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Enfants sans papiers scolarisés

Nouveaux rendez-vous avec RESF42 les 12, 16 et 20 septembre

Près de 200 personnes présentes étaient présentes au rassemblement de samedi dernier.

jeudi 7 septembre 2006

Non seulement l’action contre la chasse à l’enfant ouverte par Sarkozy ne se dément pas, mais le mouvement de solidarité qui a affirmé "Nous les prenons sous notre protection" est en train de se renforcer et de s’étendre.
Samedi 2 septembre, ce sont près de 200 personnes qui ont participé au rassemblement de la Place Jean Jaurès avec RESF42.



On continue au fil des jours à faire le point des régularisations obtenues par les familles d’enfants scolarisés sans papiers qui ont déposé un dossier cet été, et aussi des refus, contre lesquels des recours sont déposés.
La solidarité est aussi en train de s’organiser dans plusieurs écoles et quartiers concernés, pour qu’il n’y ait pas de chaises vides dans les classes.
On devrait en savoir plus de façon globale dans les prochains jours sur les demandes acceptées et les demandes rejetées. Moitié-moitié dans la Loire, selon les chiffres actuels d’acceptations et de refus ?

De prochains rendez-vous se préparent avec RESF42, réseau des militant, collectifs d’établissements, syndicats et associations pour l’information et le soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers :

- Mardi 12 septembre à 19h30 à la MJC de Beaulieu : soirée projection débat autour du documentaire "France Terre d’écueil".

- Samedi 16 septembre à 10h30, Place Jean Jaurès, à côté de la Préfecture : rassemblement de soutien aux familles sans papiers ayant des enfants scolarisés.

- Mercredi 20 septembre à 13h30 devant la Préfecture, dépôt collectif des dossiers de recours suite aux refus de régularisation.

 Rappel   : RESF tient une permanence - réunion tous les vendredi de 18h à 20h à la Bourse du Travail de St-Etienne (salle indiquée sur le tableau dans le hall)

Pour contacter RESF :
Réseau Education Sans Frontières Loire
Bourse du Travail 4 cours Victor HUGO 42000 St Etienne
Téléphone : 04.77.41.33.21 - 06.75.81.77.07
Courriel : resf42@yahoo.fr
www.educationsansfrontieres.org

On peut télécharger au bas de cette page une affichette à utiliser dans les écoles.



salle de classe installée place Jean Jaurès...

Les photos sont de Freddy Gioia.

Lire ci-dessous un point sur la situation de plusieurs familles fait par RESF national en début de cette semaine.
C’est une invitation aussi à visiter le site de RESF : www.educationsansfrontieres.org

Un autre site à voir est celui créé par des auteurs et illustrateurs jeunesse en soutien aux enfants des familles sans papiers : le très beau site du Collectif Aïssata

Le point fait par RESF national en début de semaine...

 

Le 4 septembre, jour de rentrée de la plupart des élèves de ce pays, il y aura des chaises vides dans les classes. Celles des enfants des familles qui ont été expulsées cet été (une famille roumaine de Chateauroux et son fils Nino NAECSU le 12 juillet et la famille KOSTYUBA, ukrainienne avec un enfant Vladislav, 3 ans1/2, en août) et celles des quatre lycéens que Monsieur Sarkozy a banni pour l’exemple : Abdallah BOUJRAF vers le Maroc, Aminata DIALLO et Aminata SAMBOU vers le Mali et Jeff Babatunde SHITTU vers le Nigeria. Sept chaises vides, sept vies de gamins ou de tout jeunes adultes dévastées, leurs études bousillées, perdus pour leurs copains et leur milieu. Sept drames personnels qui, pourtant, ne constituent qu’un trop maigre tableau de chasse aux yeux du ministre.

La reconduite en Ukraine de la famille KOSTYUBA le 13 août et l’expulsion de plus de 500 personnes du squat de Cachan le 17 aux fins affichées d’arrêter les sans papiers ont marqué l’ouverture de la saison d’automne. Depuis 15 jours, les refus de régularisation dans le cadre de la circulaires du 13 juin pleuvent, les APRF tombent, les arrestations, y compris en famille, se multiplient.

Toute une famille malgache de Soissons, les deux parents et leurs trois enfants (Valéria, 17 ans, qui devait entrer en 1ère S au Lycée Léonard de Vinci, Dominique, 14 ans, qui devait entrer en 4eme au Collège Gérard Philipe, et Diana 8 ans, qui devait entrer au CE2 à l’Ecole Tour de ville) a finalement été libérée après plusieurs jours en rétention à Rouen.

A Toulouse, un couple kurde, demandeurs d’asile (le mari a été plusieurs fois arrêté et torturé en Turquie) est en rétention avec leur petite fille d’un an, Olivia. Madame Yilmaz a fait une tentative de suicide en rétention le 1er septembre. Son mari a été traduit seul devant le juge des libertés et de la détention pendant qu’elle était hospitalisée à Purpan.

A Besançon, la famille Benhammouda est toujours menacée. Elle a failli être embarquée pour un vol pour Constantine au départ de Bale Mulhouse vendredi 25 août 15h30. RESF 68 a été alerté, un recours a été introduit et quelques jours ont pu être gagnés. Mais la menace est toujours imminente pour Ahmed et Rabia, les parents et leurs 3 enfants, Abdelghani, 6 ans, scolarisé à l’école maternelle Saint-Exupéry (Besançon) et inscrit en CP à l’Ecole primaire Ile de France de Besançon, Louisa, 3 ans, est inscrite en maternelle à l’Ecole Maternelle Ile de France de Besançon et Yousra, six mois.

A Cachan, la famille Dumbia a été littéralement piégée. Expulsé du squat le 17 août, elle accepte son hébergement provisoire à l’hôtel Ibis d’Orly malgré l’absence de transports, l’impossibilité de cuisiner, de faire des courses, de laver du linge, etc, et les fréquents contrôles de la police qui pénètre dans les chambres, même en pleine nuit). Le 31 août, en dépit des engagements du préfet, six personnes sans papiers sont arrêtées dans l’hôtel, prises au piège. Parmi elles, les parents Dumbia et leur petit garçon de deux ans et demi. Les parents sont expédiés au centre de rétention du Mesnil-Amelot, l’enfant est confié à l’ASE et placé dans un foyer à Vitry.

A Chanas (Isère), la police se livre à un chantage sur trois familles macédoniennes : soit vous acceptez l’aide au retour, ou on place immédiatement les pères en rétention à Lyon Satolas. Il s’agit de 3 familles de Roms : les Mustafovski avec 5 enfants dont 4 scolarisés (du lycée à la maternelle), les Idrissuski (sans garantie pour l’orthographe) avec 4 enfants scolarisés et les Hamet Turkyan avec 3 enfants scolarisés.

Dans les Pyrénées Atlantiques, au moment même où le préfet recevait une délégation du RESF64, il faisait procéder à l’arrestation d’une famille azerbaïdjannaise pour laquelle, entre autres, le RESF était en train de se battre sur l’application de la circulaire. Cette famille est composée d’une grand-mère de 65 ans, de son fils (une quarantaine d’années), de sa petite-fille de 5 ans, scolarisée. Le reste de la famille (l’autre fils et sa femme, leurs deux enfants, dont un mineur de 17 ans, tous deux scolarisés) à réussi à échapper à la police, et se retrouve donc clandestine.

Enfin, symbole de la lutte pour les enfants de sans papiers scolarisés, Barbe Makombo (la mère de Rachel et Jonathan qui s’étaient enfuis pour bloquer l’expulsion de leur mère) est menacée de n’être pas régularisée. Décision personnelle, semble-t-il, de Monsieur Klarsfeld qui n’a pas hésité pour justifier sa volonté d’expulser Barbe et ses enfants, à colporter des ragots trouvés dans les poubelles et à en exhiber le contenu comme un trésor. On a honte pour lui.

Le ministre de l’Intérieur traque et pourchasse les familles et les enfants. Il fait rire ses amis du Medef de la situation des expulsés de Cachan. Il nourrit sa campagne électorale de son inhumanité. Même pendant les vacances scolaires, des enseignants, des parents, des particuliers et des militants se sont dressés pour dire non. Des expulsions ont été empêchées, des régularisations arrachées. A aucun moment le silence ne s’est fait.

(...) Le RESF s’adresse aux enseignants et à leurs organisations syndicales, aux parents d’élèves et à leurs fédérations, aux particuliers et aux organisations attachées à la défense des droits de l’homme pour que, dans tous les établissements, les familles et les élèves menacés soient connus et placés sous la protection des écoles.
C’est la rentrée, le combat pour le droit aux études des enfants et la régularisation de leurs parents continue. Il doit s’amplifier. A ce jour, tous les reculs obtenus (les circulaires d’octobre 2005 et de juin 2006) et les régularisations arrachées (celle de Mariam Sylla à Orléans ces derniers jours) l’ont été par la lutte. On continue.

(RESF national, le 4 septembre).