Montbrison : une soirée sur la dette publique : « Leur dette, notre démocratie », mercredi 15 février, 20h, au Centre Social.

Une rencontre sur la question de la dette aura lieu à Montbrison mercredi 15 février, 20h, au Centre Social.

La projection du documentaire audiovisuel : « La debtocracy » (la dettocratie - durée : 75mn, qui analyse les causes de la crise de la dette grecque, européenne, mondiale, et propose quelques pistes...) sera suivie d’un débat.

Debtocracy International Version par BitsnBytes

La crise de la dette s’impose dans les médias et la rigueur semble incontournable. Au nom de la dette, l’austérité s’invite partout comme une évidence.
Le peuple n’a qu’à bien se tenir et accepter le sacrifice des politiques publiques de santé, d’éducation et de solidarité.
Mais, comment la soumission aux marchés financiers, qui a conduit à la catastrophe, ne serait-elle pas une impasse ?

Quelques rappels, quelques questions …

Année 2008, la crise des subprimes, la spéculation financière des banques américaines met le monde de la finance sous tension ; une banque de premier plan, Lehman Brothers fait faillite. On est à deux doigts d’un cataclysme qui risque de tout emporter. Dans tous les pays occidentaux, c’est la panique, il faut sauver le système bancaire, le système tout court …

Des centaines, des milliers d’euros sont injectés dans les banques par les instances publiques … Et, bien sur, on va réagir, on va contrôler, on va moraliser la finance et le capitalisme…

Début 2012, le discours a changé … C’est la dette publique, la dette des états qui constitue le risque suprême, le risque qui va nous entraîner à la catastrophe. La sphère financière, elle, elle se porte pas mal, les profits se reconstituent, on peut à nouveau distribuer des bénéfices.

Entre temps, le déficit annuel public de la France a été multipliée par trois de 2008 à 2011 et la dette s’est alourdie de quelque 400 milliards d’euros … Pourquoi ?

Dans notre pays, le taux d’imposition sur les hauts revenus et sur les sociétés a chuté, passant de 65% en 1986 à 41% pour la tranche de revenus la plus élevée, et 45% à 33% pour les sociétés … Pourquoi ?

Et les dépenses publiques, élevées en France du fait d’un haut niveau de protection sociale, les dépenses publiques coupables désormais de tous les maux ont plutôt baissé, en % du PIB (de la richesse produite dans le pays), passant de 55% en 1993 à 52% en 2009 … Pourquoi de telles attaques aujourd’hui sur la protection sociale à la française qui, il y a peu, était plutôt donnée en modèle ?

Pourquoi la BCE, la Banque Centrale Européenne, prête aux banques privées, à un taux dérisoire, pendant que les états empruntent à ces mêmes banques privées, bien sur à un taux plus élevé ? Pourquoi un tel cadeau ? Pourquoi la BCE ne joue pas le rôle de banque centrale en refinançant directement les états ?

Et pourquoi les agences de notation et plus globalement la finance ont pris une telle importance, un tel pouvoir, mettant à mal la démocratie ?

Nous vivons des moments difficiles ; pour une part non négligeable de nos concitoyens, c’est la descente infernale vers la précarité et la pauvreté … dans un pays encore riche si on en juge par le train de vie de certains…

L’idée se renforce qu’il est temps de changer de cadre. De nombreux sociologues, démographes, militants, économistes apportent d’autres solutions que l’austérité.

Dans divers lieux, les gens se réunissent, échangent, … Prendre le temps de l’analyse, comprendre, agir, refuser, proposer, imposer …

C’est dans cette optique que des citoyens foréziens proposent cette rencontre, pour qu’ensemble nous tentions d’avancer et de redonner des couleurs à un bien oh combien précieux, la démocratie …

Coordination : Attac Forez - jacquesmartinez42@orange.fr

Soirée ouverte à tous