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Etat d’urgence, déchéance de nationalité : pour nous c’est Non !

Mireille Carrot (union départementale CGT) : "Exiger de véritables mesures sociales pour une société de justice et de paix"

lundi 1er février 2016

Intervention de Mireille Carrot (UD-CGT) samedi 30 janvier Place Jean Jaurès


La CGT, partie de prenante des 2 appels « nous ne céderons » et « exigeons la sortie de l’état d’urgence » s’associe bien évidement à l’intervention précédente.
Je tiens à réaffirmer notre opposition à la poursuite de cet état d’urgence, à la déchéance de la nationalité comme à toute les mesures ultras sécuritaires dont l’efficacité est loin d’être mesurée mais qui contribuent à stigmatiser des personnes, à renforcer des préjugés racistes, à amplifier les amalgames et les pratiques discriminatoires.

Le gouvernement à travers l’instauration, la poursuite de l’état d’urgence, cherche à instrumentaliser l’émotion très juste des travailleurs et des classes populaires au service d’une offensive sécuritaire, liberticide, et guerrière.

Nous ne pouvons pas accepter une telle manipulation idéologique qui a pour conséquence d’amplifier la guerre, et la destruction sociale dans notre propre pays.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, la casse sociale, elle, n’a pas connu de trêve, les inégalités ne cessent de croitre décuplant ainsi les injustices qui font le terreau du terrorisme.

Rien n’excuse et ne justifie les attentats du 7 janvier, du 13 novembre. Mais faire la guerre ne règlera rien bien au contraire, c’est pour cela qu’avec d’autres organisations, nous avions appelé le 21 novembre dernier à nous rassembler, contre les guerres impérialistes et pour la paix entre les peuples... C’est d’ailleurs principalement pour ces mots d’ordre que le rassemblement a été interdit. L’urgence est-elle vraiment de protéger les populations ou plutôt de continuer à imposer le capitalisme partout... Permettez-nous de douter de l’éthique de nos dirigeants.
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La CGT s’oppose au maintien de l’état d’urgence et demande son retrait immédiat. Les conséquences pour les salarié-es en termes de libertés d’expression et de libertés syndicales sont déjà ressenties de partout et les exemples sont nombreux.

Ceux qui se rassemblent autour de cet état d’urgence sont les mêmes prétendants à l’union nationale et se sont rendus coupables et se rendent coupables de l’acharnement contre le droit social...

Ils laissent se développer un chômage de masse et une précarité généralisée, tout en soutenant de façon exclusive les financiers et les rentiers. Oui, notre combat social au côté du peuple est plus que jamais nécessaire pour que la société soit tournée vers les intérêts de tous.

Si l’union nationale avait un sens, ce serait celui de commander l’arrêt de toutes les procédures de licenciements, de toute les mesures de discrimination, de répression syndicale, de toutes les coupes dans les budgets publics. Mais ce n’est en fait qu’une maneuvre pour continuer la même politique et donc les mêmes dégâts sociaux en tout genre, la guerre en plus....


L’état d’urgence, c’est l’état de peur, il renforce la haine, l’intolérance, et c’est voulu.
Il sème un climat délétère qui donne des ailes à ceux qui veulent nous écraser pour faire taire la contestation.
Je ne peux qu’évoquer la situation des camarades d’Air France et bien entendu de ceux de Goodyear condamnés à 9 mois de prison ferme avec 5 ans de mise à l’épreuve.
Auraient-ils osé dans un autre contexte ?
D’ailleurs pour les soutenir, nous appelons à un rassemblement jeudi 4 février à Roanne et à st Etienne, à 11h devant la préfecture et sous préfecture, un comité de défense s’organise avec une AG jeudi soir.

Alors tous ensemble nous devons exiger de véritables mesures sociales pour une société de justice et de paix, pour cela, il faut sortir immédiatement de l’état d’urgence.

Mireille Carrot