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Lundi 17 octobre 2005

Journée mondiale du refus de la misère

A St-Etienne : soirée-débat autour du film "La raison du plus fort" de Patric Jean. Journée à Cuzieu dimanche 23 octobre.

mercredi 5 octobre 2005

 "Là ou des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré."  JosephWresinski.

 "La misére est l’oeuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire"  

Le collectif du 17 octobre (qui regroupe dans la Loire les associations suivantes : ATD Quart-Monde, Fédération des Centres Sociaux de la Loire, Secours Populaire Français, Echange et Promotion, APEIS, Secours Catholique, Amnesty International, Tournesol, ACE, "2005 : plus d’excuses", et des participants à titre individuel) invite tous ceux et toutes celles qui refusent la misére et l’exclusion à se rassembler pour affirmer que le refus de la misére, c’est tous les jours, et c’est l’affaire de tous.
C’est avec les plus pauvres et tous ceux qui veulent se joindre à eux que nous souhaitons créér un grand courant du refus de la misère.
 
A Saint-Etienne, le Collectif propose : 

- Le journal "Résistances" qui est diffusé dans les principaux bureaux de poste, les associations, et dans la rue les 15 et 16 octobre à l’occasion de la fête du livre.

- Le lundi 17 octobre à 18h30, une soirée-débat au cinéma "Le France" autour du film "La raison du plus fort" de Patric Jean, avec des militants Quart-Monde et Agnès Fanget, assistante de réalisation.
Entrées : adultes 3,20 euros - enfants 2,40 euros.
Pour les enfants, unes soirée spéciale est organisée, avec un film pour eux et un encadrement jusqu’à la fin de la soirée.

- Le dimanche 23 octobre : une journée de rencontre au château de Cuzieu, dans les locaux de la Caisse d’Action Sociale du personnel de l’EDF.
* le matin, à 10h, table ronde avec des élus municipaux, départementaux et régionaux, sur l’accès au travail. Et témoignages de demandeurs d’asile.
* A 12h30, repas tiré du sac.
* après-midi festif (jeux, karaoké...)
L’accueil des enfants est assuré toute la journée. Ils réfléchiront à leur maniére sur comment ils vivent ou recontrent la misére.
* 16h30, lâcher de ballons
 
Des cars gratuits partiront de la Cotonne (terminus du 18), et de la place Jean Plotton à 9h. Retour le soir : départ 17h15 de Cuzieu.

Bienvenue à toutes et à tous.

Pour tous renseignements : Joël Dupuis, ATD Quart Monde.
joeldupuis@club-internet.fr
ou
04 77 90 44 86
06 84 79 56 86


17 OCTOBRE 2005 : APPEL AUX RÉSISTANCES !
 "Le refus de la misère, c’est l’affaire de tous, et c’est tous les jours" 

Ignorance ? Passivité ? Indifférence ? En 2005 plus que jamais, la misère est un scandale ! ATD Quart Monde veut souligner la nécessité d’engagements à tous les niveaux contre la pauvreté et l’exclusion. Avec ses partenaires, Amnesty International section française et le Secours Catholique Caritas France, le Mouvement ATD Quart Monde souhaite, à l’occasion de ce 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère, développer un courant du refus de la misère.
Pour cela, les trois associations proposent au public des outils, avec le journal et le courant Résistances. Et elles invitent à des rassemblements le 17 octobre.

La Journée mondiale du refus de la misère est l’occasion d’entendre les résistances quotidiennes des plus défavorisés face aux précarités et à l’exclusion L’occasion de rappeler que la grande pauvreté en France et dans le monde est une injustice inadmissible. Et de montrer comment des personnes de tous horizons, de toutes conditions sociales, agissent de différentes manières, en fonction de leurs possibilités. Pour refuser la misère par le respect des droits fondamentaux et la fraternité.
Résistances le journal du refus de la misère, donne la parole à ces résistants d’aujourd’hui. Gratuit, tiré à 1,2 million d’exemplaires, ce 2ème numéro - après celui publié le 17 octobre 2004 - est édité par ATD Quart Monde avec la contribution d’Amnesty International et du Secours Catholique.
Au-delà du journal, Résistances se veut un courant d’opinion et d’action, rassemblant et soutenant celles et ceux qui, individuellement ou collectivement, veulent faire quelque chose pour que chacun puisse vivre dignement. Le nouveau site web www.jeresiste.org est au cœur de ce courant.
A partir de Résistances et du courant citoyen qu’il entraîne, des rassemblements sont organisés le 17 octobre pour la Journée mondiale du refus de la misère.
A Paris, un rassemblement national aura lieu au Trocadéro, sur le Parvis des Droits de l’Homme et des Libertés, à partir de 18h. Une scénographie permettra au public de rencontrer des personnes disant pourquoi et comment elles ‘‘se bougent’’, et de visualiser des exemples de Résistances. Cet événement sera conclu par un message public commun d’ATD Quart Monde, Amnesty International section française, le Secours Catholique et la coalition " 2005 : plus d’excuses ! ".
Pour combattre l’indifférence et faire respecter les droits humains, des dizaines d’autres événements régionaux et locaux auront lieu à travers la France.

Cette journée du 17 octobre se situe cette année dans le cadre de la campagne "2005 : plus d’excuses !", qui rassemble une centaine d’organisations afin d’interpeller les dirigeants du monde entier, pour qu’ils respectent les engagements pris avec les objectifs du Millénaire pour le développement.
http://www.oct17.org

 La misère à travers quelques paroles de ceux qui la vivent  

La pauvreté peut être définie en termes économiques, politiques, sociologiques. Pour tenter de la cerner, on a fréquemment recours aux chiffres, notamment. Mais ceux-ci ne peuvent faire saisir la souffrance et les espoirs de la vie des personnes concernées.
Les définitions les plus éclairantes sont sans doute celles proposées par des personnes qui vivent elles-mêmes dans les difficultés.
Quelques paroles :
- "La misère, c’est avoir les mêmes rêves que tout le monde pour l’avenir, mais aucun moyen pour pouvoir les réaliser sur terre."
- "La misère, c’est devoir mieux me comporter avec mes gosses que quiconque, parce que quelqu’un m’observe."
- "La misère, c’est marcher partout, tout le temps, par tous les temps."
- "La misère, c’est avoir besoin d’aide, mais avoir trop peur d’être jugée comme une mère incapable pour la demander."
- "La misère, c’est raconter toute ma vie, encore et encore, simplement pour obtenir ce à quoi j’ai droit."
- "Dans le fait d’être pauvre, le pire c’est de regarder la vie passer et de ne jamais être dedans. C’est difficile, car même si on fait des efforts pour être dedans, on n’y arrive pas. On ne veut pas de nous."
- "Le plus dur quand on est pauvre ce n’est pas de ne pas avoir de sous, c’est de ne pas être reconnu, c’est de ne pas avoir de place dans la société."
- "Pour avoir un logement, on nous dit d’attendre. Les gens ne comprennent pas ce que ça veut dire".
- "Comment tenir un travail si on n’a pas de logement ? Comment trouver un logement quand on n’a pas de travail ? Pour les jeunes qui ont le plus de difficultés, tout est lié".

Repères d’histoire de la Journée mondiale du refus de la misère

Depuis 18 ans, la Journée mondiale du refus de la misère s’inscrit dans l’histoire des familles qui subissent la grande pauvreté. C’est une journée où la parole des plus démunis est mise en avant. Elle vise à sensibiliser et mobiliser l’opinion pour construire une société où les droits fondamentaux de chacun (logement, moyens convenables d’existence, éducation, formation, activité digne, accès aux soins...) soient respectés.
Cette journée rappelle la nécessité de considérer les personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté comme partenaires de la lutte pour l’éradication de la misère. Elle se fait aussi en mémoire des personnes qui sont décédées à cause de la misère et en l’honneur de celles et ceux qui luttent chaque jour pour améliorer leurs conditions d’existence.
En France en particulier, elle invite à comprendre comment chacun, là où il est, peut agir.

1987
Sur le Parvis du Trocadéro à Paris, en présence de 100 000 personnes, Joseph Wrésinski, fondateur du Mouvement international ATD Quart Monde, inaugure une dalle en l’honneur des victimes de la misère. Sur cette dalle, est inscrit : "Là où des gens sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré".
Cette Dalle a depuis été reproduite dans plusieurs pays et est devenue un symbole du refus de la misère.

1993
Officiellement promue par les Nations Unies (en décembre 1992), la Journée mondiale du refus de la misère est célébrée dans le monde entier. C’est une journée dédiée aux sans-voix, à ceux qui se battent quotidiennement pour refuser l’inacceptable.

1994
"Avec les Nations Unies, nous, peuple du Quart Monde, proclamons que la misère peut être abolie comme l’ont été l’esclavage et l’apartheid". Le 17 octobre, 300 délégués des familles parmi les plus pauvres du monde, venus de 45 pays, sont reçus à New-York par Boutros Boutros-Ghali, Secrétaire Général de l’ONU, et témoignent de leur lutte quotidienne.

1998
La Journée mondiale du refus de la misère marque l’un des temps forts du 50ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Les droits fondamentaux de la personne sont indivisibles. Sans la jouissance de l’ensemble de ses droits, aucune personne ne peut vivre en dignité.

2000
Décrétée par l’ONU "Année internationale de la culture de la paix", le 17 octobre 2000 est l’occasion de rappeler que refuser la misère permet de faire avancer la paix.

2004
En France, avec la contribution de la section française d’Amnesty International, ATD Quart Monde publie Résistances, le Journal du refus de la misère. Ce journal fait connaître des situations inadmissibles et des mobilisations réussies afin de susciter et renforcer une mobilisation citoyenne.

2005
Le Secours Catholique rejoint ATD Quart Monde et Amnesty International dans l’opération "Résistances". Le CIDEM est partenaire de la diffusion.

Messages

  • Qu’est-ce que la misère ?

    C’est une question difficile, en premier lieu on pense à la misère matérielle, la faim, la maladie. Il y a aussi la misère sociale ; c’est à dire la solitude...

    Je pense qu’on a tous besoin les uns des autres, cependant je regrette que la culture de notre société de consommation sème un autre type de misère ; l’ignorance.

    De mon point de vue, lorsqu’on essaye de définir la misère, il faudrait alors définir ce qu’est une vie digne, et ensuite observer tout ce qui manque à cela pour un homme ou une femme responsable de ses propres choix.

    Cette question, provoque une profonde remise en question, particulièrement ici en Europe ; pour ce qui est par exemple du partage des richesses, car nous sommes égoïstes, et en plus nous présentons notre manière de vivre comme la meilleure à travers nos médias.