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La Sécu c’est révolutionnaire

Projection-débat de "La sociale" jeudi 28 avril à 20h30 au Méliès St-François en présence du réalisateur Gilles Perret

Ce jeudi 28, nouvelle journée d’action nationale interprofessionnelle pour le retrait de la loi dite « Travail ». A St-Etienne manifestation à 11h de la CCI (cours Fauriel) à l’Hôtel de ville...

mardi 26 avril 2016, par Georges Günther

150 personnes ont participé à cette première soirée autour du film, qui sortira sur les écrans des cinémas en novembre...

La Sécu c’est révolutionnaire.

En 1946, Ambroise Croizat et les militants de la CGT ont créé les caisses du régime général de sécurité sociale décidées par les ordonnances d’octobre 1945.

La sécurité sociale inaugure alors un changement révolutionnaire du travail. Elle nous émancipe de la pratique capitaliste de la production ; elle nous libère du marché du travail et du crédit.

Projection-débat de "La sociale" jeudi 28 avril à 20h30 en présence du réalisateur Gilles Perret
Au Méliès St-François, 8 rue de la Valse à St-Etienne.
Entrée : 5 euros.

"La sociale" raconte cette belle histoire de « la sécu », l’histoire d’une lutte dont nous sommes les héritiers. D’où vient "la sécu" ? Comment a t-elle pu devenir possible ? Quels sont ses principes de base et qu’est-elle devenue au fil des décennies ?
« Le film de Gilles Perret est une page d’histoire qu’il ne faut pas tourner. Il démontre surtout qu’une utopie peut se concrétiser avec pour préoccupation principale, le bien commun pour tous ». Michel Carré.

Maintenant, allons plus loin !

Grâce à l’expérience réussie de la Sécurité Sociale et de la cotisation, nous savons produire, investir et verser des salaires à vie, sans employeurs, sans prêteurs et sans actionnaires.
C’est cette nouveauté fondamentale, qu’inaugure avec succès la sécurité sociale, que nous pouvons généraliser.

Le principe du régime général de la sécurité sociale repose sur la collecte à grande échelle, par la cotisation sociale, de la valeur produite, qui est transformée en salaire (celui des soignants, des retraités, des parents et des chômeurs) et en investissements socialisés ( création des CHU), le tout entièrement décidé et géré par les salariés de 1946 à 1967.

Cette socialisation de la valeur par la cotisation sociale permet de produire la santé d’une façon essentiellement non capitaliste, sans capitaux à valoriser, sans marché du travail, sans employeurs, sans crédit, de payer des retraités libérés des employeurs, de reconnaître le travail des parents (puis des chômeurs en 1958).
Ce qui se passe en 1945 c’est la mise en place d’une alternative à la pratique capitaliste de la production, avec le salaire à vie et l’investissement socialisé. D’une part on change la définition du travail en commençant à poser que travaillent et ont droit à du salaire, des personnes qui n’ont pas d’employeurs, qui ne passent pas par le marché du travail, qui ne subissent donc pas le chantage à l’emploi. Et d’autre part on démontre qu’on peut produire sans passer par le crédit des banques pour financer l’investissement.

Emancipons le travail, en généralisant ces conquêtes à tout le corps social !
S’émanciper de la pratique capitaliste de la production, qui nous conduit à des catastrophes sociales et écologiques, passer à l’offensive face au MEDEF et à ses soutiens, qui s’acharnent depuis 1945 à détricoter la Sécurité sociale, c’est s’employer à généraliser ce déjà-là non capitaliste. C’est revendiquer le salaire à vie à tous à travers la hausse massive du taux des cotisations sociales, le financement de tous les investissements par subvention en se passant du crédit, la propriété d’usage des entreprises.

Nous sommes les seuls producteurs de la valeur, nous devons être les seuls décideurs de l’objet et des conditions de notre travail, donc les copropriétaires d’usage de notre outil de travail. Nous pouvons tout produire sans employeur, sans propriété lucrative et sans prêteur.

Georges Günther

http://www.reseau-salariat.info

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