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OGM : maintenant il faut des décisions

En Bretagne, une cargaison de soja OGM, toxique, a été détruite le 23 novembre par les Faucheurs Volontaires. Manifestation au siège de l’ANSES le 14 décembre...

jeudi 29 novembre 2012

Depuis la publication de l’étude de l’équipe du professeur Séralini (qui a fait apparaître la toxicité du maïs OGM Monsanto NK603, avec ou sans roundup, et du roundup lui-même) et l’onde de choc mondiale qu’elle a provoqué (1), des déclarations, y compris gouvernementales, se sont succédées pour dire qu’il fallait revoir les procédures d’évaluation et d’autorisation des OGM, et faire enfin des études sérieuses et de longue durée.
Très bien. Mais la question est maintenant de passer aux actes : mettre en route ces études et, en attendant leurs résultats, en application du principe de précaution, suspendre les autorisations d’importation et de commercialisation des OGM, pour l’alimentation humaine comme pour l’alimentation animale. Comme le demandent de nombreuses organisations de la société civile (voir http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=2691)

L’heure est donc aussi à agir pour qu’il en soit ainsi.
A St-Etienne, le collectif Zérogm avait invité à un rendez-vous devant la Préfecture ce lundi 26 novembre de 18h à 19h. Malheureusement le rassemblement a tourné court pour cause de ... pluie. Une demande d’entrevue est faite auprès de la Préfète de la Loire. A suivre...

Manifestation au siège de l’ANSES le 14 décembre

Au plan national, les organisations réunies autour de l’Appel de Poitiers (voir www.appeldepoitiers.org) invitent à une manifestation au siège de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) :  “L’ANSES doit se positionner en faveur d’une interdiction des PGM” . La manifestation aura lieu à 11 heures, 27-31 avenue du Général Leclerc, 94700 Maisons-Alfort.

L’ANSES reconnaît en effet maintenant elle-même l’insuffisance des études de toxicité sur les OGM : “Pour 55 % des dossiers instruits sur des plantes génétiquement modifiées, l’Agence a estimé que les données fournies par l’industriel n’étaient pas suffisantes pour permettre de conclure sur la sécurité sanitaire liée à la consommation de l’OGM...”
Qui plus est, Monsanto vient de refuser d’être auditionné par l’ANSES !!
Mais d’un autre côté, l’ANSES ne remet pas en cause la commercialisation des OGM et ne demande pas leur interdiction. En octobre 2012, Marc Mortureux, directeur général de l’ANSES déclarait par contre : « L’Anses a donc considéré que l’étude Séralini formulait des conclusions non soutenues par les données, autrement dit qu’elle surinterprétait celles-ci ; la réglementation en vigueur sur le maïs NK603 et le Roundup n’est donc pas remise en cause. »
L’ANSES doit lever cette incohérence et respecter le principe de précaution inscrit dans la Constitution, et proposer l’interdiction des OGM !

Télécharger l’appel à manifester le 14 décembre à l’ANSES.

“De ports en porcs”, stop ! Une cargaison de soja transgénique détruite dans un entrepôt du port de Lorient le 23 novembre.

Chaque année plus de 4 millions de tonnes de soja OGM toxique, de Monsanto, entrent en France pour l’alimentation animale (porcs, volailles, bovins...) par 3 ports de l’Atlantique (Lorient, St-Nazaire et Brest) et un port de la Méditerranée : Sète.
Les anti-OGM de Bretagne ont maintes fois fait des actions pour dénoncer cette situation, et déjà pour qu’on en parle. Mais jusque là, les firmes encaissent et ne disent rien, elles ne portent pas plainte : elle ne veulent surtout pas de procès qui ferait éclater le scandale sur la place publique.
Alors vendredi dernier, les Faucheurs ont décidé de monter d’un cran et carrément détruit une cargaison de soja transgénique. Le stock de poison a été neutralisé. Vêtus de combinaisons de sécurité, les anti-OGM ont déversé sur la cargaison de l’huile de ricin et autres extraits d’Ifs, produits toxiques, afin de rendre ce soja, lui-même toxique, inutilisable.








“Il faut que les producteurs d’aliments pour bétail qui utilisent du soja OGM se rendent compte qu’il s’agit d’un produit toxique", a dit Jean-François Roux, un des Faucheurs volontaires.
Et ils ont immédiatement remis la liste des participants à cette action aux gendarmes. Mais bizarrement, pas de garde à vue. Les Faucheurs ont du repartir sans être arrêtés... Alors, il vient ou pas, ce procès ?

Voir la vidéo de FR3, avec l’interview de Claude Bonnin, faucheur volontaire :

Voir le compte-rendu de cette action et un diaporama sur le site du
Comité breton de soutien aux Faucheurs Volontaires d’OGM :
http://www.soutienfaucheursbretagne.fr

Lancer le diaporama :
http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/photo

(1) Du coté de Monsanto et cie : mobilisation générale !
En Californie, les firmes des OGM et des pesticides ont englouti près de 50 millions de dollars pour empêcher l’étiquetage des produits OGM. 
Aux USA, l’élection présidentielle est couplée avec divers référendums organisés dans les Etats. En Californie, suite à une demande signée par plus de 1 million de personnes, un vote à eu lieu le 6 novembre pour instaurer un étiquetage des produits OGM. Les firmes des OGM et des pesticides ont vu rouge, Monsanto en tête (qui a dépensé à lui seul 8 millions de dollars). Elles ont dépensé plus de 44 millions de dollars pour empêcher l’étiquetage, par un déluge de propagande télé et radio (8 fois plus que l’argent réuni par les partisans de l’étiquetage).
C’est que des sondages indiquent aussi que près de 50% des américains n’achèteraient pas des produits contenant des OGM s’ils pouvaient faire la distinction...
Les firmes ont réussi provisoirement leur coup, mais ce n’est pas passé loin : 48,2% ont voté pour l’étiquetage, et 51,8% contre.
Voir les résultats officiels : "37 - Genetically Engineered Foods Labeling" - http://vote.sos.ca.gov/returns/ballot-measures/

Pour plus d’informations sur cette affaire, voir :
- http://www.infogm.org
- et http://www.bastamag.net

Les firmes ont sorti comme argument massue : l’étiquetage coûterait trop cher !
On remarquera qu’elles ont dépensé plus de 10 fois en propagande, dans un seul Etat des USA, ce qu’a coûté l’étude Séralini, dénoncée elle aussi par ces mêmes firmes comme trop coûteuse !
Ce déluge de fric a eu son effet, explique Sophie Chapelle dans Bastamag : “Les effets sur les sondages ont été immédiats. Fin septembre, les partisans du oui était largement majoritaires (61% en faveur du texte, 25% contre) mais fin octobre, la proposition n’avait plus que 44% de défenseurs contre 42% d’opposants"... et au final la proposition de rendre l’étiquetage obligatoire a donc été repoussée de peu.
Mais la bataille va continuer, en Californie comme dans d’autres Etats des USA...