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Traitement fait aux étrangers : ce n’est pas ça la France !
mardi 15 octobre 2013
Après le délire de ces dernières semaines, auquel le ministre de l’intérieur Valls a lui-même ouvert les portes en grand, pas mal de signes montrent que la chasse aux étrangers ne passera pas comme une lettre à la poste. La société va se battre...
De nouvelles signatures sur l’appel “Droit d’asile, droit au logement : respecter la loi, respecter les personnes”
Dans la Loire, 44 associations et organisations sont maintenant signataires de l’appel “Droit d’asile, droit au logement : respecter la loi, respecter les personnes”. Et 148 personnes l’ont signé individuellement.
Voir l’appel et la liste des signataires : Appel collectif.
Ce vendredi 18 octobre, le collectif “Personne à la rue” donne rendez-vous à 18h place Jean Jaurès, pour une conférence de presse et des témoignages.
Pour signer cet appel...
Les personnes qui souhaitent se joindre à cet appel, et le signer en tant que citoyen-ne-s peuvent le faire en envoyant un message à Jacqueline Crozet à l’adresse suivante :
rival.jacqueline@free.fr
Sans Précédent : au TGI de Lyon, le juge suspend l’audience et emmène tout le monde sous le Pont de l’autoroute ou vivent les demandeurs d’asile
11 octobre - Témoignage et compte-rendu de Gilberte Renard... suite à l’audience du Tribunal de Grande Instance du vendredi 11 octobre...
“Ce matin à 10h10 la séance a été ouverte. Dans le public, des Demandeurs d’Asile vivant sous l’auto-pont Kitchner, pour certains depuis plusieurs mois, des associations : bien sûr Médecins du Monde mais aussi la CImade, Classes, Résovigi (...) des individuels et un nombre important de journalistes de différents médias.
Après des interventions des avocats (5 avocats de la Défense des D.A.), et d’un avocat de la partie adverse (Ville de Lyon), des questions ont été posées par le Président du Tribunal aux deux parties et la proposition du Président a été une suspension de séance pour aller sur le terrain constater la situation de la vie des personnes Demandeurs d’Asile. Proposition acceptée par les deux parties.
Donc le Président du Tribunal, une autre personne qui était également auprès du Président, les avocats, les demandeurs d’asile présents, les journalistes, les associations, une partie du public se sont déplacées sous l’auto-pont où vivent ces demandeurs d’asile, pour certains depuis plusieurs mois, d’autres plus récemment...
Dans un premier temps sur "l’espace public" devant les tentes, le Président a interrogé les personnes sur leur vie, dans leur pays, leur arrivée en France, leurs démarches et leur arrivée dans ce lieu où personne ne peut s’imaginer que ce lieu est à Lyon.
(“Lyon, Ville Amie des Enfants” l’avait honorée l’UNICEF... Quel honneur !!! c’était en 2001 je crois ... mais quelle honte en 2013.)
Le Président, les avocats, se sont rendus ensuite auprès des familles qui étaient dans les tentes serrées les unes contre les autres et là aussi, moments importants pour une connaissance des conditions de vie de ces familles. Puis le Président a indiqué la fin de l’audience.
Une audience au TGI aura lieu le MERCREDI 16 OCTOBRE à 14h. au Tribunal de Grande Instance, rue Servient, salle C...
Juste ces quelques brèves de moments importants car il a été dit que c’était la première fois qu’un Président du Tribunal se déplace sur un terrain..."
Roms : la Fondation Abbé Pierre dénonce l’« approche ethnique » du traitement des bidonvilles
10 octobre - “ La Fondation Abbé Pierre rejette toute approche ethnique, qui affecterait un destin à une personne en fonction de sa naissance. Le mot « race » vient d’être retiré de nos lois, appliquons nous à en rendre l’usage caduque.”
La Fondation Abbé Pierre met en cause “divers élus de la région Rhône-Alpes” qui “se sont exprimés à l’occasion de la polémique sur le traitement des bidonvilles, laissant entendre que l’avenir des habitants de ces bidonvilles se situe dans leur pays d’origine.”
Cette prise de position fait suite à la déclaration de soutien à la politique de Valls de Collomb, Bret, David et Vincent, qui disaient que l’avenir des Roms est en Roumanie.
A quoi la Fondation Abbé Pierre répond : “Expulser un bidonville ou un squat sans traitement social, sans perspective politique, revient à frapper une flaque d’eau avec un bâton.”
Pour la fondation, indique Rue89 Lyon, l’amélioration des conditions de vie des populations roms est à chercher “ici ET là-bas” : à la fois dans la coopération décentralisée mise en place “dans un quartier d’une ville de Roumanie” (Tinca) mais aussi à travers des “ dispositifs de relogement des bidonvilles et d’accès à l’emploi, à Lyon, à Saint-Etienne et à Grenoble, comme dans d’autres grandes métropoles françaises”.
Le MRAP dépose plainte contre Manuel VALLS
“Le Conseil National du MRAP a décidé à l’unanimité le dépôt d’une plainte devant la Cour de Justice de la République à l’encontre de Manuel VALLS, Ministre de l’Intérieur, pour provocation à la violence, la haine et la discrimination raciste.” (Voir)
“En effet, les propos tenus sur France Inter par Manuel Valls le 24 septembre 2013 selon lesquels les ROMS sont des « populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation » ou encore « les ROMS ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie » ou enfin, « j’aide les Français contre ces populations, ces populations contre les français » sont des allégations méprisantes, injurieuses à l’égard des ROMS, qui incitent à la discrimination, à la violence et à la haine.
A l’instar de Brice HORTEFEUX et de Claude GUEANT, Manuel VALLS inscrit dans la continuité une politique de bouc-émissaire.
Le MRAP par cette action en justice reste fidèle à ses valeurs et ses engagements historiques.
Le MRAP sera représenté par Maître Pierre MAIRAT, Avocat.
Paris, le 10 octobre 2013".
Val de Marne - Une lettre ouverte à Hollande des responsables de ROMEUROPE, RESF, FCPE, CGT-Educ’action, FSU, SUD-Education Créteil, SNUDI-FO, SNFOLC, Unsa Éducation, SGEN-CFDT Créteil.
“Monsieur le Président de la République,
Ne permettez pas que l’Etat déscolarise des enfants !”
7 octobre - “Syndicats de l’Education et associations de parents d’élèves et de défense des droits de l’Homme, nous exprimons nos plus vives inquiétudes quant à l’avenir des enfants roms victimes des évacuations prévues par le préfet du Val-de-Marne ce mardi 8 octobre, ciblant les campements qui bordent la RN19 entre Boissy-Saint-Léger et Bonneuil-sur-Marne.
Des enfants qui avaient commencé une scolarisation et une intégration prometteuses verront leur lieu de vie détruit. D’autres enfants sont en cours d’inscription. Leurs cartables et leurs affaires scolaires disparaîtront-ils avec leurs autres affaires personnelles et leurs repères ? Ces enfants retrouveront-ils le chemin de leur école ? Qu’adviendra-t-il par exemple d’Amira, 9 ans et en CE2, accueillie en classe spécialisée UP2A, où elle progresse avec ses copines ? Les progrès accomplis, grâce à une scolarisation de deux ans à Sucy-en-Brie et à Boissy-Saint-Léger, risquent d’être anéantis en quelques minutes. Qu’adviendra-t-il de son frère, suivi par la MDPH de Créteil ? Qu’adviendra-t-il de sa maman, soignée à l’hôpital Henri Mondor pour une grave maladie, opérée le 15 juillet 2013 et dont une nouvelle opération est prévue ?
L’expérience montre qu’en dépit des consignes d’accompagnement social contenues dans la circulaire interministérielle du 26 août 2012, des évacuations sans solution pérenne de relogement et de suivi de la scolarisation se sont multipliées, dans une brutale précipitation. Si nous ne souhaitons pas que les conditions de vie précaires perdurent sur les terrains, nous n’acceptons pas que ces expulsions viennent détruire ce qui a pu être mis en place en matière de droits. Les personnes vivant sur les terrains à Bonneuil-sur-Marne et Boissy-Saint-Léger se sont installées là suite à de précédentes évacuations...
Le droit à l’Education des enfants roms n’est pas négociable, pas plus que celui de tous les enfants. La France a ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : elle doit assurer la scolarisation de tous les enfants vivant sur son sol, sans distinction d’origine et quel que soit leur lieu de vie.
Monsieur le Président de la République, ne permettez pas que la stigmatisation des Roms, en vogue jusque dans les discours publics, conduise l’Etat à être l’acteur direct de la déscolarisation des enfants.”