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Etats généraux à Toulouse les 18 et 19 avril

« OGM, BiodiversitÉ, ALTERNATIVES et RÉsistanceS »

Pour produire et consommer sans OGM, stoppons les OGM. Semons la biodiversité et les résistances

dimanche 1er mars 2009

 Cet appel est lancé par le collectif de personnes et d’associations qui a poursuivi le travail entamé lors des journées « Semons la Biodiversité » des 28 et 29 octobre dernier à Paris, ainsi que par les partenaires de la campagne « Stop-OGM 2007-2008 ».  


Le moratoire actuel sur les cultures d’OGM dans de nombreux pays européens a été obtenu grâce aux luttes menées depuis 10 ans - dès 1998, les semenciers étaient prêts à semer 30.000 ha de maïs GM en France - mais aussi grâce au niveau d’expertise élevé des collectifs et des organisations et surtout à la mise au grand jour des pratiques des firmes et des politiques : ces gens n’aiment pas la lumière ! La nouvelle offensive de la Commission Barroso nous montre cependant la fragilité de nos victoires.

Nous ne devons pas relâcher notre vigilance, au contraire :
- Le recul des cultures OGM dans l’Hexagone peut être remis en cause à tout moment : récemment la Commission Européenne a proposé de refuser les moratoires nationaux et d’autoriser la culture des maïs Bt11 et 1507 de Syngenta et Pioneer ;
- Les OGM importés par dizaines de millions de tonnes pour l’alimentation animale continuent à envahir le marché et nos assiettes et la Commission vient d’autoriser l’importation d’un nouveau soja GM de Monsanto ;
- Les OGM officiels ne sont que l’un des aspects les plus visibles d’une vaste offensive pour privatiser le vivant, s’appuyant tout à la fois sur une propagande mensongère (faim dans le monde, alicaments miraculeux, « bio » carburants...) un lobbying redoutablement efficace et un arsenal juridique (national, européen, supranational) et technologique de plus en plus performant. Associée aux pratiques culturales de l’agro-industrie, cette privatisation mène immanquablement à une régression de la biodiversité cultivée. Les agrocarburants de deuxième génération auront le même effet sur la biodiversité sauvage.

Pour arrêter les OGM et la privatisation du vivant, notre tâche dans les mois à venir est donc :

- De rendre visibles des alternatives crédibles comme les semences et l’agriculture paysannes, l’agroécologie, la culture biologique, la filière bois et la restauration collective sans OGM, et d’en montrer les enjeux sur la biodiversité cultivée et sauvage.
- De continuer à nous approprier les connaissances indispensables et à élaborer collectivement les argumentaires et les outils pour engager les actions à venir ;
- D’alerter et d’informer les citoyens, paysans et décideurs politiques sur ces enjeux.

C’est l’objet de cette proposition d’ÉTATS GENERAUX auxquels nous vous invitons à participer.

Compte tenu de la proximité des élections européennes, les dates des 18-19 avril ont d’ores et déjà été retenues, ainsi que la ville de Toulouse pour cet événement à vocation nationale.

Le déroulement envisagé

(le programme sera précisé le 5 mars)

- Vendredi 17, projections publiques avec débats le soir
- début des EG proprement dits : samedi 18 : tables rondes ateliers, concert le soir ;
- plénière de clôture dimanche 19...

La forme, le contenu et les autres modalités sont en cours d’élaboration entre les signataires de l’appel.
Voici déjà quelques suggestions du comité de pilotage provisoire :

- Arrêter les OGM visibles pour les cultures et les importations : évaluations, autorisations, moratoires, coexistence, impact sur les paysans du Nord et du Sud, retour à une autonomie en protéines sans ogm de l’Europe ;
- Que sont les OGM « cachés », exclus du champ d’application de la directive européenne : (mutagénèse et fusion cellulaire). Comment rendre étiquetage et évaluation obligatoires ?
- Les OGM nouveaux et les outils modernes d’évaluation et d’identification : sélection assistée par marqueurs, séquençage du génome, « OGM climatiques », biologie synthétique, nanotechnologies...
- Les outils juridiques au service de la privatisation du vivant : brevet à l’anglo-saxonne, COV (certificat d’obtention végétale), Catalogues, codex alimentarius...
- Droits collectifs des paysans et des communautés à opposer aux normes industrielles et aux « DPI » (droits de propriété intellectuelle) ;
- Des ateliers pratiques devant déboucher sur des modes d’action concrets : lutte contre les importations, étiquetage produits animaux, autonomie en protéines, restauration hors domicile et cantines sans OGM, pousser les élus à prendre des arrêtés « pas d’OGM sur ma commune », liens avec la marche en étoile vers Bruxelles cet été.
- Une action auprès des élus le samedi ou le dimanche avec distribution de sachets de semences paysannes qualifiées de « recel de contrefaçon » !

Si vous souhaitez apporter votre soutien et collaborer à ce projet, vous pouvez vous joindre aux premiers signataires.
Votre réponse est à envoyer à :
semonslabiodiversite@semonslabiodiversite.org
Contact : Michel DUPONT : 01 43 62 18 73

Nous aborderons avec vous les aspects pratiques d’organisation dès votre adhésion de principe à cette initiative.

A ce jour les premiers signataires sont : ATTAC - Collectif 66 sans OGM - Amis de la Terre - Semeurs de Biodiversité 34 - Confédération Paysanne - Edmonds Institute (USA) - Ecobâtir - Action Consommation - collectifantiogm09 - Réseaux Citoyens de Saint-Etienne - Transp’ART en CE - zerogm42 - FNAB - Nature et Progrès - Amis de la Conf’ - Collectif 34 sans OGM - Centre Info Environnement - Adéquations - Collectif Vosges Terre sans OGM - collectif anti-OGM31 - Faucheurs Volontaires - Greenpeace - Collectif 28 sans OGM - Vigilance OGM 81 - Conf 83 - Conf 81 - Réseau Semences Paysannes

Sur le lancement du mouvement des Semeurs de biodiversité, voir aussi :
http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=1569