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7 des 8 de Goodyear condamnés en appel à des peines de prison avec sursis

Goodyear, l’acharnement continue

mercredi 11 janvier 2017

Le jugement vient d’être rendu le 11 janvier dans le procès en appel (19 octobre 2016) des 8 syndicalistes de Goodyear. L’avocat général avait requis à l’audience deux ans avec sursis. En première instance le 12 janvier 2016, les huit salariés poursuivis, dont cinq militants CGT, avaient été condamnés à deux ans de prison dont neuf mois ferme.

Ce 11 janvier, quatre des salariés, dont Mikael Wamen, l’ancien responsable du syndicat CGT de l’usine, ont été déclarés coupables de séquestration et condamnés à 12 mois avec sursis. En revanche, ils ont été relaxés du chef d’accusation de "violences en réunion". A l’inverse, trois salariés ont été relaxés du chef de "séquestration" mais déclarés coupables de "violences en réunion". Deux d’entre eux ont été condamnés à trois mois avec sursis, le troisième à deux mois avec sursis. Le huitième salarié poursuivi, a été totalement relaxé.
Mickael Wamen a annoncé qu’il se pourvoit en cassation.

Le 16 septembre dernier, à l’initiative des Réseaux citoyens et du comité pour la relaxe des 8 de Goodyear, une soirée de solidarité avait rassemblé une soixantaine de personnes autour du film de Mourad Laffitte "Liquidation". Soirée précédée du vernissage d’une expo de photos à la galerie Noir&Blanc. (Voir)

Lors du procès en appel le 19 octobre à Amiens, 10 000 personnes s’étaient rassemblées pour soutenir les 8, et des meetings de soutien avaient eu lieu le même jour dans 40 villes du pays.
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A St-Etienne, 150 personnes s’étaient rassemblées pendant midi place Jules Ferry vers centre2.

La confédération CGT :

Goodyear, l’acharnement continue

La mobilisation des Goodyear visait en premier lieu à défendre l’emploi dans une région sinistrée industriellement. Le tribunal d’Amiens vient de rendre son verdict dans le procès en appel.

Une relaxe totale pour l’un des huit ex-salariés et des peines de prisons avec sursis jusqu’à 12 mois pour les sept autres, avec une mise à l’épreuve de cinq ans et l’inscription au casier judiciaire.

C’est totalement inacceptable que la justice s’acharne, alors même qu’il n’existe plus aucun plaignant, la direction de l’entreprise et les cadres ayant retiré leurs plaintes.

Comment donc, justifier cette décision, si ce n’est de vouloir éteindre toute forme de contestation des salariés face à des décisions d’entreprise iniques et injustes.

C’est une nouvelle atteinte contre la démocratie sociale et le droit dans notre pays.

Le combat pour la relaxe doit continuer, être syndiqué, défendre l’emploi, ne doit pas être un délit.

La CGT restera mobilisée contre toute atteinte aux libertés syndicales.

Montreuil, le 11 janvier 2017.

http://www.cgt.fr