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Magazine municipal de Saint-Etienne

OGM à pesticides : ces 99% qui ne passent pas...

mardi 9 octobre 2007, par Roger Dubien

Conseiller municipal, j’ai choisi de consacrer ma “tribune libre” du mois d’octobre dans le magazine municipal “Aujourd’hui St-Etienne” à la demande d’un moratoire sur les OGM, en essayant d’apporter quelques informations sur ce dont il s’agit. Voici ci-dessous le texte de cette tribune :  “OGM : agissons pour un moratoire !”  
Malheureusement, je viens de me rendre compte que le texte publié dans le magazine comporte une erreur bien embêtante, d’autant que le bulletin municipal est édité à 100 000 exemplaires. Il est écrit que 9 % des OGM brevetés sont des “plantes à pesticides”. C’est faux : ce sont 99 % des OGM brevetés qui sont des plantes à pesticides !
Je dois dire que cette erreur me laisse perplexe, puisque le texte des tribunes libres est fourni sous forme numérique, qu’il n’y a donc pas à le “retaper”. Et que vérification faite, le texte transmis ne comportait pas d’erreur. Pour passer de 99% à 9%, il faut donc intervenir volontairement pour modifier un mot. Est-ce qu’il faut mettre ça sur le compte de la grande difficulté à croire qu’il puisse en être ainsi : que 99% des OGM brevetés sont des plantes à pesticides, alors qu’on nous raconte que les OGM visent à nourrir la planète, à soigner les maladies et à diminuer la quantité de produits chimiques utilisés ?
La correction vient d’être faite sur le site web de la mairie. Un rectificatif devrait être fait dans le bulletin de novembre.
99% des OGM sont des plantes à pesticides. Cette vérité en dit long sur les objectifs des promoteurs des OGM : multinationales des semences et trusts de l’industrie chimique (ce sont en gros les mêmes), dont la propagande cache soigneusement cette réalité.
Ils mènent un combat pour la santé publique, les faucheurs volontaires d’OGM !

OGM : agissons pour un moratoire !

270 hectares de maïs transgénique Monsanto810 ont été semés dans 5 départements de Rhône-Alpes, 20 000 ha en France. Les actions citoyennes et paysannes, le rejet massif par la société de la dissémination des OGM font face au forcing d’un lobby de multinationales de l’agro-industrie qui cherchent à les imposer.
Un « Grenelle de l’environnement » aura lieu fin octobre, et une loi est annoncée. Cette loi doit garantir pour tous le droit de produire et de consommer sans OGM, car aucune coexistence n’est possible entre les OGM et les agricultures biologique et paysanne !
« Pas d’OGM dans nos champs, ni dans nos assiettes ! ». Ils ne sont pas une méthode d’amélioration des espèces et rendements agricoles pour lutter contre la faim dans le monde. Il s’agit d’une entreprise de contrôle des semences et de l’alimentation mondiale pour s’assurer d’énormes profits. Au prix de risques sanitaires immenses et de la disparition des paysans, d’emplois et de filières économiques de qualité.
Sait-on que 99% des OGM brevetés sont des « plantes à pesticides » : produisant un insecticide ou « tolérantes » à un herbicide total, c’est-à-dire imprégnées de ces pesticides ? Que des gènes de résistance aux antibiotiques sont utilisés pour ces manipulations génétiques et répandus dans la nature et l’alimentation ? Où est le principe de précaution ?
L’obligation d’étiquetage et la vigilance de chacun limitent pour le moment la consommation humaine directe d’OGM, mais des dérivés de cultures OGM sont présents dans nombre d’aliments à travers la lécithine de soja ou l’amidon de maïs. Et les OGM sont présents dans l’alimentation animale (les ¾ des 5 millions de tonnes de soja importé) sans que les produits issus de ces animaux ne l’indiquent.
Nous sommes tous concernés. La région Rhône-Alpes et l’assemblée des régions de France appuient la demande de moratoire. L’agglomération stéphanoise et le département de la Loire devraient en faire autant !

Roger Dubien
conseiller municipal,


 Pour en savoir plus sur les OGM :   

le livre de Gilles-Eric Séralini : “Ces OGM qui changent le monde”

Présentation de l’éditeur
Aujourd’hui, l’homme sait modifier le patrimoine héréditaire des êtres vivants et fabriquer des OGM : virus pour la thérapie génique, souris pour la recherche, bactéries pour l’industrie pharmaceutique, animaux de ferme et poissons à croissance accélérée, plantes capables de produire ou de tolérer des pesticides (soja, maïs, coton, colza)... Mais la diffusion volontaire de certains OGM dans l’environnement suscite de vives polémiques au niveau mondial : on connaît mal les effets sur l’homme et l’environnement de ces plantes destinées à l’alimentation. Ces semences, protégées par des brevets commerciaux, sont pourtant disséminées sur des dizaines de millions d’hectares. Quant aux contrôles sanitaires avant leur diffusion, seuls quelques scientifiques décident de leur niveau d’exigence. Le débat ne cesse d’ailleurs de s’amplifier : les États divergent sur la politique à adopter, les arrachages intempestifs de champs d’OGM au Japon, en Europe ou en Inde se multiplient, les procès foisonnent, tandis que certains clament qu’on freine la recherche. Ce livre fait le point sur des questions essentielles : ces OGM présentent-ils réellement des risques ? Les contrôles sont-ils suffisants ? Pourquoi les tests à long terme sur des animaux de laboratoire nourris à base d’OGM ne sont-ils pas obligatoires ? Les OGM tiendront-ils leurs promesses : riz résistant à la sécheresse, tomates tolérant le gel ou la salinité, plantes enrichies en vitamines ? Peuvent-ils résoudre des problèmes tels que la faim dans le monde ?

Biographie de l’auteur
Professeur des universités et chercheur en biologie moléculaire, Gilles-Eric Séralini étudie les effets des pesticides sur la santé. Il est expert pour l’Union européenne, consultant pour le moratoire sur les OGM qui oppose les États-Unis à l’Europe ; en France, il siège au sein de deux commissions gouvernementales chargée d’évaluer les OGM avant et après leur commercialisation. Il est notamment l’auteur de Génétiquement incorrect (Flammarion, 2003).

Poche : 228 pages - 9 euros
Editeur : Flammarion - Éd. actualisée
Collection : Champs
ISBN-10 : 2080800620
ISBN-13 : 978-2080800626


La bibliothèque - vidéothèque de Res’OGM rhône-alpes : http://www.infogm.org/resogm/videotech.html

On peut télécharger ci-dessous le dernier bulletin d’info de Res’OGM - l’actualité des OGM en rhône-alpes.
et les numéros précédents à cette adresse : http://www.infogm.org/resogm

Messages

  • Séralini à Montréal : "les OGM sont des éponges à pesticides"

    Le 11 octobre 2007, au Canada où il participe à une conférence à l’Université de Montréal, le professeur de biologie moléculaire Gilles-Eric Séralini, de l’Université de Caen, a réaffirmé que “les OGM sont des éponges à pesticides”.
    Voir : http://www.cyberpresse.ca

    “Selon le scientifique, l’opinion publique québécoise a une vague impression que les végétaux issus du génie génétique sont des solutions plus écologiques pour l’agriculture. Or, soutient Gilles-Éric Séralini, c’est plutôt l’inverse. Plutôt que de réduire l’emploi des pesticides, les plantes résistantes à un herbicide ou celle qui incluent des insecticides, demandent plus d’arrosage. Inévitablement, ces doses supplémentaires finissent par se retrouver dans l’assiette des consommateurs” écrit S. Bérubé, le journaliste de cyberpresse.ca.

    Le journaliste ajoute :  "il va falloir une crise sanitaire majeure pour que le Canada se décide à réglementer les OGM croit, à regret, le chercheur français Gilles-Éric Séralini.