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Une centaine de personnes, des familles avec des enfants, mises à la rue à Beaubrun.

mardi 18 mai 2010, par Georges Günther

Ce matin les familles roumaines qui squattaient, faute de mieux, un immeuble pourri de la rue Preynat à Beaubrun, ont été expulsées. Expulsées sans qu’aucune autre solution ne leur soit proposée. Environ 100 personnes au total avec beaucoup d’enfants, des bébés.
Beaucoup de force de police pour expulser ces familles : des CRS, des policiers nationaux, de nombreux fourgons, les rues du quartier de Beaubrun bloquées, des membres du réseau de solidarité avec les roms empêchés de passer par les CRS. 
Sur place le responsable des forces de police a simplement proposé un hébergement provisoire (pour combien de temps ?) uniquement pour les femmes avec des bébés, mais sans le reste de la famille. Les familles ont bien sûr refusé.
Seules quelques affaires ont pu être récupérées avant que l’immeuble ne soit muré.
Tout le monde est donc à la rue et les forces de police demandent maintenant de dégager le trottoir. Pour aller où ?

Lors d’une rencontre, il y a quelques jours avec un adjoint au maire de St-Etienne, celui-ci a dit que la mairie refusait de trouver des solutions de logements pour ces familles et que celles qui étaient dans l’immeuble de Preynat et de Méon seraient expulsées. Du côté de la préfecture, c’est le silence, elle se contente d’expulser. Le préfet n’a toujours pas organisé la rencontre qu’il s’était engagé à organiser pour discuter du logement et de l’hébergement de ces familles.
Les familles qui avaient trouvé refuge à Preynat sont une partie de celles qui avaient été expulsées de la rue des Armuriers. L’immeuble de Méons est un immeuble réquisitionné il y a deux ans par le réseau de solidarité suite à l’expulsion des familles de Montplaisir et au refus de la mairie et de la préfecture de les reloger.

Encore une fois le scénario recommence. Les enfants rescolarisés à grande peine, après leur départ des Armuriers, par les efforts des membres du réseau de solidarité et les enseignants, vont être une deuxième fois dans l’année déscolarisés. Quel écart entre les déclarations pour la commémoration de l’anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et les actes.

Si vous êtes libres, il y a besoin de monde sur place pour aider les familles.

Georges Günther

Voir : http://www.solidarite-rroms.fr