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150 personnes se sont rassemblées à St-Etienne ce samedi 26 septembre :

Pour tous les migrants : des ponts, pas des murs !

"pas de tri entre les réfugiés !... quid des causes de toute cette misère ?...". Le collectif "Personne à la rue" demande au Préfet-représentant du gouvernement de discuter de la situation et des mesures à prendre.

lundi 28 septembre 2015

Environ 150 personnes sont venues place Jean Jaurès ce samedi matin 26 septembre. Comme à chaque rendez-vous, c’est d’abord l’occasion de centaines de discussions pour se donner des nouvelles de la situation et des initiatives des uns et des autres...


Parmi les dernières vacheries : l’expulsion programmée de Mme Zenuni, jeune femme albanaise qui a du fuir l’Albanie en 2009, mère d’Ildo, enfant de 5 ans né en France en 2010, qui a reçu une OQTF (sur laquelle le Tribunal Administratif de Lyon se prononcera le 20 octobre - Mme Zenuni est défendue par Me Youcef Idchar, avocat stéphanois). Majlinda Zenuni est venue accompagnée de parents de l’école maternelle de Tardy qui l’hébergent à tour de rôle. Monsieur le Préfet, pourquoi ne lui donnez-vous pas des papiers ?
Une pétition est à signer en ligne ici :
Pétition pour empêcher l’expulsion de la France de Ildo élève de l’école maternelle de Tardy à Saint-Etienne et de sa maman

On a parlé aussi de cette famille réfugiée d’Arménie, qui vient d’être expulsée d’un logement squatté rue Antoine Durafour. Les deux enfant sont scolarisés à l’école des Frères Chappe au Crêt de Roc, et avec leurs parents ils sont maintenant à la rue, ils ont dormi à l’hôpital - mais c’est fini -, à la gare - mais c’est pas une solution... Dans une ville qui compte des milliers et des milliers de logements vides.
On a parlé aussi d’une jeune maman russe et de ses deux enfants, hébergée "provisoirement" ... depuis 3 ans (!!!) dans une communauté religieuse, après demande d’un service social public, et dont la régularisation est toujours en suspens !

Jean-François Peyrard a rappelé les raisons et les revendications de ce rassemblement. Pas de tri entre les réfugiés ! Et puis il faut s’occuper des causes. Ce n’est pas pour aller faire du tourisme que des familles quittent leur pays en abandonnant tout. Et dans le département comme ailleurs, celles et ceux qui s’efforcent d’accompagner les nombreuses familles et jeunes réfugiés sont confrontés au fossé entre les discours d’accueil - qu’on a entendu ces derniers jours au sujet des syriens et les choix et les actes qui sont faits contre les demandeurs d’asile et migrants.
Le collectif "Pour que personne ne dorme à la rue" renouvelle sa demande, déjà dite avec force il y a un an lors du rassemblement du 8 novembre 2014 à Jaurès, que la Préfecture respecte un peu la démocratie et engage avec toutes les associations qui travaillent sur le terrain une concertation pour aider les familles. Car toujours aucune réponse. Résultat : environ 150 familles de réfugiés et une cinquantaine de jeunes sont exclus des droits fondamentaux.
Le collectif "Personne à la rue" va par exemple demander que ces familles et jeunes cessent d’être privés du droit aux transports, et puissent accéder à la carte mensuelle à 10 euros. Il demande également aux élus locaux de s’engager dans un effort pour accueillir, sans discrimination et sans exclusion.

Prochaine réunion du collectif "Personne à la rue" : ce mercredi 30 septembre à 17h30 salle 66 de la Bourse du Travail. Pour décider de prochaines initiatives...

Télécharger la prise de parole de Jean-François Peyrard
Télécharger le tract distribué à Jaurès

A noter :

- Une soirée de soutien aux enfants demandeurs d’asile de Montchovet et à leurs familles est organisée par l’association "No Partiran !" vendredi 9 octobre (20h) au Nouveau Théâtre de Beaulieu.
Voir No Partiran

- Prochain "cercle de silence" : "Pour les migrants, des ponts, pas des murs !", organisé par la CIMADE, mardi 29 septembre 2015 - de 17h30 à 18h30 Place du Peuple