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Des solutions dignes pour les familles et enfants Rroms expulsées de Montplaisir !

Le réseau de solidarité invite à une nouvelle réunion des associations ce jeudi soir 17h à la Bourse du travail.

jeudi 24 juillet 2008

Cela fait 8 jours aujourd’hui que les familles - et enfants - Rroms qui occupaient l’école désaffectée de Montplaisir à St-Etienne ont été expulsées et qu’elles campent dans une précarité extrême sur la place Jean Jaurès autour du kiosque.
La quasi totalité de leurs affaires a été détruite, et les locaux de l’école ont été saccagés.
Ceci est maintenant établi. Tout comme le fait que cela s’est passé après décisions de la mairie de St-Etienne.
Ces actes ont provoqué une grande émotion, une solidarité assez exceptionnelle dans la population : 3266 signatures adressées au Maire pour demander un relogement recueillies place Jean Jaurès, une mobilisation de beaucoup d’associations dans la ville. Plus de 30 associations se sont rendues mardi en mairie et ont vainement demandé à rencontrer ensemble le Maire.
C’est la solidarité qui a permis de trouver des tentes et de trouver de la nourriture, des couvertures, des matelas, des vêtements, de permettre à des personnes de se doucher, d’accéder aux toilettes, d’organiser des jeux et des sortie pour les enfants.

Mais cette situation n’est, bien sûr, pas durable. La question est de trouver des solutions.
Malheureusement, la position du Maire de St-Etienne - qu’une délégation de 10 personnes du réseau de solidarité a rencontré mercredi matin - est que les familles Rroms qui sont à St-Etienne depuis plusieurs années doivent rentrer en Roumanie.
Après l’expulsion brutale, la seule proposition du Maire est d’installer très provisoirement les familles sur un terrain vague et nu, avec simplement 2 WC chimiques, un point d’eau et l’électricité, à Montmartre, entre le chenil de la SPA et le cimetière. La demande d’installation sur ce terrain d’habitations légères type algécos ou caravanes a été catégoriquement refusée par la mairie sous prétexte que le logement d’urgence est de la responsabilité de la préfecture.
Le maire a confirmé qu’il ne voulait pas ouvrir et aménager des locaux vacants sur la ville.
On est pourtant en droit d’attendre autre chose d’une mairie de gauche.

Pour des raisons de dignité humaine et pour des raisons de salubrité et de sécurité, le réseau de solidarité ne veut pas la création d’un bidonville rrom à Saint Etienne.

C’est pourquoi, en prenant acte de cette situation, d’autres solutions sont recherchées à St-Etienne et dans l’agglomération stéphanoise.
Certaines sont en cours pour une partie des familles.
Nous lançons un appel : toutes les propositions sont bienvenues.

Nous voulons prendre des décisions collectives avec les personnes et associations engagées dans le mouvement, et bien sûr avec les familles rroms.
Aussi le réseau de solidarité avec les familles Rroms invite à une réunion des associations qui participent à la solidarité ce jeudi soir 24 juillet à 17h à la Bourse du travail, pour faire le point de la situation, des solutions actuelles, et prendre ensemble les décisions. Cette réunion sera suivie à 19H d’une rencontre avec la presse.

Pour le réseau de solidarité
Georges Günther

Messages

  • Les jeunes socialistes demandent des solutions de relogement pour les familles Roms

    Lu aujourd’hui sur http://www.zoom42.fr

    Roms : les jeunes socialistes se sentent "trahis"

    Dans un communiqué, le MJS Loire "regrette la décision prise par la préfecture de la Loire et la mairie de Saint-Etienne" suite à l’expulsion des Roms de l’école désaffectée de Montplaisir. "La situation dans laquelle se trouve ces familles depuis deux ans est en total contradiction avec les valeurs d’humanisme, de solidarité que toutes hommes et femmes de gauche doivent porter", estiment les jeunes socialistes.

    "Nous regrettons que la force ait été utilisée pour déloger les occupants de Montplaisir. L’ancienne municipalité de droite a évité le problème depuis trop longtemps, et il éclabousse aujourd’hui l’actuelle majorité. Encore une fois c’est un des héritages de la politique de M. Thiollière. Néanmoins, dès son arrivé au pouvoir, une majorité de gauche aurait du mettre en place un débat avec les associations pour trouver des solutions. L’attitude de la Mairie est inconcevable dans le sens où elle n’offre aux Roms que des solutions provisoires. Nous demandons à ce que la Mairie de Saint-Etienne assume pleinement ses responsabilité de Mairie de gauche et ne se dédouane pas en reportant la faute sur la politique de l’Etat et de l’union européenne. La mise hors d’usage des locaux de Montplaisir est inacceptable puisque des biens matérielles (vaisselle, vêtement, etc) appartenant aux occupants ont été volontairement détruits. Nous, jeunes socialistes, nous nous sentons trahis par la tournure de ces événements. Et nous espérons que la Mairie mettra tout en oeuvre pour trouver des solutions pérennes de logement. Des solutions existent puisque le Maire PS de Saint-Chamond a trouvé en quelques heures un logement pour une famille de cinq personnes. Nous proposons la réquisition immédiate des logements vacants pour ces familles."

    Les Jeunes socialistes Loire

    • La prise de position de la FCPE de la Loire

      Depuis les évènements de Juillet 2006, le Conseil d’Administration de la FCPE se tient informé de la situation de nos concitoyens Rroms, dont certains habitent depuis longtemps Saint-Etienne et dont les enfants sont scolarisés dans les écoles de la ville (41 à la dernière rentrée).

      La FCPE fait partie du réseau de soutien aux Rroms avec de nombreuses associations. La FCPE attendait de la nouvelle équipe municipale un appui au formidable travail accompli par les associations :
      - Tous les enfants étaient scolarisés
      - 11 familles relogées en appartements
      - 5 emplois en CDI trouvés
      Un bon accompagnement social.

      Nous sommes choqués de la manière dont s’est effectuée l’expulsion des familles Rroms, hébergées dans des conditions précaires à l’école de Montplaisir à la demande du Préfet et avec l’accord de la municipalité :
      - un nombre impressionnant de policiers et CRS alors qu’il ne s’agit pas de personnes ayant commis des délits.
      - la destruction sauvage des biens des personnes et le saccage de l’école par des employés communaux.
      - aucune solution d’hébergement envisagée pour les familles qui sont maintenant dans des conditions encore plus précaires sous tente Place Jean Jaurès.

      Les enfants doivent pouvoir démarrer leur année scolaire dans de bonnes conditions. En conséquence, nous demandons à l’ensemble des pouvoirs publics, en urgence, un relogement durable pour toutes les familles durablement installées à Saint-Etienne.

      23 juillet 2008

    • Position de la mairie : la déclaration de M. Fayol-Noireterre au Figaro :

      (mercredi 23 juillet – 17h)

      "D’ici peu, le visa de tourisme de trois mois de la majorité d’entre eux arrivera à son terme, ils seront expulsables (...). Nous ne voulons pas qu’ils s’installent à nouveau dans des bâtiments abandonnés, c’est pour cela que ceux qu’ils occupaient, ont été mis hors d’usage et seront bientôt démolis" , a expliqué Pierre Fayol-Noireterre, adjoint au maire de Saint-Etienne.
      "La municipalité tient dès aujourd’hui à la disposition des Roms, de façon très provisoire, un terrain nu débroussaillé et nettoyé, avec des WC chimiques, de l’eau et de l’électricité".  

    • Communiqué de presse des Verts Loire :

      Les écologistes interpellent la gauche

      Depuis plusieurs jours les familles et enfants de la communauté Rroms sont à la rue à Saint-Etienne suite à l’expulsion inhumaine dont ils ont été victimes.
      Face à cette situation insoutenable, comme le groupe local des Verts l’a demandé, nous réitérons notre demande à la municipalité de Saint-Etienne pour qu’elle trouve une solution pour héberger dignement et au plus vite toutes les personnes qu’elle a jetées à la rue.
      Pour les Verts cet événement révèle le problème de l’accès au logement pour les plus démunis. Quelle politique est mise en œuvre dans les communes ? Quelles propositions existent pour accueillir et aider de façon humaine les personnes qui demandent de l’aide ?
      Les Verts souhaitent rencontrer l’ensemble des partenaires de gauche début septembre pour faire le point sur ce dossier général des Rroms et plus largement des réfugiés dans la Loire et appellent dès maintenant à une condamnation unanime de l’expulsion des Rroms.

      Mardi 22 juillet 2008

      Christian Rousson
      Porte Parole des Verts Loire
      06 03 55 87 14

      Jean Minnaert
      Secrétaire départemental des Verts Loire
      06 79 77 40 59

  • COMMUNIQUE DU GROUPE LOCAL ATD QUART MONDE DE SAINT ETIENNE

    A propos de l’expulsion des familles rroms de l’école de Montplaisir.

    Les membres du Mouvement ATD Quart Monde présents dans le réseau de solidarité avec les familles rroms de Saint-Etienne, ont été très choqués de la manière dont s’est faite l’expulsion de l’école de Montplaisir : déploiement policier, une demi-heure pour partir et rassembler ses affaires sans moyens de transport, mise à sac d’un lieu chargé de vie, négation d’une histoire humaine par saccage, brulage de pneus, sous prétexte « qu’ils ne pourront par revenir » dans un lieu souillé par le dépôt de fumée des pneus brulés.
    Cette expulsion est un échec. Echec dû à un manque de volonté de considérer ces familles comme acteurs possibles de notre société ; négation de la différence.
    Une fois encore, les personnes en situation de grande pauvreté ont été méprisées et leurs maigres biens saccagés. Et aussi le travail des associations et des personnes solidaires a été de la même manière détruit. En quelques minutes, les liens tissés patiemment ont été réduits à néant (école, centre social, solidarité, santé...).

    Nous interpellons les pouvoirs publics, élus, Etat et institutions pour

    - Savoir s’ils estiment que de telles pratiques sont dignes des valeurs universelles de droits de l’homme et de celles de notre pays

    - Demander un hébergement rapide pour ces familles en errance, avec un minimum pour vivre décemment : eau, toilettes, électricité… et trouver à plus long terme des solutions débouchant sur des parcours accompagnés socialement et permettant de sortir de du cercle de la misère.

    - Accepter de dialoguer avec un réseau dont nous faisons partie et dont la diversité et la capacité d’engagement font la force et sont une chance pour notre cité. Si la volonté politique voulait s’unir à la dynamique de ce réseau, nous sommes sûrs que des solutions humaines pourraient être mises en œuvre sans a priori.

    Pour le groupe local avec l’accord de la Délégation Nationale d’ATD Quart Monde France

    Joël Dupuis

    ATD Quart-Monde
    35 rue Antoine Durafour
    42100 Saint-Etienne
    04 77 33 69 54 - atdquartmonde.stetienne@neuf.fr

  • COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU CDAFAL

    Saint-Étienne, le 22 juillet 2008

    En temps qu’association familiale nous sommes sensibilisés par le fait que des familles se retrouvent "à la belle étoile".

    Il est vrai que le problème des Rroms est complexe. Ils ne sont pas acceptés dans leur pays d’origine mais ne peuvent séjourner durablement en France, alors que la Roumanie et la Bulgarie font partie de l’Europe. Il faudra bien pourtant que la France et l’Europe fassent en sorte que ces populations puissent s’établir durablement et vivent dans des conditions normales. C’est en ce sens que nous avons écrit au Préfet.

    Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui des familles sont à la rue et nous demandons aux autorités préfectorales et à la mairie d’envisager des solutions rapides d’hébergement pour ces familles qui restent à SAINT-ETIENNE.

    La Présidente

    Janine SARKISSIAN

    Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques de la Loire
    29 rue Léon Nautin 42000 Saint-Etienne
    ( 04.77.33.98.08 // 04 77 32 64 95 , cdafal42@free

  • Communiqué du comité diocésain de Saint-Etienne du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
    à propos de l’expulsion des familles Rroms de l’école de Montplaisir

    Les membres du Comité diocésain du CCFD ont été très choqués de la manière dont s’est faite l’expulsion des familles Rroms de l’école de Montplaisir.

    Ils dénoncent :

    - La brutalité de l’expulsion ;

    - Le saccage des lieux avec destruction sauvage des maigres biens personnels des familles Rroms ;

    - Le refus de relogement des familles par la municipalité qui ne propose, à titre provisoire, qu’un terrain nu, avec des toilettes chimiques et de l’eau certes, mais sans aucun abri, avant un retour vers la Roumanie que les élus stéphanois considèrent comme inéluctable. En attendant, les familles Rroms campent sous le kiosque à musique de la place Jean Jaurès à Saint-Etienne.

    Depuis deux ans, le CCFD s’est impliqué dans le réseau de solidarité avec les familles Rroms. Plusieurs de ses membres y sont très présents. Nous avons contribué, avec nos moyens, au remarquable travail de ce réseau (scolarisation de tous les enfants, relogement de plusieurs familles en appartements, recherche d’emplois, accompagnement social, santé…). Cette triste affaire est la négation du travail accompli et le rejet des plus pauvres parmi les pauvres.

    Le Comité catholique contre la faim et pour le développement affirme avec force son option préférentielle pour les pauvres. Il place tout homme et tout l’homme au cœur de ses préoccupations et veut contribuer à bâtir, avec tous, un monde plus juste et plus fraternel à transmettre aux générations futures. Au nom des valeurs qui sont les siennes, il ne peut donc accepter des situations et des pratiques qui nient les droits les plus élémentaires de la personne humaine.

    Nous sommes conscients qu’une solution politique doit être trouvée au niveau européen. Le CCFD est actuellement très impliqué dans l’interpellation des élus européens pour la non discrimination et la reconnaissance des droits des Rroms. L’Europe bien sûr, mais pas seulement ; nous sommes tous concernés : Etat, élus à quelque niveau qu’ils se trouvent, institutions, associations, citoyens.

    Aujourd’hui il y a urgence : les familles Rroms doivent être relogées sans délai dans des lieux d’hébergement dignes avant de trouver des solutions plus durables. Le CCFD y contribuera sans attendre un hypothétique sursaut de ceux qui ont mis les Rroms à la rue. Nous faisons appel à tout notre réseau de bénévoles et à tous ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs à se mobiliser pour la défense des droits des Rroms, pour trouver des embauches et des solutions d’hébergements dignes ainsi que leur équipement. C’est une condition incontournable pour une bonne intégration dans la société française de celles et ceux qui ont choisi de vivre en France.

    Pour le Bureau du Comité diocésain CCFD de Saint-Etienne

    Odile Daurelle

    Le 24 juillet 2008