceux qui sont dans les camps de réfugiés d’autres pays arabes et ceux qui vivent en exil sur l’ensemble de la planète. Ils continuent à lutter pour le droit au retour (maintes fois affirmé par l’ONU sans qu’aucun acte ne suive pour obliger Israël à respecter ce droit) dans leur pays. Et pour leurs droits civils dans les pays où ils vivent en tant que réfugiés.