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Retraites, emplois, salaires : manifestation ce jeudi 27 mai à St-Etienne
à 10h30 de la Place du Peuple au Rond-Point
mercredi 26 mai 2010, par
Journée interprofessionnelle d’action ce jeudi 27 mai à l’initiative des syndicats CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA...
Bien sûr, les menaces qui se précisent pour les retraites seront au coeur de la journée. il se confirme que le gouvernement Sarkozy prépare un recul de l’âge légal de départ à la retraite au-delà de 60 ans, et en même temps un allongement de la durée de cotisation. Comme ça, il faudrait travailler plus vieux avant de pouvoir avoir droit à la retraite, alors même que des millions de jeunes ne peuvent pas entrer aujourd’hui dans des emplois... et ne pourront donc pas cotiser pour les retraites...
La retraite par répartition est dans le collimateur, évidemment. Alors même qu’on a sous les yeux ce que peut donner la retraite par capitalisation (pour ceux qui auraient les moyens de capitaliser) : aux USA, des millions de personnes doivent travailler jusqu’à 70 ans ou plus - et ont du reprendre des emplois - parce que leurs placements pour leur retraites se sont volatilisés avec les faillites de banques et l’effondrement des cours des "placements"...
Bien entendu, aucune réponse n’est apportée aux inégalités graves dans le système actuel des retraites, alors que des gens qui ont beaucoup travaillé toute leur vie ont des retraites très faibles.
Cette journée d’action se déroule aussi alors que partout en Europe l’heure est aux plans pour réduire les budgets sociaux, les services publics, les dépenses utiles des Etats, et faire payer lourdement le monde du travail.
Après les mesures imposées à la Grèce en contrepartie du "soutien" de 110 milliards d’euros pour "rembourser" les financiers, ce sont 750 milliards d’euros de l’Union Européenne et du FMI qui sont mobilisés sous réserve de la mise en place de "plans de rigueur".
Tout ça au nom de la nécessité - jamais remise en cause - de "rassurer les marchés financiers". C’est-à-dire les spéculateurs, baptisés dans les grands médias "investisseurs". Pourtant ils n’investissent dans rien, ils ponctionnent, en décidant d’un jour sur l’autre comment ils peuvent faire de bons coups. Si les Etats sont en difficulté, ils attaquent. Alors il faut "assainir les finances publiques" c’est à dire casser les budgets sociaux et les dépenses utiles, pour les rassurer. En France, Fillon a annoncé un gel des dépenses de l’Etat pour les 3 ans à venir, au nom de la réduction des déficits. Sarkozy a annoncé déjà 95 milliards d’euros de restrictions en 3 ans... Mais tout ça, ça remet en cause l’activité économique. Alors les marchés financiers attaquent à nouveau. C’est sans fin, ils agissent jour après jour selon les opportunités immédiates pour faire des milliards, et à chaque fois ils empochent.
On a donc affaire à de nouveaux dieux : les marchés financiers, qu’il faudrait "apprivoiser", "rassurer", sous peine des pires catastrophes, qu’ils imposent de toutes façons. Un système totalement irrationnel. Où le vivant est détruit, ou l’argent circule pour faire de l’argent sans passer par la production de valeur, de produits utiles, de "services" utiles, sans passer par du travail et de la production. Ce système s’appelle le capitalisme néo-libéral. La financiarisation de toutes les activités humaines est sa logique....
Dans les politiques imposées aujourd’hui en Europe, il y a des sujets tabous. Pourtant faire des économies et trouver de l’argent pour financer des activités utiles et la justice sociale n’a rien d’impossible : il suffit de prendre à ceux qui depuis des décennies maintenant accaparent et accumulent la richesse produite par les sociétés. Taper dans les profits des grands groupes. Taper dans les grandes fortunes, ces milliardaires sur lesquels on veut nous faire pleurer en nous expliquant comment ils sont contraints de s’installer dans les paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts - eux - et profiter de leurs immenses fortunes.
Il est temps de remettre au premier plan l’exigence de justice sociale. Et de la conjuguer avec la mise en place et le développement de manières de produire et de consommer qui s’attaquent à la crise écologique en abandonnant cette "course à la croissance" matérielle qui ne résout pas les problèmes mais les multiplie.
Il est nécessaire de s’opposer sous toutes les formes à ce système de mort, par les manifestations comme par la construction d’alternatives qui développent la vie.