Mon site SPIP

Accueil > Collectif "personne à la rue !" > Hébergement d’urgence, logement, expulsions de pauvres et de demandeurs (...)

Hébergement d’urgence, logement, expulsions de pauvres et de demandeurs d’asile... : une rencontre entre travailleurs sociaux et militants

mardi 22 octobre 2013

Quelques infos sur la rencontre de vendredi 18 octobre à la Bourse du travail de St Etienne entre travailleurs sociaux et militants d’associations, collectifs et syndicats...
Une bonne trentaine de personnes y ont participé dont plus d’une quinzaine de travailleurs sociaux de différentes associations et différents secteurs.

Beaucoup de choses ont été dites, beaucoup d’informations et de réflexions se sont échangées.
Parmi celles ci ... :
- Avec le collectif "Pour que personnes ne dorme à la rue" nous avions avancé le nombre de 480 personnes sans hébergement. Les chiffres qui circulent à la DDCS (ex DDAS) sont eux de 1200 personnes sans hébergements. C’est l’effet dominos des deux vagues d’expulsions des hôtels en avril et juillet.
- Marija, du collectif des bénévoles qui déposent les recours juridique au Tribunal Administratif pour les personnes expulsées et sans hébergement, indique que depuis juin, la préfète a dû reloger 90 personnes suite à une décision du TA la condamnant pour illégalité.
- Retour aussi sur la manifestation des travailleurs sociaux l’an passé au début de la période hivernale. Leur objectif était d’alerter l’opinion publique sur le manque de moyens qui les empêchait de faire leur travail, notamment le manque de places prévues avec le refus de remettre en place les algécos à Chantegrillet. Il ne s’agissait pas d’un problème financier mais bien d’un positionnement politique, notamment du maire de St-Etienne, de réinstaller ces algécos. De l’argent il y en avait. Le discours à l’époque, du côté de la préfecture, était : "montez des projets, nous pourrons les financer". Il est d’ailleurs resté de l’argent du “plan grand froid” à la fin de la période hivernale, de l’argent pour du logement d’urgence.
Toujours à propos de cette manifestation, exemple donné sur la sensibilisation du Conseil d’Administration de l’UDAF, qui a finalement mandaté le directeur de l’UDAF pour y participer.
- En hiver il y a sur le département en moyenne 200 appels par jour au 115. Les réponses sont très majoritairement négatives, ce que nombre de travailleurs sociaux confrontés à ça vivent mal. Il y a un sentiment de frustration et d’impuissance. Dans beaucoup de départements des travailleurs sociaux ont exercé leur droit de retrait.
- Pour l’instant, très peu d’informations ont filtré sur les moyens qui vont être mis en place pour le plan hiver 2013. Apparemment ce sera le même nombre de places que l’an passé alors que les besoins sont plus importants.
- Question également posée : est-ce que les travailleurs sociaux vont remplacer la police ?
- Propositions lancées : créer une plateforme intersyndicale sur l’hébergement et le logement d’urgence, renouveler ce type de rencontre entre travailleurs sociaux et militants...

Il a été décidé d’organiser une nouvelle rencontre le vendredi 8 novembre de 12H à 14H, toujours à la Bourse du travail, pour discuter notamment du plan hiver.

Georges Günther