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Arrêtons le génocide (*) des Palestiniens à Gaza !

Rassemblement ce mardi devant la Préfecture à St-Etienne

dimanche 2 mars 2008

L’armée israélienne est en train de commettre un nouveau massacre de grande ampleur à Gaza. En quelques jours, plus de 100 Palestiniens ont été tués, dont la moitié sont des enfants et des femmes. Des centaines sont blessés.

Depuis 2006, le blocus de Gaza devient total et prive les habitants de nourriture, de soins médicaux, d’eau potable et d’électricité. Gaza est une prison à ciel ouvert, dont les portes sont gardées par l’armée israélienne, on ne peut ni y entrer ni en sortir.
Une catastrophe humanitaire se déroule sous nos yeux. 1 500 000 Palestiniens, regroupés à Gaza au fil des étapes de l’épuration ethnique de la Palestine commencée il y a 60 ans, essaient de survivre dans 360 km2. Gaza, c’est 13 fois plus petit et deux fois plus peuplé que le département de la Loire (Loire = 4 773 km2 et 728 500 habitants). Gaza c’est plus de 4.000 habitants au km2, soit plus de 25 fois la densité de la population dans la Loire. C’est devenu un enfer !

Et maintenant, ce sont les bombardements aériens et les attaques de chars.
Et maintenant, le vice-ministre israélien de la guerre Vilnaï vient de menacer les Palestiniens d’une « shoah », c’est à dire d’un holocauste.
L’attaque contre Gaza vise probablement aussi à cacher et préparer d’autres actes de guerre dans la région : une flotte de guerre US - dont le porte-avions Cole - vient d’arriver dans les eaux territoriales du Liban.

Ce crime est commis avec la complicité de nombreux gouvernements occidentaux, et la complicité ou le silence de certains gouvernements arabes.
Pendant qu’en France on nous amuse avec les frasques de Sarkozy et les commentaires sans fin sur les frasques de Sarkozy, le gouvernement français est complice de ce crime contre l’humanité.

N’acceptons pas !
Ne laissons pas massacrer les Palestiniens.
Exigeons de la France et de l’Europe la condamnation du terrorisme d’Etat d’Israël,
La fin de l’occupation israélienne,
Le démantèlement du Mur et des colonies,
Le retour des réfugiés de cette guerre sans fin,
La libération des 10 000 prisonniers politiques Palestiniens

Rassemblons-nous pour protester ce mardi 4 mars 2008 à 18h, devant la Préfecture de la
rue Charles De Gaulle à St-Etienne.

(*) A la radio de l’armée israélienne ce 29 février, le vice-ministre de la guerre Vilnaï a promis « la shoah » aux Palestiniens.  

Les Réseaux citoyens de Saint-Etienne

Messages

  • Un texte de Rudolf Bkouche, vice-président de l’UJFP - Union Juive Française pour la Paix

    La destruction volontaire de Gaza

    "Plus les tirs de roquettes Kassam s’intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle ils s’exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a dit Vilnaï, adjoint du ministre de la Défense Ehud Barak à la radio de l’armée israélienne".
    On peut discuter sur l’usage du terme "shoah", le terme est utilisé par l’adjoint du ministre israélien de la Défense. Est-ce un simple hasard ? Qu’importe !

    La politique israélienne s’inscrit dans une volonté d’un Etat juif ethniquement pur ce qui implique la destruction de la Palestine ; les actions à répétitions contre Gaza le montrent suffisamment. On comprend alors combien le retrait israélien de Gaza relevait moins d’une quelconque volonté de paix que de la volonté de mieux contrôler un territoire quitte à le détruire si nécessaire, que ce soit par l’action armée ou que ce soit par un blocus destiné à réduire la population en lui ôtant ses moyens d’existence.

    Le sionisme a conduit l’Etat d’Israël à une militarisation extrême et à une guerre permanente contre les Palestiniens chassés de leur terre et soumis à une occupation destructrice. La "seule démocratie du Moyen-Orient", comme ses amis se complaisent à la dire, est une démocratie sélective, réservée aux seuls juifs ; cette démocratie ne peut exister que par la lutte contre ses ennemis et l’unité israélienne se construit sur la destruction de la Palestine. En cela le projet d’un havre de paix pour les juifs proposé par les Pères fondateurs a échoué pour se transformer en un Etat guerrier qui ne vit que par le destruction de ceux dont il a conquis la terre.

    Partie du monde occidental dont il représente le bastion avancé au Moyen Orient, Israël sait qu’il peut compter sur les pays occidentaux (USA et UE) pour mener sa politique, ce qui lui permet de violer le droit international en toute impunité. D’autres Etat seraient soumis à des sanctions, mais il semble interdit que la moindre sanction soit prise à l’encontre d’Israël ; d’une part un monde occidental qui porte une part de responsabilité dans l’antisémitisme et ses conséquences meurtrières et s’appuie sur une culpabilité quelque peu indécente pour refuser toute sanction contre l’Etat dit juif, d’autre part des raisons géopolitiques conduisent les Etats occidentaux à soutenir leur bastion avancé.

    Dans quelques jours, le Salon du Livre de Paris s’ouvrira avec un invité d’honneur ; l’Etat d’Israël qui fête son soixantième anniversaire. On oublie facilement que c’est aussi le soixantième anniversaire de la Naqba, la destruction de la société palestinienne et l’expulsion d’une grande partie de la population, on oublie facilement que la création de l’Etat d’Israël s’accompagne d’un déni de justice envers la population de la Palestine.
    Cette invitation est déjà un premier scandale, mais le fait qu’elle ait lieu au moment où l’Etat d’Israël ajoute au blocus qu’il impose à la population de Gaza des attaques meurtrières contre cette population, au moment aussi où un représentant officiel israélien se permet de parler de Shoah des Palestiniens, on ne peut que comparer le Salon du Livre aux Jeux Olympiques de Berlin de 1936 qui marquait une acceptation, sinon une reconnaissance, du nazisme par les démocraties qui y envoyaient leurs athlètes. Une différence cependant, tout en participant au grand spectacle mis en place par les nazis, les démocraties savaient que l’Allemagne nazie était un ennemi, alors que ceux qui invitent l’Etat d’Israël à Paris considèrent cet Etat comme un ami.
    Condamner Israël passe au yeux de certains comme une forme d’antisémitisme. Peut-on condamner les enfants de la Shoah ? On peut alors répondre que les responsables des agissements guerriers israéliens ne peuvent prétendre au titre d’enfants de la Shoah lorsqu’ils comparent eux-mêmes leurs actes à ceux des nazis, lorsqu’ils pratiquent une politique de destruction d’un peuple. On peut aussi ajouter que cette judéophilie qui consiste à soutenir la politique d’un Etat que l’on appelle juif est tout aussi suspecte que les diverses formes de judéophobie, qu’elle est essentiellement un prétexte qui masque des intérêts géopolitiques.

    Une politique de sanctions contre cet Etat guerrier est aujourd’hui nécessaire si on veut mettre fin à la destruction de la société palestinienne, au rétablissement du droit et de la paix dans cette région, politique qui comprendrait un boycott des relations économiques, politiques et culturelles. Et que l’on arrête de se référer à la lutte contre l’antisémitisme pour protéger l’Etat d’Israël. Comme si, dans les années trente du siècle dernier, on s’était référé aux ravages qui se sont produits en Allemagne pendant la guerre de Trente Ans ou les guerres napoléoniennes pour défendre le nazisme.

    rudolf bkouche

  •  Pour s’informer :

    http://www.ism-france.org

    http://www.info-palestine.net

    http://rafah.virtualactivism.net

    http://www.slide.com

    http://www.protection-palestine.org

    Et lire le livre que vient de publier l’historien israélien Ilan Pape : “Le nettoyage ethnique de la Palestine” (Fayard – 2008)