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Monsanto condamné par le Tribunal de Lyon pour l’intoxication de Paul François à l’herbicide Lasso

lundi 13 février 2012

La victoire d’un paysan contre une multinationale... C’est une première en France. Paul François, empoisonné en 2004 par l’herbicide de Monsanto “Lasso” (maintenant interdit en France depuis 2007), a gagné son procès contre Monsanto.
L’audience avait eu lieu à Lyon (Voir 12 décembre au Tribunal de Lyon, avec Paul François, paysan intoxiqué aux pesticides, contre Monsanto). Et le jugement a été rendu ce lundi 13 février.

Paul François au TGI de Lyon le 12 décembre 2011

La firme des OGM et des pesticides a été reconnue coupable. Une évaluation va maintenant être faite par un médecin du préjudice subi par Paul François, invalide suite à l’empoisonnement, après 5 mois d’hôpital.
"Monsanto est responsable du préjudice de Paul François suite à l’inhalation du produit Lasso", juge le Tribunal de Grande Instance de Lyon, qui "condamne Monsanto à indemniser entièrement Paul François de son préjudice".

Ce jugement aura de grandes conséquences...
Près de 150 paysans ont pris contact avec Paul François pour leur empoisonnement aux pesticides. Paul François est devenu un des porte paroles des victimes des pesticides. En mars 2011 était constituée à Ruffec l’association Phyto-Victimes, association des professionnels victimes des pesticides. Paul François en est le président. (Voir : http://www.mdrgf.org/news/news190311_phyto_victimes.html)

Voir aussi le site de Marie-Monique Robin : http://robin.blog.arte.tv
Le site de Phyto-Victimes : http://www.phyto-victimes.fr

On peut craindre que Monsanto ne tente une nouvelle fois d’échapper à ses responsabilités et ne fasse appel. La multinationale a les milliards de dollars nécessaires – et des avocats tout le tour du ventre - pour faire durer des procès.
Et gagner du temps pour continuer à fourguer ses OGM et ses pesticides – même ceux qui sont déjà interdits, comme le Poncho découvert à Trèbes par les Faucheurs Volontaires le 23 janvier dans les semences OGM de Mon 810.

Reste qu’une exigence est en train de grandir : “Monsanto, dégage !”.